Etat de santé de Bouteflika : de troublantes révélations

Bouteflika et Le Drian
Bouteflika et Le Drian

Le journaliste du Journal du dimanche qui a accompagné le ministre de la Défense français Jean-Yves Le Drian rapporte la rencontre entre Bouteflika et Le Drian. Elle a eu lieu mardi après-midi dans la nouvelle résidence de Bouteflika à Zeralda.

On savait Abdelaziz Bouteflika en peine et très amoindrie, mais les informations rapportées par le JDD ajoutent le trouble. La scène s’est déroulée dans le grand salon de ce qui ressemble à un hôtel tout neuf un peu perdu au milieu des champs non loin du bord de mer, raconte le journaliste. La résidence est bordée par un immense parking pratiquement vide. Tout est vide autour comme pour organiser le secret et l’isolement total du président. C’était dans ce lieu que Bouteflika avait reçu le chef de la diplomatie américaine John Kerry.

Entre le moment où la délégation du ministre français arrive sur place et son accueil par le président algérien, il s’est écoulé près d’une demi-heure. Le temps sans doute de préparer l’arrivée de l’hôte des lieux. Lorsque Jean-Yves Le Drian et son équipe entrent dans le salon, le raïs est déjà installé dans son fauteuil. En costumes, trois-pièces sombre, coiffé, le regard légèrement exorbité et la main gauche tombante, on peut voir dans son oreille droite un appareil auditif et l’homme s’exprime avec un micro relié à des hauts parleurs pour qu’on puisse l’entendre. "Il articule", rend compte un participant à l’entretien, "il est lucide et comprend de quoi il retourne, mais on sent bien la fatigue". Le plus important pour lui est que cette visite est filmée par la télévision algérienne d’Etat et que le grand public sache ainsi qu’il est capable de recevoir les hôtes de marque. 

De quoi a-t-il été question au cours de cet échange au cours duquel les ministres algériens des affaires étrangères et des questions sahéliennes se sont exprimé également? Du Mali bien sûr et de la volonté de l’Algérie, après les récents événements tragiques à Kidal, d’inviter les groupes armés du nord, touareg et arabes, à participer à une tentative de réconciliation politique avec le gouvernement de Bamako. De la Libye aussi, où les autorités algériennes comme françaises, s’inquiètent fortement de voir le peu d’Etat qui y règne se réduire de jour en jour.

Il y avait quelque chose d’étrange à voir cette stabilité s’incarner mardi dans un personnage si affaibli et à peine audible, poursuit le journaliste. Dans la résidence de Zeralda, mi-hôtel mi-hôpital, où tout a été conçu pour faciliter l’usage d’un fauteuil roulant, le temps semble s’être arrêté, conclut l'envoyé spécial de l'hebdomadaire français.

Les Algériens n'ignoraient pas que le président est très amoindi, ses rares sorties ont montré un homme gravement afffaibli, balbutiant à peine. Mais à la lumière de ces nouvelles informations particulièrement lourdes, de réelles inquiétudes planent sur l'Algérie. Il est manifeste que ceux qui sont aux affaires nous cachent plus que ce qu'ils nous disent. La question du véritable bulletin de santé du président reste posée et l'acceptation par Mourad Medelci, président du Conseil constitutionnel, de la candidature de Bouteflika à la mascarade présidentielle du 17 avril n'a pas livré tous ses véritables secrets.

R.N/François Clemenceau pour Le JDD

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Commentaires (16) | Réagir ?

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massinissa yacoub

nul besoin de lire ou relire ce type d'infos qui tourne en boucle et sans intérêt................. la seule question a se poser est pourquoi le peuple accepte depuis un bon moment cet immence mascarade organiser et voulu par ceux qui sont au commande.......... peut -être est pour montré au étranger l'immense passivité de ce peuple soumis.

Si non y a t-il ailleurs dans le monde un seul peuple qui accepte d’être soumis et infantiliser de la sorte?

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deradji nair

Le Président est bien connu des algériens qu'il est malade et meme plus que malade mais ce que les algériens savent aussi très bien qu'une grande horde de loups en profite de cette maladie et de l'indisponibilité du Rais. On les voit souvent faisant semblant de lui rendre compte mais au fait comprend- t-il d quoi ça tourne à l'extérieur lui qui ne se tenait jamais sur son coursi pour faire le tour de toutes les villes du pays presque chaque année jadis. Non depuis qu'il avait dit cette jolie phrase de " Tab djanan il aurait du jeter le tablier en pliant bagage et sortir la tete haute tout en coupant l'herbe sous les pieds de ceux qui en profitent de sa faiblesse physique et morale. Pour le moment comme on dit le moulin tourne toujours avec ce grand bruit mais de la semoule on n'y voit rien. Enfin rabi yachfih ou rabi in cha allah yahdi les profiteurs qui savent que la vie et si courte et qu'ils y répondront qui de sa bienfaisance et qui de sa malfaisance.

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