L’armée au cœur du dispositif du clan présidentiel

Nombre de généraux n'ont eu leur promotion que grâce à Bouteflika.
Nombre de généraux n'ont eu leur promotion que grâce à Bouteflika.

L'Algérie n'a jamais vécu auparavant dans un contexte international mouvant et particulièrement déroutant pour le nouveau rapport de force en gestation antre les puissances de ce monde.

L'armée a bon dos maintenant, mais en vrai elle n'a jamais été en dehors de la politique, surtout avec l’arrivée de Bouteflika à la présidence. Et contrairement à ce que disent certaines "sirènes du pouvoir actuel", les faits sont là et têtus. Il est manifeste que le clan au pouvoir à la présidence a lancé une action de contrôle depuis quinze années de l'ANP en installant des officiers supérieurs qui lui sont proches.

Citons ses généraux placés aux différents commandements de l'armée :

Le général major Zerhouni directeur central des finances en retraite depuis deux années. Le général major Zerhouni Hadji, directeur central successivement dans plusieurs directions (encore en activité). Le général Zerhouni Omar le traceur de nos frontières avec le Maroc et la Tunisie de formation ingénieur topographe à Arzew, lui aussi toujours en activité.

Les deux Généraux Benabdellah (Mohamed et Slim) à la DGSPP (Direction autonome des services de sécurité présidentielle) encore en activité. Le général Méliani aussi à la DGSPP lui également en activité. Le général de corps d'armée en chef Gaid Salah. Le général major de la 1re Région militaire Blida H. Chentouf (originaire de Mascara et non comme les autres de Nédroma ou du Maroc).

Le général de corps d'armée chef de la 5e Région Militaire, Constantine, Benali (originaire de Hennaya Tlemcen). Le général major A Boustilla de la gendarmerie Nationale, originaire de Maghnia. Le général major Hamel de la gendarmerie et actuel DGSN est de Sabra, Tlemcen.

Le général major Tlemçani Omar, adjoint du chef de la 3e Région Militaire, Béchar, lui est natif de Ghazaouet. Le général major Cherif Abderrezak, chef de la 4e Région Militaire, Ouargla, du clan présidentiel, bien qu'il soit Chaoui. Le général de la DSI (DRS) Bendaoud, originaire de la wilaya de Tlemcen.

Ne citons pas tous les autres généraux à des postes de seconde position promus par Bouteflika. Il doit y avoir au total plus de deux cents généraux promus et gradés par Bouteflika depuis son arrivée au pouvoir pour une petite armée de 300 000 hommes.

Alors ces placements programmés par le clan au pouvoir, sans oublier les ministères de l’Intérieur, de la Justice, du Premier ministère et du Conseil constitutionnel et de la Cour suprême, constituent l’ossature qui assure le verrouillage de la république pour maintenir un pouvoir sans partage et sans alternance.

Ceux qui espèrent que cette armée intervienne pour arrêter le processus électoral se trompent car sa base régionaliste est explicite. En ceci, Hamrouche est en retard de plusieurs phases dans son appel à ces obscurs jeunes généraux.

Finalement, la problématique n'est plus le départ du pouvoir clanique actuel, mais la disparition du système qui devient inévitable, par ses affrontements avec le peuple algérien. La honte historique de l'Algérie est celle de mettre à sa tête un président hémiplégique et grand manipulateur devant les hommes et le Divin.

La répression policière va crescendo, la fracture est totale. Que restera-t-il comme solution ?

Sarah Sadim

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Commentaires (18) | Réagir ?

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fateh yagoubi

merci

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Slmi Boutadjine

il n'aura jamais d'avenir pour ce payé malheureusement

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