Les cancéreux, les élèves et l’incurie du système Bouteflika

Ce jeune Algérien interpelle le président sur la situation des malades en Algérie
Ce jeune Algérien interpelle le président sur la situation des malades en Algérie

Les cancéreux algériens se meurent dans l’indifférence cynique des autorités plus promptes au moindre bobo à aller se soigner en Suisse ou en France.

Devant la détresse de ces malades et le manque de moyens pour les soigner, un illustre spécialiste a même, de juste, proposé de les envoyer à l’étranger. Eh oui pourquoi pas eux ? N’ont-ils donc pas, ces enfants, ces femmes et ces hommes qui souffrent le martyre, le droit de profiter de cette manne providentielle que sont les retombées du pétrole pour retrouver la santé ? L’argent coule à flot et les cancéreux ne trouvent pas calmant à leurs innommables douleurs.

Le secteur de l’éducation a été paralysé pendant un mois, sans qu’une voie de dialogue ne fût dégagée par le ministère de tutelle. Là haut on rue dans les brancards. Ghardaïa se relève péniblement de plusieurs semaines d’affrontements ethniques les plus violents qu’a connus l’Algérie. Là aussi, l’incurie et l’incapacité du pouvoir à ramener le calme et la sérénité est patente. L’unique solution a été l’envoi de renforts de policiers et gendarmes. Comme si la solution pouvait se résumer à cette méthode.

Pendant ce temps, tout ce temps, la scène politique est agitée non pas par ces graves questions qui agitent le quotidien des Algériens, mais par la participation ou pas du convalescent d’El Mouradia à la drôle de présidentielle d’avril. C’est dire qu’on ne pipe que dalle du petit peuple ! Car c’est de tout ça qu’il s’agit. De la vie des Algériens auxquels les dirigeants sont incapables d’apporter des solutions concrètes aux problèmes pratiques que vivent les Algériens : le chômage, la crise du logement, la bureaucratie, la corruption, la défaillance du secteur hospitalier, etc.

Il est une évidence : le pouvoir ignore ce qu’est un contrat social. Seul le théâtre de la présidentielle l’intéresse et la pérennité de son règne.

Sofiane Ayache

Plus d'articles de : Algérie

Commentaires (1) | Réagir ?

avatar
Khalida targui

pourquoi ne pas laisser les ONG venir les aider ici, ces salops se soignent à l'etranger avec notre flouss et ferme toutes nos frontieres à ceux qui veulent nous aider, on demande l'assistance humanitaire pour nos malades c'est gratis