Des voix d’outre-tombe s’opposent au 4e mandat de Bouteflika (Vidéo)

Des voix d’outre-tombe s’opposent au 4e mandat de Bouteflika (Vidéo)

A titre posthume, l’ancien président du Haut comité d’Etat (HCE – juillet 1992 – janvier 1994), Ali Kafi, s’oppose au 4eme mandat de Bouteflika.

Dans un enregistrement vidéo, datant de 2012 soit une année avant son décès, exhumé par la chaîne privée algérienne KBC Propriété d’El Khabar, Ali Kafi accuse le président actuel de "voleur" et de "dictateur".

Le président défunt faisait ainsi allusion aux détournements des fonds que Abdelaziz Bouteflika, alors ministre des Affaires étrangères, avait commis au détriment du Trésor public, il était accusé d’avoir placé sur des comptes particuliers en Suisse, entre 1965 et 1978, et à l’insu du Trésor algérien, les reliquats budgétaires de certaines ambassades algériennes à l’étranger. Dans son arrêt définitif du 8 août 1983, la Cour des comptes concluait ceci : "M. Abdelaziz Bouteflika a pratiqué à des fins frauduleuses une opération non conforme aux dispositions légales et réglementaires, commettant de ce fait des infractions prévues et punies par l’ordonnance n° 66-10 du 21 juin 1966 et les articles 424 et 425 du Code pénal."

Dont voici un extrait du rapport de cette même cour des compte, publié à l’époque par le journal El-Moudjahid. 

- M. Abdelaziz Bouteflika a pratiqué à des fins frauduleuses une opération non conforme aux dispositions légales et réglementaires, commettant de ce fait des infractions prévues et punies par l'ordonnance n°66-10 du 21 juin 1966 et les articles 424 et 425 du code pénal.

Agissant alors en qualité de ministre des Affaires des Étrangères, M. Abdelaziz Bouteflika avait successivement ordonné aux chefs de missions diplomatiques et consulaires, par instructions

  • N° 20 du 14 février 1966
  • N° 33 du 1er décembre 1966
  • N° 36 du 1er mai 1967
  • N° 68 du 1er octobre 1969: 
  • en 1966, de conserver au niveau des postes les soldes disponibles qui devront faire l'objet d'instructions ultérieures particulières; 
  • en 1967, d'ouvrir des comptes particuliers devant abriter ces disponibilités; 
  • en 1969, enfin de procéder au transfert des reliquats disponibles vers deux comptes bancaires ouverts auprès de la Société des Banques Suisses, les reliquats des exercices ultérieurs devant désormais avoir désormais la même destination" 

"Le gel de cette importante trésorerie, qui a notamment profité à un organisme étranger, n'a donc obéi à aucun texte législatif ou réglementaire et sa gestion échappait totalement au contrôle du Trésor".

Par la suite, l’ancien ministre des Affaires étrangères avait procédé au remboursement d’une petite partie des fonds détournés, à savoir la somme de 12 212 875 de dinars restant toutefois redevable du solde représentant la somme de 58 868 679de dinars. Ces sommes réévaluées à la parité actuelle seraient à multiplier par 20.

En 1999, Abdelaziz Bouteflika devient président de la république algérienne, il décrète le gel de la Cour des comptes.

Le Matin

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Commentaires (7) | Réagir ?

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uchan lakhla

Pour quoi les Mozabites sont impliqué dans le jeu de pouvoir ?

L'appel des notables du M'Zab à l'intervention de l'armée, sonne comme un très mauvais coup, sonne comme un retour en arrière, le régime nous a habitué à un pouvoir de l'ombre, à l'illégitimité, à l'impunité et la corruption, il se peut qu'une grosse fissure à traversée l'équilibre qui à fait le bonheur de ce régime 52 ans durant, le clan de Bouteflika n'entend pas partagé, les autres ne l'entendent pas de la même oreille, l'appel de Bouteflika à l'aide de l'oncle SAM en prenant les algériens à témoin, la déclaration devant le ministre Espagnol des AE des menaces proférées contre ses partisans, sent une autre manœuvre en prenant le monde à témoin, une première dans l'histoire du monde, un président en exercice qui parle devant le monde des problèmes graves qui minent le pays qu'il dirige, appelle t-il à une intervention des armées étrangères contre sa propre armée, pourtant c'est lui le chef suprême des armées ? appelle t-il le peuple à un forcing contre les généraux qui l'ont pourtant mis au pouvoir un certain Avril 1999 ? Le peuple n'existe pas en Algérie, il n'a aucune existence dans l'équation pouvoir et institution en Algérie, par voie de conséquence le peuple ne peut pas appelé l'armée si il n'a pas reçu l'ordre, le DRS de Mister T est entrain de réussir un coup de maître, qui dit armée en Algérie dit DRS puisque c’est lui le vrai patron, qui dit DRS dit magouilles de pouvoir, l’intervention de l’armée va ramenée l’Algérie en 1991, c’est le pouvoir à l’époque qui a fabriqué le FIS, grâce au FIS que le pouvoir à sa tête le cardinal de Frenda à Annulé le processus démocratique en Algérie, tout le monde sait ce que nous a couter les calculs du Cardinal de Frenda, c'est le même processus qu'en 1957 quand ils ont assassiné Abane, idem en 1962 quand ils ont déposé le GPRA à Tripoli, idem quand ils ont imposé Ben Bella en 1962, idem quand ils ont renversé Ben Bella en 1965, idem quand ils ont imposé Chadli en 1979, pareil quand Chadli est prié de quitter le navire en 1991, idem quand ils ont assassiné Boudiaf devant les algériens, quand ils ont ramené Zeroual, quand ils lui ont fabriqué le RND le bébé moustachu, idem quand ils obligé Zeroual à débarrassé le plancher, idem quand ils ont ramené Bouteflika sur un char, or le monde depuis à profondément changé, un coup d'état coutera cher à la clique de Mister T, comme Mister T veut reprendre tout les leviers de pouvoir, le seul moyen c’est un coup d’état déguisé, car après les événements de la région dite arabe, il sait très bien que si il tente une telle entreprise l’OTAN va lui brûler les fesses, il perdra tout d'un seul coup, la seule solution étant l’implication du peuple, si ce dernier demande l’armée, alléluia pour Mister T ce qu’il recherche depuis longtemps, ça peut expliquer les propos de Bouteflika devant le ministre Espagnol, quand il dit que ses partisans sont menacés, ça peut expliqué l'appel de Hamrouche et celui du général Ben Haddid, il se peut que la partie qui se joue entre les clans n’est pas encore terminée, que Mister T prépare une grosse magouille, l'Algérie ne pourra sortir du jeu des clans et le pouvoir de l'ombre, un système illégitime qui fait ce qu'il veut du pays, nommé qui ils veulent, destitué qui ils veulent, assassiné qui ils veulent, forcé à l'exil qui ils veulent, l'Algérie reste une propriété privée, l’armée n’a pas pour vocation de résoudre les problèmes sociaux, ethniques ou religieux dans un pays, il faut que l’armée sorte du jeu politique, sa mission est la protection du territoire et la constitution, au peuple de choisir ses représentants pour diriger le pays, l’armée et le renseignement doivent être soumis à la volonté populaire, aujourd’hui l’équation est inversée, le DRS possède l’armée et l’armée possède un état, il faut inversé l’équation, c’est ça le vrai souci du pays, un problème de légitimité.

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khelaf hellal

Ou est la Police judiciaire, la Gendarmerie pour le destituer et lui passer les menottes ? Halte au voleur ! Halte au système des voleurs !

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