Tizi-Ouzou : Bouteflika attise les braises de son dernier souffle !

Les donneurs d'ordre des lynchages de manifestants doivent répondre de leurs actes.
Les donneurs d'ordre des lynchages de manifestants doivent répondre de leurs actes.

Printemps 2014 à Tizi-Ouzou. Le pouvoir local (wali, chef de la sûreté…) et le pouvoir d’El Mouradia répandent à nouveau une odeur de souffre sur toute la Kabylie. Ils s’exhibent comme agents de la coercition face à des jeunes de toutes tendances et à des «anciens» acteurs des événements de 1980 qui ont, comme chaque année, appelé à commémorer dans le calme la date symbolique du 20 avril.

Cette date, inscrite dans la mémoire collective comme journée contre la répression et pour l’amazighité, se déroule habituellement dans le recueillement, l’échange et la réflexion. Mais en 2001 le pouvoir de Bouteflika et ses forces de répression en ont décidé autrement et 128 jeunes ont trouvé la mort sous les balles assassines des gendarmes tandis que des centaines de blessés graves traînent à ce jour des séquelles indélébiles. Sous d’autres cieux, ce sont des actes passibles devant la CPI, la cour pénale internationale.

Cette année encore, la police en tenue ou en civil, camouflée ou à visage découvert a, contre toute attente, chargé avec une violence animale des manifestants pacifiques comme pour marquer de façon sanguinaire l’ultime quinquennat d’un monarque agonisant mais toujours prêt à attiser les braises de son dernier souffle.

Cette violence institutionnelle devenue constante nationale depuis les coups d’Etat des boumédiéno-bouteflikistes commencés en 1957 par l’assassinat d’Abane Ramdane, en dit long sur la terreur physique, psychologique, politique qui a accompagné de manière continue l’édification du régime inamovible en place, un régime d’égocrates caractérisés par une soif inextinguible d’argent et de puissance.

Les graves événements de Kabylie, du M’zab, des Aurès et d’ailleurs mettent en pièces la façade électoraliste bâtie par le carré bréjnévien d’Alger, faisant apparaître au grand jour la machine d’oppression, les mécanismes ethnocidaires et les dispositifs vampiristes des appareils dirigeants.

Il ne s’agit pas de pointer du doigt un système nébuleux avec des acteurs de l’ombre. Ça serait trop facile. Les responsables de la situation chaotique du pays ne sont pas virtuels. Ces fauteurs de troubles sont les hommes qui contrôlent la présidence, l’armée, la police, la gendarmerie, la justice. Ce sont eux qui doivent répondre, un jour ou l’autre, des actes criminels qui ensanglantent le pays et ses régions et les maintiennent dans un climat explosif permanent dans le seul but est de préserver leurs intérêts, les intérêts de leurs parrains et ceux de leurs clientèles.

L’impunité comme système de gestion de crise et de situations de troubles ne peut plus durer. Les peuples d’Algérie n’assisteront plus à la poursuite de la politique de décivilisation qui les voue à la tyrannie ou à la disparition. En matière de résistance, l’Algérie s’est, désormais, kabylisée, et comme le dit notre grand poète Lounis Aït Menguellet : «Yin wass ma ihuz-ed wadu, nedma yiss-wen ad yeglu, ad kwen ifred ard ad tesfu…», ce qui donnerait en Français (mais en moins intense) «un jour le vent se lèvera, sûrement il vous balaiera et l’éclaircie se fera».

Hacène Hirèche,
Universitaire et consultant

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Commentaires (3) | Réagir ?

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omar Demdoum

La FRANCE et l'Emir Abd el Kader arrivèrent à un traité sur les trois dispositions suivantes du traité :

1. Soumission des Arabes à la France ;

2. Liberté du commerce pleine et entière ;

3. Remise immédiate des prisonniers.

Ce traité fut signé le 24 février 1834. Abd-el-Kader,

Abd-el-Kader était appelé, l'" Ami des Français ", par les Européens. En Algérie, depuis quelques années, la figure du héros national s'est enrichie et les Algériens, grâce à toute une littérature de propagande découvrent Abd-el-Kader comme un résistant de la première heure alors que l'on peut considérer aujourd'hui comme le premier des Harkis.

Il consacre le reste de sa vie à des œuvres de bienfaisances, à l'étude des textes scientifiques et sacrés et à la méditation jusqu'à sa mort à Damas. Ses cendres furent récupérées en 1965 et se trouvent aujourd'hui au cimetière d'El-Alia à Alger. Ce transfert des cendres a Alger a été discuté, car Abd el-Kader avait clairement souhaité être inhumé a Damas auprès de son maître Ibn Arabi.

C'est une nouvelle fois tué Abd el Kader ne ne pas avoir respecté sa dernière volonté surtout pour dse besoins de propagande

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sarah sadim

Quand ces flics voyous de Bouteflika seront devenus cibles, tout le monde va comprendre que c'est déja trop tard, le sort de cette police est connue, aucune compassion de quiconque ne répondra.

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