35 blessés dans de nouveaux heurts à Ghardaïa

La mobilisation de plusieurs milliers de policiers et gendarmes dans la vallée du M'zab n'a pas éteint le brasier.
La mobilisation de plusieurs milliers de policiers et gendarmes dans la vallée du M'zab n'a pas éteint le brasier.

Trente-cinq personnes dont 17 policiers ont été blessés à Ghardaïa, dans le sud algérien, où les heurts entre jeunes arabes et berbères ont repris depuis samedi soir, a déclaré lundi une source médicale à l'AFP.

Rien n'y fait le feu couve toujours à Ghardaïa. Eu égard à la très critique situation, la solution policière a montré ses limites. "Trente-cinq personnes dont 17 policiers ont été soignés à l'hôpital de Ghardaïa, depuis la reprise des heurts samedi soir, pour des blessures légères", a déclaré à l'AFP Abdelbaki Bouhafs, le directeur de la santé de cette ville située à 600 km au sud d'Alger.

Entre décembre et mars, les heurts avaient déjà fait quatre morts parmi les Mozabites, trois morts parmi les Chaâmbas et plus de 400 blessés, auxquels s'ajoutent des centaines de maisons et de magasins brûlés dans ce site inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco.

Les magasins et les établissements scolaires demeuraient fermés lundi au lendemain de la rentrée scolaire après les vacances de printemps, selon des sources concordantes.

Pour Mohamed Tounsi, notable mozabite, la situation est "ingérable". L'insécurité règne à Ghardaïa, redevenue ville déserte, chacun reste dans son quartier en évitant d'envoyer ses enfants à l'école.

Pour le président de la fondation des Chaâmbas, Bouameur Bouhafs, "en ce moment, il y a un calme très très tendu surtout dans les zones tampons (entre quartier arabes et mozabite)".Mi-mars le Premier ministre par intérim Youcef Yousfi s'était rendu à Ghardaïa et a rencontré les deux communautés.

Près de 10.000 policiers et gendarmes ont été déployés dans les principales artères de cette cité de 400.000 habitants, dont quelque 300.000 Mozabites. Mais rien ne semble calmer les esprits.

Avec AFP

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Commentaires (7) | Réagir ?

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Quelqun EncoreQuelqun

Evénements tragiques s'il en est, mais analyses "tragi-comiques" parfois.

Il parait que "... les fondements politiques du systèmes semblent sérieusement remis en cause... " (sic). Qu'est-ce qu'il ne faut pas lire sous de faux airs de prospective!!

On oublie vite de définir ce mot galvaudé de " SYSTEME". Nos frères du Mzab paient peut-être le prix de luttes INTERNES au même système. Le DRS s'est peut-être assagi tout d'un coup et s'est brusquement mis sous les ordres exclusifs du président? Et puis quoi encore? Pourquoi pas Benflis en réel opposant?

Plus d'une centaine de jeune innocents (kabyles) tombés en 2001 et... le système est toujours là, en dépit des luttes intestines qui le caractérisent.

La pseudo-boulette de sellal sur les chaouis passe pour UN FAIT POLITIQUE, c'est dire la profondeur des analyses! Il ne faut pas prêter aux événements (aussi tragiques soient-ils) des portées fruit (s) de nos propres spéculations. Toufik Médienne n'est pas en place depuis plus d'une vingtaine d'années pour qu'aujourd'hui il s'aperçoive de la "porosité" du système. Si système il y a; c'est bien lui qui est à l'origine des faits et méfaits relatés ça et là. Même la pseudo rivalité algéro-marocaine n'est qu'une mise en scène.

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tiddet

La reine Dihya avait dit : « …Ils détruisent les esprits humains… »

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