L’ivresse du pouvoir

Abdelaziz Bouteflika
Abdelaziz Bouteflika

La fratrie Bouteflika semble baigner dans la joie devant les insistances d’une certaine classe politique quant à l’éventualité d’un 4e mandat présidentiel.

Alors, alité, invalide aux Invalides, Saïd, son petit frère, en Duc de Richelieu s’affairait à pérenniser l’absolutisme politique du clan de Tlemcen non sans faire appel à des serfs de circonstance pour le serment d’allégeance. Ainsi tour à tour M. Saïdani, l’homme fort du moment au FLN et ses mouhafadhs, M. Ghoul et sa couronne (Tadj), M. Bensalah et son RND ont apporté publiquement leur soutien au septuagénaire président de la république. Il ne sera peut-être pas exclu, demain, de le déclarer roi par une énième modification de la Constitution, tant la visibilité des rapports du suzerain de l’un est le vassal de l’autre, est si criarde. Féodalité quand tu nous tiens !

En vérité, la traversée de deux décades du désert moyen-oriental de notre septuagénaire de Président, éloigné du pouvoir, du faste et de l’opulence, jeté en pâture dans les années 1980 aux médias et discrédité, a fini par marquer l’homme dans sa dignité, son prestige et sa stature à tel point que sa soif du pouvoir n’a pu être désaltéré par trois mandats successifs. Le "Tab djnan na" lancé du haut d’une tribune à Sétif s’apparentait beaucoup plus à un modus vivendi pour faire taire la rue et pour raison de paix sociale. Mais à quel prix, serions-nous tenté de dire !

Et, depuis, de mémoire d’Algériens, jamais la corruption n’a atteint un stade aussi grave, touchant des ministères de souveraineté, "l’on a démocratisé la corruption", disait l’autre jour un colonel de wilaya IV historique à Bouira. Jamais la déliquescence de l’Etat n’a été aussi frappante à l’imagination : "hibet el dawla" n’est plus, jamais l’Assemblée populaire, le sénat n’ont été si remplis de bustes creux et de bateleurs de foire, ayant acquis leurs titres et privilèges par tirelire et "chkara" interposés… 

En somme, un Etat sans foi, ni loi, devenu depuis 14 ans, une toile de fonds devant laquelle s’agitent bien de pêcheurs en eau trouble.

M. le président, vous avez accompli votre mission, très honorablement, nous reconnaissons vos mérites et nous vous en remercions, mais de grâce n’écoutez pas tous ces pécheurs en eau trouble, dont les positions, les titres et les statures ne tiennent qu’à vous et qui vous poussent sournoisement à vous enivrer de ce pouvoir que vous tenez du peuple, rendez-le lui, donnez la pleine indépendance à notre justice, démobilisez, le désormais plus vieux soldat au monde en exercice, pour laisser place aux jeunes officiers formés dans nos académies pour prendre le relais et repartez chez-vous avec la sensation du devoir accompli, et jouissez du repos du guerrier que vous méritez tant ! Monsieur le président, il est temps pour vous de connaître la vie d’un retraité et de son jardin. Soyez aussi sympathique que M. Zeroual dans la démarche. Une démarche, du reste, pour nous rappeler que l’ivresse du pouvoir mène à tout et surtout au delirium tremens fatal de toute une société.

Brahim Ferhat

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Commentaires (10) | Réagir ?

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oziris dzeus

L'homme étant cupide, rien ne l'arrêté dans la recherche de la satisfaction de ses désirs et autres envies sauf la mort et il n'en tient pas compte.

Chez les animaux, dans leur milieu naturel, il y a une hiérarchie à respecter. Tous les animaux la respectent, sauf les singes évidement. Une fois les animaux ont décidé que chaque animal avait le droit de devenir maitre de la forêt pour un mois (mandat animalier). Le mois du singe fut terrible, pour la suite, puisque il ne trouva pas mieux que de ridiculiser tous les fauves. Alors chaque jour pendant un mois, il appelait un des fauves et il l’humiliait devant tous les autres, sous les applaudissements des autres. La nuit du dernier jour du mois le lion quitta la forêt pour éviter d’être humilié par le singe. L’anus aussi voulait devenir maitre du corps humain, juste parce qu’il est le dernier maillon de la chaine alimentaire de l’homme. Si le singe est devenu le maitre de la forêt c’est la faute aux autres qui ont voulu perturber la nature. Pour l’Anus c’est aussi la faute aux autres, puisque l’anus n’a aucun pouvoir réel, il ne peut agir de son propre chef.

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oziris dzeus

Depuis 1956, boutef et son clan, sont de tous les complots contre l’Algérie et les algériens.

-l’Arrestation de boudiaf et ses compagnons, suite au premier piratage d’avion en 1956.

-Le CRUA en 1957 en éliminant benmehidi, et abane.

-Le GPRA en 1960-1961 en éliminant abbas.

-l'ALN de 1958 à 1962 en éliminant tous les colonels.

-Confiscation de l’indépendance chèrement acquise par les algériens à partir de mars 1962.

-Invasion de l’Algérie par les planqués des frontières avec un armement lourd.

-Violence contre les pieds noirs afin de les faire partir et partager le butin de guerre entre copains du clan (appartements, villas, fermes et usines) ; alors que l’appel du 1er novembre 1954 les considérés (pieds noirs) comme algériens et non des étrangers. L’appel du 1er novembre à bien définit l’état Français comme colonisateur et pas les algériens d’origine européenne. Les accords d’Evian sont allés dans le même sens.

-le FLN en 1962 par infiltration.

-le GPRA et les cinq historiques en 1962 par le ralliement de benb.

-l’élimination de Chaabani et d'autres en 1964.

-Les institutions de l'Etat algérien en 1965. (Avec restrictions des libertés, des droits, et des devoirs au strict minimum).

-Destruction de l’agriculture en Algérie (1ére source de revenue pour les algériens, pour exemple la vigne, une action qui a profitée à la France).

-Destruction du système éducatif à partir de 1976.

-Mise en branle des islamistes (les vrais alliés du clan), à partir de 1976 après le vote de la constitution de 1976 et la charte nationale, un début d’ouverture refusé par la bande à boutef.

-les réformes de chadli de 1979 à 1992 par diverses actions menées par les alliés du clan, et démantèlement du tissu industriel sous prétexte de restructuration.

-l’instrumentalisation de partis politiques pour saboter l’ouverture prônée par chadli.

-l’élimination de boudiaf.

-Avec la complicité de la crasse politique algérienne et de la France, le sabotage de toutes les tentatives de reconstruction d’un état démocratique par le général Liamine Zeroual.

-la tragédie nationale, le malheur orchestré par le clan de malheur contre les algériens. - cette tragédie s’est arrêtée subitement après l’arrivée de boutef-

-Coup de force contre le président Liamine Zeroual en 1998.

-en 1999, Coup de force contre les acquis démocratiques de 1988.

-Violation de toutes les lois ainsi que la constitution de 1996, à partir de 1999.

Et depuis, l’algérien, n’est plus un citoyen, puisque c’est boutef avec son clan qui décident de son sort.

L’algérie est sous protectorat du clan de boutef, avec droit de vie et de mort sur les algériens.

BILAN de plus de 60 années de violences contre les algériens, orchestrées par le clan de malheur.

Et il y a pire.

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