6 avril 2014 : Tizi-Ouzou, assiégée, l'exigence d'explications

Abdelkader Bouazghi, wali de Tizi-Ouzou
Abdelkader Bouazghi, wali de Tizi-Ouzou

À Alger les militants de Barakat, citoyens algériens, se faisaient embarquer en application de la circulaire Benflis du 18 juin 2001.

Au nom de quoi se sont fait rafler les citoyens de Tizi-Ouzou en ce dimanche 06 avril 2014 ? Ont-ils commis quelques délits ou transgressé un quelconque règlement ? Force est de constater qu'ils ont été interpellés sur des soupçons d’intention d’expression d’une opinion opposée à l’intronisation du régent d’El-Mouradia pour une quatrième mandature.

Dans cette campagne électorale, où le premier ministre s’investit dans la propagande en faveur du président candidat, la force publique est détournée de sa fonction légitime au service de la société. Elle est mobilisée au service d’un candidat, elle agit comme un service d’ordre à sa disposition.

Qui a ordonné les arrestations opérées ce matin à Tizi-Ouzou ? Sur quelles motivations la chasse à l’homme a-t-elle été organisée ? Ces arrestations ont-elles donné lieu à des procédures légales ? Comment peut-on retenir un citoyen et restreindre sa liberté de mouvement sans motivations valables et sans suites conséquentes ? Si cela n’est pas de la violence, sa quintessence même; qu’est-ce qui peut l’être ?

Dans la société les individus pour s’instituer en collectivité se départissent de l’usage de la violence au profit de corps constitués. Mais, l’individu en vient à se réapproprier ce droit primitif lorsque la force publique est instrumentalisée de façon privative.

La veille, à Bgayet, la Maiison de la culture Taos Amrouche a été incendiée dans des conditions qui restent à établir, tant les soupçons d’une grossière provocation ne sont pas à écarter. Quelques heures plus tard, la clique Bouteflikienne étale l’arrogance de sa violence à la face d’une population excédée par l’état où se retrouvent les institutions nationales.

M Abdelkader Bouazghi, wali de Tizi-Ouzou, en premier lieu, Mr le procureur près du Tribunal de Tizi-Ouzou, à sa suite, doivent répondre de l’usage excessif de violence et de du détournement privatif de la force publique au service d’un staff électoral qui déjà instrumentalise des portefeuilles ministériels dont celui du premier ministre.

Démocratie, ou démocratie de façade ; servir des individus ou servir la Patrie, il faut choisir.

Mohand Bakir

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Commentaires (4) | Réagir ?

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Massinissa Umerri

Voyons, il ne font pas ca en Israel, ou ils aimeraient bien faire plus. Allo petit doigt, pourquoi donc ?

Petit doigt: ils me peuvent pas. Ils seront cubits au nucleair.

Merci petit doigt, parfois levident est dur a voir ou reconnaitre.

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mohamed ouklou

IL fallait s'y attendre, ce regime de ouled lahram quadrille toute une region et embarque des gens qui font une marche pacifique, mais ils n'ont jamais capturé les auteurs de kidnaping.

si se ne sont pas deja leurs barbouzes pour faire fuir les investisseurs qui procedent ainsi pour mettre la region à genou il faut barrer la route à ces voleurs et leurs faire payer leures hautes trahisons surtout benyekhnounes; amar ghyoul et ce saltimbanque de sellal

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Massinissa Umerri

Tout a fait. Les salles se font remplir de bruleurs de forets, kidnappeurs et racketeurs de jour et terros de nuit, auquels on delivre une jellaba locale et promet une impunite' dans l'import export, traffic de drogue, etc.

Sans la manifestation dans le sense "pointer pour marquer leur presence et se faire voir", on risque meme de leur donner des diplomes de "savants" des sciences du ciel et de l'allucinatoin, pour accompagner les licenses de trabandistes distribue'es par l'ansej. Voyons, le monde ne reconnait pas une expertise dans le domaine "du renseignement terrero-islmique" au regime pour rien, tout de meme.

C'est le seul interet de l'import-import. Les transactions financieres internationales sont recense'es et on sait qui importe quoi d'ou et au compte de qui !

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