Que feront les pays du monde face à la Corée du Nord ?

Le dictateur Kim Jong un dirige d'une main de fer le pays.
Le dictateur Kim Jong un dirige d'une main de fer le pays.

Personne ne pourra dire qu'il n'était pas au courant.

Trois juristes internationaux qui composent une commission d'enquête de l’ONU viennent de présenter au monde entier un rapport de 400 pages sur de possibles cas de crimes contre l'humanité si grave et généralisée qu’ils en appelleraient à la responsabilité de tous les êtres humains de la planète de les faire cesser immédiatement. Il est question dans ce document disponible en anglais sur le site Internet de l’ONU d’assassinat à grande échelle, d’esclavage, de viols, de disparitions forcées et de la création intentionnelle d’une famine prolongée ayant possiblement tué des centaines de milliers de personnes.

Une action urgente peut donc maintenant être vue comme nécessaire de la part de la communauté internationale pour faire face à ce qui est allégué par les juristes. Elle pourrait maintenant se retrouver face à la responsabilité de vérifier d’une manière impartiale et publique si ce qui est mentionné dans ce document est vrai.

Deux types d’actions très différentes pourraient même être envisagés de la part des nations de ce monde si les actions supposées sont réellement arrivées. Le plus pressant serait de protéger la population de la Corée du Nord contre ces crimes contre l'humanité. Il y aurait actuellement selon le rapport plus de 80 000 personnes qui seraient menacées des traitements les plus atroces et même de mort imminente dans de grands camps de concentration. Amnesty International estime pour sa part que plus de 200 000 personnes sont enfermées dans ces camps. La seconde action envisageable par la communauté internationale est la punition. Si ces faits se révèlent être vraiment arrivés, des accusations de crimes contre l’humanité pourraient être déposées devant la Cour pénale internationale.

Devant une telle situation, le refus des autorités de la Corée du Nord d’ouvrir ses frontières à des rapporteurs officiels de l’ONU ne tient plus. La communauté internationale sait maintenant qu’il est possible qu’elle soit devant des crimes d’une telle ampleur, qu’ils dicteraient de passer outre la non-ingérence dans les affaires intérieures d’un pays. Il est question ici de crimes d’une gravité telle qu’ils ont au siècle dernier entraîné des nations démocratiques à accepter le sacrifice de leurs citoyens pour les faire cesser sur un autre continent.

Michel Gourd

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