Algérie-corruption pétrolière : Le gouvernement algérien et la SONATRACH refusent de coopérer (Partie 4 et fin)

Algérie-corruption pétrolière : Le gouvernement algérien et la SONATRACH refusent de coopérer (Partie 4 et fin)
Le gouvernement algérien et la SONATRACH refusent de s’engager dans les Initiatives internationales pour la transparence dans les industries extractivesL’AACC à travers quelques exemples publiés ci-dessous montre que non seulement le gouvernement algérien et la SONATRACH refusent de s’engager dans les Initiatives internationales pour la transparence dans les industries extractives, mais plus grave encore, le pouvoir multiplie les obstacles pour empêcher que ces Initiatives se développent en Algérie.

1. Transparency International et SONATRACH / Echange de correspondances

Est-ce le début d'une collaboration entre SONATRACH et l’ONG de lutte contre lacorruption, Transparency International ? Suite à la 3ème Conférence plénière de l’Initiative internationale pour la transparence dans les industries extractives ( EITI ) , qui s’est tenue à Oslo en octobre 2006, Transparency International décidait de mettre en place un groupe de coordination interne dont la mission principale était d’appuyer toutes les actions visant à promouvoir la transparence dans les industries extractives, notamment par l’intermédiaire de ses sections nationales qui menaient déjà des activités dans ce sens ou souhaitaient le faire à l’avenir. L’Association algérienne de lutte contre la corruption fait partie de ce groupe. Lacoordinatrice de ce groupe auprès du secrétariat de Transparency International à Berlin, a adressé en 2007 une correspondance au PDG de Sonatrach où elle faisait part de la disponibilité de cette ONG à entamer une collaboration autour de l’élargissement et de la mise en œuvre de l’EITI. Sonatrach, par l’intermédiaire de son directeur financier, a répondu à Transparency International, faisant part de son intérêt pour l’EITI. Le 24 juin 2007, l’ONG de lutte contre la corruption a de nouveau contacté Sonatrach, par courrier, pour évoquer le―projet de transparence dans les revenus‖ issus des industries extractives, projet auquel adhère déjà un nombre important de grandes compagnies de par le monde dont certaines sont installées en Algérie. Visiblement, avec Transparency International, SONATRACH ne souhaite pas aller plus loin que cet échange de correspondances, du moins pour le moment.

2. Initiative pour la transparence dans les industries extractives (EITI) Oslo 2006

Le ministère algérien de l'énergie et Sonatrach absents

La 3ème Conférence plénière de l’―Initiative pour la transparence dans les industries extractives‖ — EITI —, a eu lieu à Oslo (Norvège) les 16 et 17 octobre 2006 : elle a réuni les représentants de plusieurs dizaines de gouvernements, les grandes compagnies pétrolières et minières, de nombreuses ONG et les institutions financières internationales. L’EITI fut lancée en 2002 à l’occasion du Sommet mondial sur le développement durable à Johannesburg. L’EITI rassemblait une coalition internationale de gouvernements, entreprises, organisations de la société civile et investisseurs en vue d’encourager une plus grande transparence dans les paiements et les revenus tirés des ressources naturelles. Les revenus découlant du pétrole, du gaz et des minéraux peuvent transformer les économies, réduire la pauvreté et augmenter le niveau de vie de populations entières dans les pays riches en ressources. Lorsqu’un pays meten œuvre l’EITI, son gouvernement prend l’engagement de renforcer la transparence de ses revenus provenant des ressources naturelles et ses citoyens prennent l’engagement de demander des comptes au gouvernement quant à sa manière d’utiliser ces revenus. Ceci aide le gouvernement et les citoyens à bâtir une société prospère capable de fonctionner efficacement dans l’économie internationale. Plus de 20 pays riches en ressources se sont engagés à mettre en œuvre l’EITI, y compris l’Azerbaïdjan, le Nigeria, le Ghana et le Pérou.L’Azerbaïdjan et le Nigeria déclarent désormais régulièrement leurs revenus et paiements dans le secteur des industries extractives. Trois autres pays — la Guinée, le Gabon et le Kirghizstan — ont préparé un rapport EITI. D’autres ont entamé ce processus, alors que d’autres encore sont sur le point de commencer. L’Algérie, qui a été officiellement invitée par le gouvernement norvégien, pays hôte de cette 3ème Conférence plénière, était absente : ni le ministère de l’énergie et des mines, ni le ministère des finances, ni Sonatrach, n’ont daigné répondre à cette invitation. Cela signifie-t-il que l’Algérie a décidé de tourner le dos à l’EITI ?

3. Initiative pour la transparence dans les industries extractives (EITI) Pas de visa pour l’Algérie

Tim Bittiger est conseiller politique au sein du nouveau Secrétariat international del’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (EITI). Il y coordonne le bureau du Président de l’EITI Peter Eigen, fondateur et ancien président de Transparency international, et il est aussi chargé des relations avec les pays dits francophones en Afrique. L’EITI poursuit en ce moment une campagne de plaidoyer qui cible les pays du Nord de l’Afrique, avec le but de convaincre les gouvernements ainsi que des entreprises étatiques et privées de joindre l’EITI. L’Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC) avait invité le mois dernier en Algérie Tim Bittiger, mais les services consulaires de l’Ambassade d’ Algérie en Allemagne lui ont retourné son dossier de demande de visa en l’informant que la lettre d’invitation manquait, bien que celle qui lui a été adressée par l’AACC y figure. Est-ce à dire que pour le gouvernement algérien, l’EITI n’est pas la bienvenue ? Pour rappel, en 2006, les services consulaires de l’ambassade d’Algérie au Royaume Uni n’avaient pas délivré aussi de visa à Mark Pyman de Transparency Royaume UNi, qui invité par l’AACC à son colloque annuel, devait y présenter une conférence sur la corruption dans les secteurs de la défense et de l’armement.

FIN

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Commentaires (14) | Réagir ?

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ABDEREZAK-MKL

VOUS PARLEZ DE VOLS DES CADRES CORROMPUS MAIS SOYEZ COURAGEUX DENONCES SES VOLEURES YA AUTRE CHOSE JE VOUS INVITES A VISITE UNE SORTE DE CAMP DE CONSONTRATION AU SEIN DE LA SH LA OU LA VIE A SESSE D'EXISTE DEPUIS LA CREATION DU DETACHEMENT DE SECURITE INTERNE DE LA HONTE OUI DE LA HONTE POUR UN PAYER QUI PAYER LE PRIX FORT POUR SA LIBERATION BATIS POUR LES OUVRIERS SH CETTE QUATIGORIES INFERIEURS A LEURS YEUX BREF DES CONTRACTUELS A HAMA BOUZIANE QUI ESPERENT QUE LE JOUR SE LEVE PARCEQUE PERSONNE NE LES PRENDS COMME DES HUMAINS ET SEGONDO DES AGENTS SH MAIS DE LA CLASSE INFERIEURE ENFIN FUMONS DU THE ET RESTANT EVEILLER PAR CE QUE LE CAUCHEMARD VAS CONTINUER

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salima g

C'est simplement écœurant de voir les personnes dirigeant mon pays le piller à petit feu... Ceux qui se disent porteur de la bonne parole et le développement sont les plus corrompus !

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