La démocratie crachotante

Sellal estime que "Bouteflika n'a pas besoin de faire campagne".
Sellal estime que "Bouteflika n'a pas besoin de faire campagne".

Je commence ce débat par une anecdote «Napoléon Bonaparte était empereur de France de 1804 à 1815. Napoléon ne portait à ses habits qu’un crachat et deux croix, celle de la Légion d'honneur et celle de la couronne de fer. La légende napoléonienne a glorifié les actions de Napoléon Bonaparte pour en faire un culte. Pendant ses dix ans d’empereur, Napoléon était trop fier de son crachat accroché à sa poitrine, il se prenait pour un dieu sur terre. Figurez-vous maintenant un journaliste tout brillant de crachats sur sa figure dans une manifestation contre un quatrième mandat. Certainement, ce journaliste est moins fier que Napoléon sous un régime démodé".

La conférence sur l’économie verte en Afrique tenue à Oran le mois passé était une occasion pour moi de découvrir comment les Africains pensent dans ce monde. M. Sellal est un africain. Sa politique n’est pas une exception à la règle. J’ai constaté qu’il était très difficile pour ce politicien de saluer Arnold Schwarzenegger par une phrase exprimée dans un anglais parfait. Loin des feux des caméras, une discussion avec son excellence le ministre de l’Environnement du Niger m’a donné une lueur d’espoir. J’ai compris son message quand il m’a dit "sans notre uranium la France vivra un futur sombre". Les Africains étaient fiers de voir la ville d’Oran, la capitale de l’ouest du pays, dans la gamme des villes comme Los Angeles, Genève, Rio et Pékin. La même journée M. Sellal a profité de cet évènement pour annoncer la candidature de Bouteflika.

Après la conférence de presse de M. Sellal, j’ai fait connaissance d’une députée FLN de la ville d’Oran. Une femme très intelligente qui milite pour une Algérie verte. Elle mérite le respect. Elle était très consciente de la situation politique dans notre pays. Elle avoue qu’elle adore Bouteflika. Elle respecte Belkhadem et sait que Saadani est le bras droit de Bouteflika. Elle a eu le courage de dire qu’elle n’est pas très contente des actions irréfléchies de l’actuel secrétaire général du FLN. Elle me demande mon avis sur la déclaration de M. Sellal. Je lui réponds avec sincérité. "Je ne suis pas contre la candidature de Bouteflika. Bouteflika est un citoyen algérien. Personne ne peut le diminuer de ses droits de citoyenneté mais je pense que son âge et son état de santé ne lui permettent plus de jouer au révolutionnaire dans une compagne électorale. Par contre, j’aurais bien aimé que M. Sellal fasse cette déclaration de Ghardaïa. Sa déclaration d’Oran va porter préjudice. Elle va être enveloppée dans un tissus régionaliste même si le directeur de campagne de Benflis, M. Abdelkader Sallat est de Sidi Bel Abbès". Nous avons parlé des sept monstres politiques qui entourent Bouteflika. Elle reconnait que ces monstres sont des politiciens aux cent visages. Nous étions d’accord que ces monstres nous mènent vers la dérive et l’instabilité. Ils ne pensent qu’à leurs intérêts personnels. Ils nous font croire qu’un état de droit se construit sur les mensonges qui méprisent la science, la raison et la dignité. Elle me demande comment reconnaitre ces monstres ? Je lui réponds : "Ils ont le nez d’Ehud Barak, le cigare de Copland, les lunettes rondes de Luciano l’italien et le bronzage de Brigitte Bardot. Leur chemise est ouverte à la BHL quand ils s’adressent en français aux campagnards de l’Algérie profonde. Leur voix chante la honte avancée et insulte le peuple qui ne les aime pas.

En politique, on les appelle les troubadours. Ces troubadours gazouillent les intérêts des clans et chantent la musique du bistro qui leur offre boissons et repas gratuitement. Ils entassent une richesse malhonnête au détriment des principes humains dans un souk illicite. Un souk où le commerce assure une richesse basée sur la fraude et la corruption. Ils prétendent donner des leçons de nationalisme aux patriotes et aux hommes honnêtes qui pensent autrement. Ils oublient que les algériens sont libres de choisir le démon qui leur convient". Elle accepte mes idées qui véhiculent cette vérité : "Les sept monstres politiquement corrompus et maladroits savent que l’état d’inquiétude est le meilleur moyen de convaincre les citoyens prudents à accorder leur soutien inconditionnel sous leur gouvernance. Le peuple sait que le culte de la personnalité n’est pas une coutume algérienne même si les sept monstres pensent autrement. L’inquiétude, la peur d’un demain incertain, a toujours été un ace et un atout dans la main du joueur de poker politique. Cet atout lui permet de rester le plus longtemps au pouvoir. Les exemples tunisien et égyptien illustrent bien le coup de poker politique des monstres maladroits".

Quatre jours après la conférence, cette politicienne me téléphone pour me demander mon avis sur ce que j’ai vu durant mon séjour à Oran. Coïncidence ou hasard la conversation téléphonique était le même jour où Amira Bouraoui, organisatrice du rassemblement contre la candidature de Bouteflika disait « Les soutiens du quatrième mandat sont des corrompus ». Deux femmes algériennes imagent la démocratie chez nous. Une démocratie exemplaire dans le monde arabe.

Déçu par le comportement des forces de l’ordre envers les manifestants pacifiques, voici de quoi vous satisfaire. Bien que le crachat soit un synonyme de décoration chez Napoléon, il nous fait penser au mépris et au déshonneur dans la culture algérienne. Une mère disait à son enfant rebelle pendant l’occupation française une phrase qui mérite d’être répétée. Mieux vaut mourir avec ton honneur par une balle dans le cerveau que de vivre dans le mépris avec le crachat d’un soldat français sur ta figure. Je me sens humilier dans le temple du savoir quand je vois l’état tabasser les enseignants et cracher à la figure de l’intellectuel. J’étais très touché quand j’ai entendu le journaliste Zohir Mehdaoui du Quotidien d’Oran dire: Nos frères policiers ont craché à nos figures. Je ne suis pas du tout fier dans ma peau d’éducateur quand j’entends un étudiant dire «La démocratie de Bouteflika est une police qui salive les intellectuels».

L’amère réalité veut que les dirigeants des pays du quart monde aient peur de l’intellectuel quand les trois quarts du monde reconnaissent que le niveau intellectuel est un critère très important pour le choix d’une personne pour la gouvernance d’un pays. Pour monter l’importance de la science et de l’éducation dans la bonne gouvernance. Je cite quelques personnalités politiques qui ont laissé leurs empruntes sur ce monde. Angela Merkel, physicienne et chimiste, de Germany. Cette femme est le symbole de la puissance allemande. Chaim Weizmann, chimiste inventeur de la TNT est le père de l’Etat d’Israël. Benjamin Franklin, biologiste et électricien représente le génie américain. Hu Jintao, ingénieur hydraulicien de Chine. Sous son règne, la Chine est devenue la deuxième économie mondiale. Abdul Kalam, président de l’inde, est le père de la bombe atomique indienne. Mahathir bin Mohamad, médecin militaire. La Malaisie moderne est à l’image de ce médecin. Pour monter la valeur de la science dans la politique je me sers de quatre exemples. La Chine, l’Allemagne, l’inde et la Malaisie.

La Chine sous la gouvernance de Hu Jintao l’hydraulicien

La Chine a réalisé, sous la direction du Comité central du PCC dirigé par Hu Jintao, de nombreux progrès sociaux et économiques au cours de la dernière décennie. Hu Jintao représente la décennie d'or pour les chinois. Sous la gouvernance de cet ingénieur, la Chine est entré dans une nouvelle phase de sa modernisation socialiste. Les chinois et les non chinois sont témoins des changements en Chine. Entre 2003 et 2011, le gouvernement a investi 2540 milliards de dollars dans les secteurs liés au bien-être, à savoir l'éducation, la santé, la sécurité sociale, l'emploi et la construction de logements sociaux. La Chine a accompli par ailleurs d'importantes réalisations dans divers domaines. Le taux d'urbanisation a ainsi été relevé de moins de 40% il y a dix ans à plus de 50% aujourd'hui. Le barrage des Trois Gorges et le chemin de fer Qinghai-Tibet ont été achevés. Le pays a également accueilli les Jeux olympiques en 2008 à Beijing et l'Exposition universelle en 2010 à Shanghai et a réalisé avec succès des vols spatiaux habités et des missions d'exploration marine. 

L’Allemagne sous la gouvernance de Merkel la chimiste

La supériorité économique de l'Allemagne face au déclin de la France me permet de dire que l’Allemagne domine la politique de l'UE. Cette dominance ne sort pas du néant. Elle vient de la bonne gouvernance des hommes allemands. Angela Dorothée Merkel est née en 1954. C’est une femme d'État allemande. Dans sa carrière universitaire, elle prépare sa thèse de doctorat en chimie quantique. Elle soutient son doctorat en 1986. Elle fut élue à l’âge de 50 ans chancelière fédérale en 2005. Elle est élue pour un troisième mandat de chancelière fédérale, par 462 voix pour, 150 contre et 9 abstentions. Pendant son premier mandat, Angela Merkel intensifie le cours des réformes engagées par Gerhard Schröder, en particulier dans le domaine du marché du travail. Durant la gouvernance de Merkel, tous les allemands et les européens reconnaissent que Berlin est devenue la capitale informelle de l'Europe unie. Le monde témoigne que l'Allemagne est devenue première puissance économique en Europe sous la bonne gouvernance de cette dame de science. Contrairement à ce que pense M. Sellal, une grande partie des allemands jugent que Merkel doit quitter la chancellerie après le troisième mandat.

L’inde sous la gouvernance d’Abdul Kalam l’aéronauticien

Abdul Kalam est surnommé le « président du people. Il est diplômé en ingénierie aéronautique de l'université de Chennai en 1958. Il participe à la mise au point des essais nucléaires qui doteront l'Inde de l'arme atomique en 1998. Il est considéré à ce titre comme le père de la bombe atomique indienne. Le 18 juillet 2002, il est élu à une écrasante majorité à la présidence de l'Union indienne. Abdul Kalam, a présidé l’Inde durant un seul mandat du 26 juillet 2002 au 24 juillet 2007. Aujourd’hui, Il est connu comme l'homme du missile indien (The Missile Man of India). Abdul Kalam a écrit plusieurs ouvrages dont une autobiographie, Les ailes de feu, dans lesquels il encourage la jeunesse de son pays à faire en sorte que l'Inde devienne une superpuissance à l'horizon 2020. En 2011 il lança son projet pour la jeunesse indienne « What Can I Give » qu’est-ce que je peux donner. Ce projet a pour objectif central la défaite de la corruption en Inde.

La Malaisie sous la gouvernance de Mahathir bin Mohamad le médecin

Mahathir bin Mohamad est un homme politique malaisien né le 20 décembre 1925. Mahathir a été le 4e Premier ministre malais de 1981 à 2003. Mahathir ibn Muhamad a fait ses études à Alor Setar puis au King Edward VII Médicine College à Singapour. Il entre dans l'administration comme médecin militaire et exerce sur l'île de Langkawi. Surnommé Docteur M., Mahathir s'est lancé durant son mandat dans une politique d'islamisation. Il a créé la Banque islamique de Malaisie en 1982 et l'Université islamique internationale en 1983. Il a prôné le respect des règles religieuses et a mis en œuvres des programmes télévisés islamiques. Il veut un islam modéré et, surtout, modernisé, capable de permettre l'essor économique du pays. Il a lutté contre les réseaux d'Al-Qaida, établis en Malaisie et conteste l'hégémonie américaine, car il estime que "les Américains ne s'intéressent pas aux raisons d'être des organisations terroristes, déployant des mesures de prévention et de sécurité extraordinaires qui provoquent la colère, le malheur de peuples entiers qui ne demanderaient pas mieux que de coopérer contre le terrorisme". Lors de la fin de son mandat, 16 octobre 2003, il fit un discours enflammé à l'Organisation de la conférence islamique à Putrajaya, où il accusa les Juifs de dominer le monde "par procuration. Pendant son mandat, Mahathir a transformé la Malaisie en une région de fabrication de produit high-tech et en un hub financier et de télécommunications par ses politiques économiques fondées sur le nationalisme corporatif, connu sous le nom "Malaysia Plans". Ces politiques ont été maintenues presque jusqu'à la fin de son mandat. Il a mis en place son programme économique "Wawasan 2020" (Vision 2020) qui a permis la croissance économique du pays. En 2002, la Malaisie a eu le taux de chômage le plus bas du monde et en 2001, le pays a accueilli plus de dix millions de touristes. L'aéroport le plus moderne du monde construit en 1998, la nouvelle capitale Putrajaya et la nouvelle capitale de l'informatique et du multimédia, Cyberjaya donnent le respect à ce médecin.

En conclusion : Quand un citoyen dit non à un quatrième mandat il exprime tout simplement sa liberté au même titre que celui qui dit oui au dixième mandant. Les Algériens sont libres de s’exprimer selon les règles de la constitution. Mais quand la constitution n’est pas respectée le crachotement devient une arme l’égale contre la démocratie. Élie Faure dans son ouvrage "Napoléon" comparait Napoléon à un prophète des temps modernes. Chez nous les sept monstres font comme Élie Faure. Je conseille aux sept monstres de lire Les ailes de feu du président indien et son projet "what can I give ?". Je leur dis :"L’Algérie n’est plus la France et Bouteflika n’est pas Napoléon". Revenons à la réalité et soyons sérieux. Prenons exemple de ces leaders pour construire un bon avenir pour nos enfants !

Pr. Omar Chaalal

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Commentaires (5) | Réagir ?

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mohammed chami

Les mandats présidentiels.

Il y a beaucoup d’anomalies au sommet de notre pays et ces anomalies existent depuis longtemps, nous avons affaire à des gens à qui il n’a jamais été question de construire, je ne dis pas un pays démocratique, mais un état seulement avec ses institutions et garde-fous. Apres notre sortie extraordinaire de l’ère du parti unique un certain 5 Octobre 88, notre rupture avec le Parti-Etat du PFLN, les tenants du passé et du conservatisme et de l’immobilisme sauvage, animal et ignorant ont sorti l’arme la plus redoutable contre la démocratie et la voix du peuple : à savoir la religion guidée par des hommes politiques qui s’autoproclament comme des Souhaba ou des descendants des prophètes et que Dieu est comme obligé d’aider. Notre peuple ayant refusé leur diktat, automatiquement le terrorisme qui n’existait que dans leurs yeux et dans leurs langues est devenu une terrible arme de guerre contre un grand peuple et un état en formation. Ceux qui ne voyaient pas et qui croyaient que c’était gérable comme leur petite famille ou leur petite tribu, ont tout fait pour oublier et faire oublier et revenir comme ils étaient autour de leur gassaa taam, autour de leur couscous. On a l’impression que l’oubli était consigné dans les accords avec l’AIS comme je ne sais quoi était consigné dans les accords d’Evian. Il suffit pourtant pour sortir e cet enfermement, de dire toute la vérité au peuple, qui a le courage de le faire ?

Les discours violents, qu’avait lâchés du haut des minbars de nos mosquées le régime sous Chadly Bendjedide dans le seul but d’effacer la voix de Boumediene, étaient des signes avant-coureurs du terrorisme à venir : notre pays a assisté a une terrible « résistance-contre-nature », contre l’Histoire, une résistance qui utilise tous les moyens possibles pour éviter à notre peuple d’avancer vers son avenir comme le fait l’humanité entière : Notre peuple n’a jamais demandé plus que d’être comme le genre humain, chose qu’on lui refuse obstinément et avec acharnement depuis presque deux siècles. Même avant Chadly, dans les années 70, ce conservatisme destructeur donnait des conférences dans les locaux du parti unique, des conférences faites par des égyptiens qui venaient expliquer à ce peuple ignorant sa propre religion, celle-là même qui l’avait aidé à recouvrer son indépendance quelques années auparavant.

Notre peuple a été victime du terrorisme le plus abjecte dans le seul but de ne plus rien demander de plus que la vie, c’est-à-dire de vivre exactement comme un esclave sans projet ni avenir. Tous les hommes qui avaient des idées de projet pour la société, tous ceux qui pensaient et aspiraient à une vie meilleure comme les autres peuples de la terre, étaient éliminés.

Maintenant, notre peuple est comme immobilisé, il ne peut plus décidé pour choisir la décision la plus juste tellement les lignes et les projets qui le tirent et qui le tiraillent sont contradictoires muettes et clandestines, les hommes qui agissent et qui peuvent agir ne parlent pas parce qu’on ne les connait pas ou bien parce qu’ils ont peur de ne pas être compris, ceux qui ne vivent et ne pensent que pour l’Algérie, au moins aux moments les plus durs, sont une race qui n’existe plus, une race que tout a été fait pour exterminer comme on extermine les espèces animales.

Le seul moment où une décision d’avenir a été prise c’était la limitation des mandats du président de la république algérienne dans la constitution présentée par Liamine Zeroual. Cette limitation de mandat était comme une prémonition ou un avertissement que quelque chose va venir dans le monde arabe. Malheureusement pour nous et pour l’Histoire de Mr Abdelaziz Bouteflika, des gens qui se sont bien installés dans la rente ont décidé de prolonger leur vie paisible à l’infini, comme des animaux qui ont « réussi dans leur vie » et tout a été fait pour laisser le peuple vivre dans un imaginaire amour coréen avec son bien-aimé président qui lui a, par miracle, permis de sortir la nuit prendre l’air à coté de chez lui et même voyager. Abdelaziz Bouteflika a perdu sa rentrée grandiose dans l’Histoire parce que s’il avait laissé la constitution tranquille, tous les manifestants arabes de Tunis, du Caire, de Sanaa, de Tripoli, auraient au moins une banderole où il serait écrit « faites comme l’Algérie, faites comme Bouteflika ».

Maintenant tout le monde parle de transition, cette transition que tout le monde réclame, mêmes parmi ceux qui sont bien installés dans les institutions du régime, dans les assemblées tranquilles qui n’ont pas encore dit un seul mot sur la guerre des mots qui a éclaté entre des représentants de l’état. Cette transition devient de plus en plus obligatoire et nécessaire chaque fois qu’on la retarde. Cette transition est absolument nécessaire parce que rien n’a été fait et tant que la question de l’armée et le FLN ne sera pas réglée définitivement rien ne sera fait. Pour ce faire, il faudra un retour à un congre de la classe politique, est-il possible ? Comme le 4ieme congre du FLN après la disparition de Boumediene ou comme la réunion des partis politique faite par le gouvernement Ghozali en 91 ?seul une rencontre de ce genre pourra décider de la marche à suivre dans le future. Qui peut l’organiser ? qui peut la présider ? Et qui peut garantir que ces décisions seront respectées ? sachant que de grande décisions historiques vont être prises come le règlement définitif de la question du FLN qui, même s’il reste parti, ce qui est peu probable, doit remettre à l’état algérien tout ce qu’il a hérité du parti unique pour devenir comme les autres partis politiques algériens.

Tout le monde parle de notre retard dans le monde, tout le monde dit que nous devons beaucoup travailler et beaucoup sacrifier pour atteindre le niveau des autres, mais personne ne veut faire le moindre sacrifice pour avancer. Notre avenir sera moderne et humain ou ne sera pas, nous ne pouvons pas ne prendre que ce que nous voulons de l’avenir, notre avenir sera humain et moderne s’il est décidé par la Liberté de notre peuple, le peuple ne pourra pas se tromper parce que c’est une question de survie.

Ain Sefra le 22 Fevrier 2014.

Mohammed elhabib CHAMI.

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khelaf hellal

Dans ses travaux Karl Marx avait signalé que les populations déclassées et abandonnées à leur misére ainsi le lumpenprolétariat (prolétariat en haillons) n’avaient aucune conscience de classe et qu’il fallait s’en méfier car elles pouvaient constituer une force d’appoint et un soutien inestimable pour la bourgeoisie dominante. Au chapitre V de son livre Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte (Der achtzehnte Brumaire des Louis Napoleon, paru en 1852) , Karl Marx écrit que Louis-Napoléon avait formé (sous la façade d'une "société de bienfaisance") une force d'intervention qui lui était dévouée "avec des roués ruinés n'ayant ni ressources ni origine connues... .... les rebuts et laissés pour compte de toutes les classes sociales, vagabonds, soldats renvoyés de l'armée, échappés des casernes et des bagnes, escrocs, voleurs à la roulotte, saltimbanques, escamoteurs et pickpockets, joueurs, maquereaux, patrons de bordels, portefaix, écrivassiers, joueurs d'orgue de barbarie, chiffonniers, rémouleurs, rétameurs, mendiants, en un mot toute cette masse errante, fluctuante et allant de ci-de là que les Français appellent "la bohème". Les Algériens les appellent les Baltaguias. Merci Wikipédia !

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