L’impact de l’assouplissement du Crédoc par la loi de finances de 2014

Ministère des Finances.
Ministère des Finances.

La loi de finances 2014 rétablit conjointement le Remdoc comme moyen de financement des paiements extérieurs, mais uniquement pour les produits finis modifiant l’article 69 de la loi de finances complémentaire 2009. Pourquoi pas ne pas généraliser aux matières premières et aux équipements des PME/PMI, ne dépassant pas un certain montant ?

Or, entre janvier et juillet 2010 (voir différentes contributions disponibles www.google.fr), soit près de quatre années , j’avais mis en garde le gouvernement de l’époque sur les effets pervers de la généralisation du Credoc. Le 10 novembre 2013 dans le quotidien gouvernemental "Horizon" j’avais émis le souhait à ce que le gouvernement révise sa position et assouplisse cette procédure. Alors qu’entre 2010 et 2013, bon nombre de soi disant experts aux ordres ( ces intellectuels organiques pour reprendre l’expression de Gramsci ) ainsi que certains responsables de l’ABEF en pleine ENTV avaient applaudi et prédit que le Credoc allait permettre une baisse substantielle des importations et dynamiser la production hors hydrocarbures. Que de pertes de temps et d’argent pour l’Algérie de la part de ces responsables qui à l’image de Narcisse n’écoutent que ceux qui leur font des louanges.

1.- Historique

Le Credoc a été imposé du temps du Premier ministre, Ahmed Ouyahia pour contenir le flux grossissant des importations et garantir la traçabilité. Or, que ce soit pour le Credoc ou le Remdoc , il est utile de rappeler que, déjà en date du 16 février 2009, en vue de prévenir toute infraction à la réglementation des changes, la direction générale des changes auprès de la Banque d'Algérie a adressé aux banques et aux établissements financiers intermédiaires agréés une note relative au règlement des importations (note n°16/DGC/2009) qui concernait, en fait, le contrôle des importations de biens réglés par crédit documentaire (Credoc) ou par remise documentaire (Remdoc). Par ailleurs, le moins que l’on puisse dire depuis quatre ans et depuis la promulgation de loi de finances complémentaire 2009, le bilan est mitigé allant vers 60 milliards de dollars d’importation de biens fin 2013, si l’on poursuit le même rythme qu’au premier semestre, auquel il faudra ajouter plus de 12 milliards de dollars de services. Le Premier ministre Abdelmalek Sellal, au mois de septembre 2013, serait remonté contre les effets inattendus et «pervers» du crédit documentaire (Credoc) qui n’aurait pas tenu ses promesses. Il y voit une des sources qui a fait exploser la facture de l’importation. Est-ce l’unique raison? Il faudrait nuancer, car 50 années après l’indépendance politique, l’Algérie n’a toujours pas d’économie productive: 97/98% des exportations sont le fait d’hydrocarbures en important 70% des besoins des ménages et des entreprises publiques et privées dont le taux d’intégration ne dépasse pas 15%. Avec la programmation de 500 milliards de dollars de dépenses publiques dont 70% pour les infrastructures, la non maîtrise de la gestion des projets avec des surcoûts exorbitants, l’augmentation généralisée des salaires et traitements, faute d’une stratégie de production hors hydrocarbures, de mécanismes de régulation et d’organismes de contrôle favorisant des pratiques occultes de surfacturation, il fallait s’attendre à une explosion des importations..

2.- Le fondement du Crédoc

Le crédit documentaire (Crédoc) est tout engagement pris par une banque pour le compte d’un tiers (donneur d’ordre) ou pour son propre compte de payer à un bénéficiaire (prestataire de service, vendeur, fournisseur…) un montant déterminé sur présentation, dans un délai fixé, des documents conformes aux termes et conditions fixés dans le contrat. La remise documentaire Crédoc est une technique de paiement ou d’encaissement par laquelle l’exportateur donne mandat à sa banque de remettre des documents à la banque de l’importateur. Celle-ci les présentera à son client, soit contre paiement comptant, soit contre acceptation d’un paiement à terme sur les titres de paiement convenus. La remise peut être à l’import ou à l’export. Le crédit documentaire est lié au paiement de factures relatives à une importation et peut être à l’import ou à l’export. Les différents documents exigés d’un dossier sont une demande de crédit documentaire, une facture pro format objet du crédit et la copie originale de la facture ; la constitution de la provision ; une décision du comité de crédit en cas de non constitution de provision par le client ; le message Swift d’ouverture ; le paiement effectif si le paiement est à vue ; les commissions d’acceptation pour le cas de paiement par traite ; la copie du connaissement ; la provision extourne et la déclaration d’importation (D.I) domiciliée. Nous avons quatre intervenants pour assurer la sécurité de l’opération: a) L’acheteur/importateur = donneur d’ordre ; b) la banque de l’acheteur = banque émettrice ;c) la banque du vendeur = banque notificatrice et/ou banque confirmatrice ; d) le vendeur/exportateur = bénéficiaire.

3.- Le fonctionnement du Remdoc

Le Remdoc (remise documentaire) est un moyen de paiement par lequel une banque assure l’encaissement du montant de crédit contre remise des documents selon les instructions stipulées sur l’ordre d’encaissement, à la demande de son client (donneur d’ordre). Pour la Remdoc à l’import, l’importateur est client de la banque et doit régler la facture de l’exportateur qui est à l’étranger et pour la Remdoc à l’export: vous êtes exportateur et vous chargez la banque d’obtenir le paiement de votre facture. Le Remdoc est moins lourde à mettre en place que le Credoc. Deux types de documents peuvent être exigés: les documents financiers: ce sont des lettres de change, billets à ordre, chèques ou autres instruments utilisés pour obtenir le paiement d’une somme d’argent et les documents commerciaux: ce sont des factures, documents de transport, autres titres de propriétés ou documents non financiers. Les documents sont remis en fonction des termes établis entre le fournisseur et le client. Ils peuvent être remis soit: contre acceptation (D.A) ou contre paiement (D.P). Les intervenants dans l’opération d’encaissement sont: a) le donneur d’ordre (le client) ; b) la banque remettante (la banque du client) ; c) la banque chargée de l’encaissement (autre banque que la banque remettante) ; d) la banque présentatrice (banque chargée de l’encaissement).

4.- Avantages et inconvénients du Crédoc et du Remdoc

Pour le Crédoc, le vendeur est payé sans avoir à attendre que les marchandises soient arrivées à destination et l’acheteur est assuré que les marchandises qu’il paie ont été bien expédiées par le vendeur. Quant aux avantages du Remdoc, pour l’exportateur, ils sont la bonne foi des banques (la confiance) qui agissent dans l’opération et existe la réduction sensible des frais d’importation. Ainsi, lorsque les sociétés internationales d’assurances allouent une mauvaise note à un pays, en risque pays très fort, cela oblige souvent les banques à régler les transactions en Credoc. Aussi, le Credoc peut-il traduire le risque d’insolvabilité d’un pays. C’est une commission/frais en pourcentage à payer par le donneur d’ordre (l’acheteur en général). Mais les risques du Remdoc sont le retard dans la livraison, le non-respect de la qualité, quantité, etc. et le risque de non-paiement, de contestation de la valeur des documents et de l’interruption des activités en cas de force majeure. Dans tous les cas, les banques n’assument aucun engagement ni responsabilité pour le non-respect des instructions qu’elles transmettent ; la conformité et la valeur des documents et le retard sans paiement. Ainsi, le Crédoc est un moyen de paiement à l’international entre deux partenaires commerciaux, certes le moyen le plus sûr mais le plus cher par rapport au Remdoc et au transfert libre qui s’opère auprès d’un organisme bancaire habilité à ce genre d’opération. Ce qui explique surtout pour les PMI/PME que généralement le Crédoc revient plus cher que le Crédoc. 

5.- Les conditions de la pleine réussite du Credoc

La gestion du crédit documentaire Crédoc suppose de suivre de manière régulière et transparente différentes étapes supposant un système financier performant relié aux réseaux internationaux. Parmi ces étapes, j’identifie plusieurs opérations dont la réception et l’authentification des instructions du mandant ; analyser les instructions contenues dans le mandat et conseiller le client le cas échéant ; accomplir les démarches pour obtenir les autorisations nécessaires au sein de la banque ; procéder à l’émission/notification formelle de l’instrument documentaire bancaire ; comptabiliser l’opération ; effectuer les modifications nécessaires suite aux éventuels changements intervenant en cours d’opération, en suivant les étapes mentionnées ; assurer la réalisation de l’instrument documentaire bancaire impliquant la réception des documents, le contrôle de leur conformité par rapport à l’instrument et aux règles applicables et l’exécution ou le refus de paiement ; la saisie informatique et/ou comptable de la réalisation ; assurer le contrôle et le suivi des dossiers existants ; assurer, en étroite collaboration avec le front-office, la gestion des contreparties, des gages et des sûretés liées aux engagements et être un véritable partenaire des clients en entretenant des contacts réguliers avec la clientèle. Or, l’efficacité actuelle du système bancaire algérien est mitigée selon les derniers rapports internationaux, le changement de cadres juridiques semblant constituer un des facteurs à l’entrave affaires. Selon les différents rapports internationaux sur le climat des affaires classent l’Algérie à un niveau dérisoire. Dans ce contexte, le crédit documentaire (Crédoc) instauré par la loi de finances complémentaire 2009 est fortement limité pour son efficacité par le fonctionnement du système bancaire algérien. En effet, le système documentaire est une procédure normale lorsqu’ existent des banques qui fonctionnent normalement au sein d’une véritable économie de marché concurrentielle et connecté aux réseaux internationaux. Or l’Algérie est dans cette interminable transition depuis 1986, ni véritable économie de marché, ni économie administrée qui ont leurs propres règles de fonctionnement expliquant les difficultés de régulation économique et sociale. Les banques publiques qui assurent pour 2012/2013 environ 90% du total des crédits sont souvent soumises à des interférences politiques et sont actuellement avec leurs lourdeurs bureaucratiques des guichets administratifs qui favorisent l’import au lieu d’être un partenaire actif pour l’investissement productif. En plus avec le retour à l’économie administrée où chacun attend les ordres qui souvent ne viennent pas ou très en retard, du climat de suspicion qui règne actuellement avec les affaires de corruption, il ne faut pas s’attendre à ce que les managers tant des entreprises publiques que des banques prennent des initiatives avec le risque d’une paralysie de la machine économique. Aussi, le Crédoc a pénalisé tant les PMI/PME privées que les entreprises publiques soumises à des interférences administratives, difficultés accentuées par la faiblesse du management stratégique et non libres de leur gestion pour s’adapter à l’évolution rapide du commerce international. Les voix du secteur public ont rejoint celle du privé, évoquant des difficultés à s’approvisionner en pièces de rechange par exemple où le temps est compté. Ainsi après plusieurs années d’expérience, il est démontré maintenant que l’exigence du Crédoc sans transition et sans préparation des banques a d’étouffé les PMI/PME. Car peu d’entreprises sont insérées dans le cadre des valeurs internationales comme le montrent les données au niveau du registre national du commerce où la structuration des entreprise y compris publiques étant la suivante: – 49,90 % personnel -32,14 % SNC -13,32 % Sarl -4,64 % SPA dont Sonatrach et Sonelgaz. Par ailleurs l’enquête de l’ONS (2011) montre que 83% du tissu économique est représenté par le commerce et les petits services à très faible valeur ajoutée et que la production industrielle au sein du produit intérieur brut est en déclin à peine 5%. 

6.- Les sept leçons à tirer de l’expérience algérienne

Comme j’ai eu à l’affirmer dans plusieurs contributions et interviews, il s agit de tirer les leçons de cette expérience pour l’Algérie et de mieux circonscrire la nouvelle mesure inscrite dans la loi de finances 2014, au nombre de sept.

Premièrement, le Crédoc, qui donne néanmoins plus de garanties, coûte plus cher que le Remdoc, coût accru par la lourdeur bureaucratique de la gestion des ports et des banques.

Deuxièmement, pour les grandes entreprises, le risque est des surstocks avec des surcoûts et pour les PMI/PME, la rupture de la trésorerie, étant contraintes de mobiliser le montant de la transaction au niveau de la banque qui garantit le paiement pour le fournisseur, la grande majorité ne pouvant mobiliser de grands montants, d’où les risques de rupture des stocks pour les entreprises n’ayant pas de fonds de roulements importants.

Troisièmement, en l’absence d’une grande moralisation de la société et d’une visibilité et cohérence dans la politique socio-économique, de mécanismes de régulation clairs (corruption socialisée) renvoyant à la bonne gouvernance, le Crédoc ne garantit en rien la fin des fraudes.

Quatrièmement, avec un transfert libre, ou de remise documentaire, il y a déjà domiciliation à la clé de la même façon que la lettre de crédit et donc enregistrement sur les livres comptables avec transfert et assainissement dans les six mois par la Banque centrale, la lettre de crédit n’étant pas l’antidote du transfert libre, car dans les deux cas de figure des circuits bancaires sont utilisés, connus et répertoriés par les banques.

Cinquièmement, le crédit documentaire ne répond pas toujours, du fait de la situation spécifique de l’économie algérienne, à ceux des clients mais aux fournisseurs étrangers qui se retrouvent avec un risque commercial zéro et qui, souvent, ne font pas confiance à la banque algérienne et demandent une confirmation de cette lettre de crédit par un établissement bancaire étranger. 

Sixièmement, avec les difficultés occasionnées au PMI-PME, le risque est l’extension de la sphère informelle qui contrôle déjà 40% de la masse monétaire en circulation, existant une intermédiation financière informelle mais avec des taux d’intérêts usuriers.

Septièmement, il y a risque le passage d’un monopole public à un monopole privé, du fait que le Crédoc élimine les petits producteurs et importateurs qui n’ont pas l’assise financière adéquate pour attendre la venue de la marchandise, donc, par définition, des prix aux consommateurs allant vers la hausse à terme faute de concurrence 

7.- Conclusion

Il reste beaucoup à faire pour que nos responsables s’adaptent aux arcanes de la nouvelle économie, où se dessinent d’importants bouleversements géostratégiques mondiaux, croyant que l’on combat la fuite des capitaux à partir de commissions et de circulaires, ignorant tant les mutations mondiales que la morphologie sociale interne, en perpétuelle évolution. (voir mon interview à l’agence française AFP le 04 août 2013). L’exception faite des importations d’intrants et de pièces de rechange réalisées par les entreprises productrices, à hauteur de 2 millions de dinars annuels (aménagement de la LFC 2010) n’ont pas eu les effets escomptés sur l’appareil productif. En fait, rien ne servait de continuer dans une voie que l’on savait biaisée, et il est heureux que l’on ait pratiqué certaines corrections, personne ne pouvant se targuer d’être plus nationaliste qu’un autre. Comme une autre procédure qu’ont utilisé bon nombre de pays émergents a été introduite autorisant jusqu’à fin 2015, le dédouanement des équipements de moins de deux ans n’ayant pas été produits ou montés en Algérie, et ce au profit des producteurs et promoteurs qui s’engagent à les garder au moins pendant cinq ans. Il faut être pragmatique et éviter de plaquer des schémas théoriques non adaptés au contexte économique et social algérien durant cette période de transition.

Le bilan du Crédoc seul moyen de paiement, de quatre années permet de conclure qu’il n’a pas permis ni de lutter contre le niveau élevé des importations, ni de limiter le fléau de la corruption à travers les surfacturations. Le problème étant ailleurs lié à une nouvelle stratégie de production hors hydrocarbures renvoyant à l’urgence d’une mutation systémique. La vertu des grands dirigeants n’est-elle pas le dialogue productif loin des décisions administratives autoritaires bureaucratiques? Le but du bureaucrate n’est-il pas de donner l’illusion d’un gouvernement même si l’administration fonctionne à vide, en fait de gouverner une population infime en ignorant la société majoritaire ? D’où cette mentalité du bureaucrate de donner l’illusion d’une bonne gouvernance pouvant conduire le pays à l’impasse, voire au suicide collectif. Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a lui-même reconnu le 12 septembre 2013 que la bureaucratie étouffante a favorisé l’émergence de «niches de corruption» dont la lutte exige la «transparence dans l’action» en fait un renouveau de la gouvernance s’adaptant tant aux mutations sociales internes qu’aux mutations mondiales afin de lutter efficacement contre la corruption, l’insécurité juridique qui sont des phénomènes qui entravent l’émergence d’un climat des affaires transparents en Algérie. Un Etat de droit, la valorisation du savoir, un système bancaire performant et la réhabilitation de l’entreprise créatrice de richesses sont l’épine dorsale des réformes et d’un développement durable hors hydrocarbures.

Pr Abderrahmane Mebtoul expert international en management stratégique

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Commentaires (3) | Réagir ?

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rabah Benali

Bonjour et bonne année.

Dans une économie "Normale", d'un pays "Normal" avec un peuple "Normal" vivant dans des conditions "Normales, dirigé par un gouvernement "Normal", présidé par un "Chikour" "Normal" et où, tout est plus ou moins, "Normal", la forme et procédures des paiements de transactions commerciales au national et à l'international, ne font pas l'objet de decrets, directives et lois changeants au gré de l'humeur, de la direction du vent et des besoins claniques immédiats.

Ce genre de mécanique est une choses extrèmement sérieuse et vitale. Elle doit être stable et huilée pour répondre efficacement aux spécificités propres du marché. Le tout défini est mis en place dans le cadre d'une politique de fonctionnement et de développement globale à très longs termes.

Elle est partie intégrante des facteurs de stabilité économique d'un marché et donc d'un pays.

A entendre les "Muftis du Bouteflikanistan", on se mettrait à croire que les mécaniques credoc / remdoc dans leurs formes les plus primaires et primitives, sont des inventions bizantines, redécouvertes par les "Malghacho/malghach arabo-musulmans, concues et développées dans une des "Zaouias" ou "Hamam" de Tlemcen ou de navarre.

Je ne suis ni Financier, ni diplômé de hautes écoles d'économie ou de commerce. J'ai juste, au compteur, une humble formation d'ingéneur série début 70, quinze années de pratique opérationnelle industrielle de pointe et surtout, une trentaine d'années de pratique intensive de trade et de négoce international en machinerie/ équipements et matières premières.

Des transactions commerciales en credoc et/ou remdoc, j'en ai pratiqué (au sens propre du terme) des centaines de fois. A la louche !!! comme dirait le dicton populaire. Il y en a eu de toutes les formes, de toutes les sortes, de toutes les "couleurs", de toutes origines. Tout cela dans les langues principales usitées dans ce métier. (Anglaise, Francaise et parfois Allemande).

Je crois être en mesure d'affirmer sans risque d'erreur, que ce qui s'est pratiqué, se pratique et continuera certainement à se pratiquer dans mon pays en matière d'économie à l'international est unique en la matière. Même l'Ethiopie, le Benghladech, la Libye de Ghaddafou et la Corée du nord des Song et des Jong arrivent à faire mieux dans le domaine.

Parfois en lisant des articles de presse genre celui présent, je réalise, horrifié, l'ampleur des dégats. Un professeur d'université hautement "diplômé" avec apparemment, des années de pratique au compteur, nous explique que blanc et plus claire que noir et que noir et plus sombre que blanc.

Au fil du temps, on a l'impression d'assister à un spéctacle de "Derouich Egyptien" tourbillonnant autour de son axe vertical brassant du vent à faire décoller les morts et les vivants.

Du haut de son préchoir, infatiguable et solennel, il nous explique, justifie et donc cautionne, les bétises et ânneries à répétitions multiples, pondues à cycle régulier par des incultes et ignares auto-proclamés dirigeants d'un pays au bord de la ruine dénommé Algérie. Pays où le programme pétrole contre nourriture est de vigeur depuis des décénnies. Pays classé par des organismes internationaux spécialisées dans le haut du Tableau de la corruption de haute Voltige.

Oui, le système bancaire algérien est obsolète. Oui, les "Vizir" Premiers successifs, leur "Chikour mentor" permanent et leurs collaborateurs/complices, "Chouaker subalternes", sont aussi obsolètes. Ils baignent même jusqu'au cou, ou plutôt jusqu'aux "Chlagham", dans une absurdité unique en son genre sur la planète.

Oui, le remdoc est avantageux que le credoc (Dans la plus part des cas si conditions "normales" il y a !!). Oui, le credoc est pur poison pour les PME/PMI à faible trésorerie. Surtout si elles évoluent dans un "Bouteflikanistan" corrompu jusqu'à l'os Avec indice à la consommation 100 et à la production zéro.

Oui, le credoc est pain bénit pour les fournisseurs/vendeurs. (Surtout s'il est irrevocable et confirnmé, provenant de banques d'un pays où les moyens financiers coulent à flot. Un pays propriété exclusive d'une dictature obsédée de paraitre crédible et fiable aux yeux de l'international qui la cautionne et la soutient). Oui, les chiffres économiques au "Bouteflikanistan" sont au rouge écarlate etc…

On pourra passer ici l'hiver et toute l'année 2014 à comptabiliser des "Ouis" tous tragiques et catastrophiques les uns que les autres..

Par contre, doit t'on vraiment être prodige nommé "Batata" pour comprendre la mécanique infernale de rapine mise en oeuvre depuis des décénnies et révisée cycliquement, par les "Malghacho / Malghachs" venus d'Oujda et de Ghardimaou.

Mécanique destinée à siphoner lentement mais sûrement, la sève nourricière et nourrissante de cette Algérie plongée jusqu’aux os dans la tourmente éternelle. ??

Faut il vraiment être éminent savant spécialiste "Tchektchouka" pour comprendre qu'au "Bouteflikanistan", les amendements cycliques des procédures liées aux modes et procédures de paiements (remdoc / credoc notamment) n'est qu'un élement du manège de cirque déstiné à canaliser et à adapter la rapine à la conjoncture des besoins "claniques" du moment. ??

Dans la conjoncture actuelle "Bouteflikanistanienne", ce fameux "assouplissement des procédures credoc" annoncé, n'est qu'une adaptation parmis tant d'autres, à la situation "Boulitiko économique" actuelle du "bled el Mough3djizates".

Le risque, turbulences extrèmes et violontes, étant imminent et surtout directement lié à la manoeuvrabilité de la charrette "P'ti mario". Il est devenu extrèmement sage pour la pègre, d'accélerer la cadence de la "machine à laver" et celle du convoyeur mécanique qui alimente et gonfler à la "rupture mécanique", les comptes bancaires sûrs hors pays. Le temps presse. Les signaux du tableau de pilotage sont au rouge !!

Entre temps, nos "Muftis" savants, qui apparemment révèlent peu de pratique et d'expérience réelle du sujet dont ils parlent, si non des théories puisées dans des livres et manuels classiques, expliquent non sans confusions, à qui veut les entendre, les défintions théoriques simples simplistes et très basiques de ce qu' on appelle dans le jargon du trade international "credoc" et "remdoc". Deux procédures de paiments pratiquées en masse sous des formes multiples est plurielles depuis la nuit des temps sur les marchés du négoce international.

Procédures qui fonctionnent à merveille dans des conditions d'exploitation "Normales"

Mais qui tournent au cauchemar en milieu hostile de corruption intense généralisée et de clientellismes claniques et tribaux à tous les niveaux de la chaine d'utilisation genre "Bouteflikanistan".

Ils jurent sur tous les saints de la terre, des "Zaouias" et des "Hamams" de la planète, que ce fameux remdoc, sous sa forme simple et simpliste, peut être de nouveau avantageux dans une économie de bazar informelle à plus de 80 %. "Braderie" populaire, cotoyant et baignant dans un "système" bancaire obsolète autour duquel dansent des "Imm bborr tateurs" endiablés.

Prédateurs voraces souvent incultes et ignares, sans morale et sans foi ni loi aucune qui écument à la louche, tous ce qui leur est à portée de main et de la panse.

Le tout parainé et piloté par une bande de malgfaiteurs aguerris et avérés des plus corrompus de la planète.

Ils nous expliquent surtout, chiffres effarants à l'appui et résumant la tragédie, que au fond, nous, "Chaa3b" d'en bas, "Klana Boubi" d'en haut !! Mais que, tout va s'arranger. !!

"El vizir" premier et le A3ssass de la grande "Ch'kara" nationale ont recu ordre du "Chikour" en chef d'en haut de re - déployé le cycle infernal. Le "credoc système" sera re - "assoupli" de nouveau. Donc la fête continue, "El Harghma" est assurée. !!

"Yerhamm Alli Khalgh3ouk" !!, Comme on dit chez nous !!

Ya monsieur le professeur. !! Êtes vous réellemment convaincu que les Sellals, H'mimeds et tous les Alilous" décideurs à la noix assis dans le cockpit Algérie, savent exactement comment fontionne réellement ces bidules - machins-trucs appelés credoc - remdoc etc... ??

Êtes vous vraiment convaicu aussi que leurs conseillers et pseudos analystes qui dansent autour d'eux, ont bien, un jour de leur carrière de "Khobziste" affamés, pratiqué réllemment sous toutes leurs coutures plurielles, les diverses et multiples mécaniques de ces outils de paiement. Vu les résultats et le bilan actuels des choses, le doute est permis. !!

N'êtes vous vraiment pas plutôt persuadé que le problème se trouve ailleurs qu'au niveau de ces simples procédures commercialles de paiements ??

N'êtes vous, vraiment pas convaincu que c'est plutôt la pègre d'en haut qu'il faut, surtout et d'abord, chasser ??. Que c'est "l'Akoouule" d'en bas qu'il faut réformer. ?? Que c'est la justice de "jour" avec "justice" pour tous" qu'il faut imposer ??. Que c'est la meute d' "Imm borr tateurs" amorals qu'il faut dompter, éduquer, moraliser ou dans certains cas inviter à regagner leurs douars pour élever chèvres, ânes et chameaux ??.

Que tout simplement, il faut libérer le pays et son "Peuple" pluriel avec un grand "P" du néo-colonialisme arabo-musulman à la sauce Malghacho/Malghache qui détient le pays en otage depuis l'an zéro de l'Algérie post-autodétermination. ??

Réfléchissez en !! Je suis personnellement persuadé que vous êtes parmis ceux qui aviez les potentialités nécessaires pour faire évoluer cette noble cause complexe et compliquée certes, mais salutaire à mon sens !!

Rabah Benali

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Massinissa Umerri

La nomenclotura a tue la production, avec du dumping subventionne'. Voila a quoi aura servi la rente.

Comme la' indique' RM2, ou est le probleme avec le prets pour les producteurs a un taux symbolique et a des taux internationaux pour les produits finit (Amex, Visa et les autres chargent 18+ %) ? - Puis pour encourager la production pour le marche domestique et l'export, offrir des lignes de credits en dinards convertibles disons egal a la production locale et double pour l'export.

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