Libye : un enseignant américain assassiné à Benghazi

Point de contrôle à Tripoli.
Point de contrôle à Tripoli.

C'est la seconde attaque visant des Américains en Libye après celle de 2012 contre le consulat américain à Benghazi, où l'ambassadeur avait été tué.

Un enseignant américain a été tué jeudi à Benghazi, dans l'Est libyen, dans la deuxième attaque visant des Américains en Libye après celle de 2012 contre le consulat américain à Benghazi qui avait entraîné la mort de l'ambassadeur et de trois autres Américains. "Un citoyen américain qui enseigne à l'École internationale de Benghazi a été tué jeudi matin, alors qu'il faisait son jogging matinal", dans le quartier d'al-Fouihet, a indiqué le porte-parole des services de sécurité à Benghazi, Ibrahim al-Charaa.

Un porte-parole du Centre médical de Benghazi, Khalil Gouider, a indiqué que "le corps d'un citoyen américain" de 33 ans était arrivé à l'hôpital jeudi matin. Il a précisé que ce dernier avait été tué par balle. Selon Adel al-Mansouri, le directeur de l'École internationale de Benghazi, la victime, Ronnie Smith, un enseignant de chimie, était arrivée fin 2012 à Benghazi pour enseigner dans cet établissement.

Originaire du Texas, il est marié et père d'un enfant de deux ans. Il comptait rentrer aux États-Unis dans une semaine pour y passer les vacances de fin d'année, selon la même source. Toujours selon Adel al-Mansouri, un autre Américain qui enseigne également à l'école a été placé dans un lieu sûr, en attendant son rapatriement après la mort de son compatriote.

Cet assassinat, qui n'a pas été revendiqué jusqu'ici, est la deuxième attaque visant les Américains en Libye, après celle contre le consulat américain à Benghazi le 12 septembre 2012 ayant provoqué la mort de l'ambassadeur et de trois autres ressortissants américains. Des islamistes radicaux, dont le groupe djihadiste Ansar Asharia, ont été pointés du doigt dans cette attaque, mais jusqu'ici, personne n'a été traduit en justice.

Depuis l'attaque du consulat, les pays occidentaux déconseillent à leurs citoyens de se rendre à Benghazi et la plupart des représentations diplomatiques ont quitté la ville en proie à une escalade de violence sans précédent. L'École internationale de Benghazi est quasiment le dernier établissement scolaire international toujours ouvert en Libye. La plupart des établissements, y compris l'école française à Tripoli, avaient fermé leurs portes après la flambée de violence dans le pays en 2012 et 2013. 

Jeudi encore, trois soldats libyens ont été tués dans une nouvelle attaque visant les forces de l'ordre, a indiqué une source au sein des services de sécurité, précisant qu'ils ont été tués par des inconnus dans trois incidents séparés dans le centre de Benghazi. Salah Ahmouda, qui travaillait dans les renseignements militaires, a été tué dans l'explosion d'un engin explosif placé sous sa voiture, selon cette source. L'hôpital al-Jala de Benghazi a en outre confirmé le décès d'Ahmed Hamdi, 23 ans, et de Salah al-Werfelli, 28 ans, précisant qu'ils avaient été tués par des balles dans la tête. Plus à l'est, à Derna, fief d'islamistes radicaux, des habitants continuaient à manifester pour mettre fin à l'anarchie dans la ville et réclamer une police et une armée. Lundi, des inconnus avaient tiré sur des manifestants, faisant un mort et sept blessés.

Comme Benghazi, Derna a été le théâtre ces derniers mois de nombreux assassinats de membres des forces de sécurité et de juges. Ces attaques sont attribuées par des experts libyens et étrangers aux groupes djihadistes très actifs dans l'Est libyen, en particulier Ansar Asharia. Ce groupe a démenti implicitement dans un communiqué avoir tiré sur des manifestants à Derna. "Affronter les manifestations avec des balles réelles... est une chose dangereuse", selon le texte dont l'AFP a reçu jeudi une copie.

Le Premier ministre Ali Zeidan a promis mercredi un déploiement prochain de l'armée à Derna, où l'État est quasi totalement absent. Depuis la chute du régime de Muammar Kadhafi en 2011, les autorités de transition peinent à mettre en place une armée et une police professionnelles leur permettant d'asseoir leur pouvoir et de maintenir l'ordre dans ce pays en proie à l'anarchie. L'armée américaine a annoncé récemment qu'elle allait former de "5 000 à 8 000 soldats libyens" en Bulgarie pour aider les autorités libyennes, confrontées à une myriade de milices divisées, à mettre en place une armée professionnelle.

Avec AFP

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Commentaires (1) | Réagir ?

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omar Demdoum

c'est bien fait pour leur gueule ces amerloc ils financent l'islam des ténèbres partout dans le monde et se plaignent du résultat.......... islam d'amour et de la paix, mon oeuil plutôt l'islam du glaive couper les tetes