Faut-il détester la coupe du monde ? 3. «One, two, three, viva qui ?»

Faut-il détester la coupe du monde ? 3. «One, two, three, viva qui ?»

L’heure est à l’euphorie de la qualification de l’EN et la polémique joueurs locaux Vs joueurs professionnels est dépassée ; il faut désormais, à j-7, faire bloc autour de l’équipe nationale de football et surtout ne pas critiquer les choix de Vahid Hallilozïc !

Rêvons d’un deuxième tour historique ! Dans l’absolu, ni les formations Belge, Russe ou Sud-Coréenne ne sont supérieures à la notre, même si les bookmakers donnent l’équipe de la Belgique favorite du groupe ; les formations partant à égalité, pourquoi s’agite-t-on alors dans le landerneau, s’est interrogé un journaliste ?

Les raisons sont, certainement, multiples et peut-être même d’ordre extra-sportif ; laissons-les à ceux qui ont en fait leurs choux-gras et qui seront les plus zélés admirateurs des fennecs et de leur entraineur en cas d’une première victoire face à la Belgique.

Qu’est-ce qui ne va pas alors ? Pourquoi faire la fine bouche alors que le mondial se présente, «footballistiquement» parlant, sous les meilleurs hospices, nonobstant l’absence de Zlatan Ibrahimovïc et peut-être celle aussi de Franck Ribery ; le spectacle en pâtirait, peut-être pas, quoique !

Sont-ce alors les déclarations d’Abdelmalek Sellal qui, dans l’euphorie de la campagne présidentielle a déclaré : «si l’équipe nationale s’est qualifiée, à deux reprises, au mondial, c’est grâce à Abdelaziz Bouteflika», ou les propos attribués par une chaine de télévision privée algérienne à Samir Nasri «qui aurait affiché son soutien aux fennecs, leur souhaitant de passer au tour suivant et prédisant, dans la foulée, une branlée aux bleus dès le premier tour» ? Non, pas vraiment, en fait, ce qui dérange est contenu dans le slogan officiel de l’équipe algérienne baptisée, pour la circonstance, «Les combattants du désert arrivent au Brésil», au moment où la France affiche le fameux «Impossible n’est pas français», l’Allemagne «Un matin, une équipe, un rêve», le Chili «Chi, chi, chi, le, le, le allez le chili !», l’Argentine «Nous ne sommes pas une équipe mais tout un pays» ou encore le Brésil avec son «Préparez-vous la sixième arrive !».

Les slogans de nos adversaires directs, la Belgique, par exemple, avec son «Attendez vous à l’impossible», la Corée du Sud «Profitez ce sont les rouges !» ; ou la Russie affichant «Personne ne peut nous attraper !» tranchent avec notre «Combattants du désert…» qui fait pâle figure et pour le moins, prête à équivoque au regard des turbulences que connaissent le Sahel et certains points du Sahara.

Franchement, qui a eu cette idée saugrenue :
 d’affubler des jeunots comme Boudebouz, Mendy, Mahrez ou encore Bentaleb du haut de ses 19 ans et les autres de cette appellation «guerrière», eux, respectueux des adversaires et de l’arbitre et qui ne connaissent du désert que les abords du centre de Sidi-Moussa ou les parties sablonneuses de Tchaker ?
 de faire l’impasse sur le fameux et le non moins génial «one, two, three, viva l’Algérie !» qui a, non seulement, ébranlé la dynastie des «Al moubarek» mais aussi résonné dans les cinq continents où notre emblème national a été, fièrement, déployé par d’intrépides et non moins patriotes algériens, nullement, impressionnés, aujourd’hui, par les menaces du front national qui, d’avance, veut leur interdire de manifester leur joie à venir, dans l’hexagone,

Alors, disons-le sans ambages, il faut :
 primo, abandonner l’appellation inappropriée citée supra ! en faire le label des fennecs et le breveter
 Tertio, puisqu’on y est, constitutionnaliser ce slogan et le déclarer patrimoine national.

En conclusion, faut-il détester la coupe du monde de football au motif que ce sport appelé «religion» par certains, «opium du peuple» par d’autres, permet toutes les dérives politiques, économiques et mêmes humaines, dès lors que les joueurs ne sont plus maîtres de leur destin, puisqu’aujourd’hui, ils relèvent des clubs et sont transférés, par devers eux, au gré de leur propriétaire ?

Faut-il détester la coupe du monde au motif que ceux de chez nous qui se permettent de voyager au Brésil, tirent leur revenu, pour certains, du secteur de l’informel voire même d’activités occultes ? 

Faut-il détester la coupe du monde au regard du risque épidémiologique encouru par les supporteurs qui, fatalement, pour un certain nombre d’entre eux, laxistes, n’échapperont pas, à la fièvre jaune comme leurs congénères qui se sont déplacés à l’époque, au Burkina Fasso et qui ont ramené dans leurs bagages et dans leurs corps la malaria ? En plus du corona virus, qui lui n’a pas attendu le grand pèlerinage pour se manifester dans notre pays ?

Alors vraiment, faut-il détester la coupe du monde dont beaucoup d’entre nous ne pourront même pas voir l’ensemble des matchs voire même ceux des fennecs, par la faute de l’intransigeance d’El jazeera et de sa filiale «Bein sport», qui, ironiquement, répètent à l’envi qu’il faut supporter les fennecs dès lors que l’équipe représente l’ensemble des pays arabes ?

Cherif Ali

Lire nos précédentes parties :

Faut-il détester la coupe du monde ? 1. L'impopularité
Faut-il détester la coupe du monde ? 2. L'affaire des émirs et de l'argent

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Commentaires (7) | Réagir ?

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kamel benzine

mon reve de voir algerie de plier leurs bagages de retourner chez eux 1 tour pour que

ce peuple va tourner la page des menteurs systeme algerien qui sont entraine de

de violer et voler ce peuple et que on va aller faire une revolution pour deloger cette mafia

politico financier algerienne qui entraine de nous mettre a nue.

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Khalida targui

moi le foot je m'en balance, mais quand c'est la coupe je deteste grave car grace au frere Qatar les chaines de frança sautent come TF1, NT1 et compagnie, inchallah yakhasrou tous, le foot est devenu un merdier il y a des millions à gogo et de la corruption à gogo des morts à gogo qui bossent pour les stades et nous les connards de spectateurs on peut crever en regardant des millionnaires passer le ballon vraiment c'est n'importe quoi,

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