Algérie :« Nous ne faisons pas de politique et nous ne reculerons pas ! »

Algérie :« Nous ne faisons pas de politique et nous ne reculerons pas ! »

Les syndicats autonomes ne roulent pour personne et tiennent à le faire savoir : «Nous n’allons faire ni la campagne pour x, ni pour y. Nous ne faisons pas de politique, nous sommes là pour arracher les droits des fonctionnaires du secteur public», a souligné le professeur Yousfi, leader syndicaliste de la santé, qui refuse toute confusion sur la nature du mouvement des syndicats. « «Les partis politiques se sont mis à plat ventre, nous sommes la seule force qui continue à faire de la résistance au profit des travailleurs et nous n’allons pas nous taire», ajoute-t-il. Mais nous ne reculerons pas. Pour défendre ce pays, nous continuerons à aller de l’avant, même si cela va gêner les initiateurs des campagnes pro-pouvoir. Le gouvernement, à notre avis, a intérêt à discuter avec les syndicats autonomes », a souligné Dr Yousfi

« Si le gouvernement n’assume pas ses responsabilités et s’il continue à nous ignorer et nous dénier le droit d’exister, nous allons investir la rue », menacent les syndicats en tonnant que leur combat est permanent et qu’il continuera tant que les libertés syndicales ne sont pas assises et tant que les syndicats autonomes ne sont pas considérés comme des partenaires sociaux à part entière.

M. Kedad, président du syndicat des psychologues est allé encore plus loin son analyse de la situation actuelle. «Regardez ce qui se passe autour de nous. Les harraga sont jetés en prison au lieu de les écouter, la violence est répandue sur toute la société, les syndicats réprimés, les libertés d’expression étouffées. Huit millions d’Algériens sont analphabètes. Alors qu’est-ce que le pouvoir politique veut-il faire de ce pays ?», s’insurge-t-il.

L.M.

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Commentaires (2) | Réagir ?

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djamel

repose on paix cher redouane ousmane

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spring1980

Mais qu’arrive-t-il à mon cher pays l’Algérie pour qu’il vive les éternels recommencements ? Sur le plateau de l’ENTV, l’ex-footballeur Rachid Mekhloufi a osé dernièrement une grave sentence : « Nous les Algériens, nous ne méritons pas ce pays ! ». Quand cela vient de quelqu’un comme lui, cela mérite que l’on médite notre destin national, que l’on se regarde dans le miroir de l’Histoire. Nous sommes à une année d’une élection présidentielle décisive et nous ne savons pas encore ou nous allons. Dans la vie normale d'un état, d'une nation, une élection présidentielle est importante, très importante. C'est le moment fort de faire les bilans, de comptabiliser les réalisations, de diagnostiquer les manques et de débattre et de décider des grandes orientations du destin national. La vie de chacun des citoyens que nous sommes en dépend. C'est le moment propice pour discuter du phénomène des "Harragas" qui ternit sérieusement l'image de notre pays, du retard dans la réalisation du programme du million de logements, du prix des produits de première nécessité qui flambent toujours et qui viennent à bout des augmentations de salaires, de l'avancement de l'autoroute Est-ouest qui changera inévitablement le paysage national dans toutes ses dimensions (Economique, Sociale, Culturel, Démographique... etc.), du problème de la sécurité nationale aux frontières sud et ouest de notre pays, des défis du développement durable et de la situation de notre environnement pollué qui se répercute sur l'état de santé de millions d'Algériens, des aéroports construits à coup de milliards et qui ne sont toujours pas opérationnels, de faire le bilan du dispositif de l'emploi des jeunes qui ne donne pas du tout les résultats escomptés malgré sa portée socio-économique de premier ordre, de corriger les erreurs du passé et de projeter l’avenir... etc. Malheureusement, dans notre pays, les débats tournent à la dispute, à l’invective, à la personnalisation des problèmes. Ou tu es avec moi ou tu es contre moi ? La grève des syndicats autonomes est une preuve de cette fracture qui s’éternise. Qui la maintient ? Qui l’alimente ? Qu’y a t il de mal si le Ministre du Travail réunit les syndicats (Tous les syndicats) pour dialoguer sur la politique salariale, sur le pouvoir d’achat, sur les conditions de travail, sur les capacités et les intentions de l’Etat algérien pour juguler l’érosion du pouvoir d’achat dont l’amélioration n’est pas forcément synonyme d’augmentations de salaires. Chacun croit détenir la vérité, sa vérité. Dans d'autres pays on parle de contrat de performance pour chaque ministre, pour évaluer l'état d'avancement des chantiers engagés au service des citoyens et chez nous nous guettons encore les indices de la volonté et de l'intention du président de la république à réviser la constitution pour briguer un troisième mandat! Quelque soit le génie d’un Homme, le décollage de l’économie nationale et le bien-être du citoyen ne peuvent être concrétisés que si tous les efforts, toutes les énergies se conjuguent au présent et au futur. Que d'énergie, de temps et d'opportunités perdus pour notre pays qui aspire à être comme tous les autres qui se respectent et qui respectent. Même les chiffres et les évaluations de la situation socio-économique de notre pays, nous préférons commenter et mettre en avant ceux puisés dans les publications internationales ou d'autres pays alors que nous savons que nous vivons dans un monde sans pitié ou aucun cadeau n'est permis. L'Algérie a vécu en 2007 une honteuse crise de pomme de terre, quelles dispositions avons-nous pris pour ne plus revivre une situation aussi humiliante. Le trésor public débourse des milliards dans les poches de pseudo stars de la chanson qui nous viennent du Moyen-Orient, que faisons-nous pour promouvoir notre culture et exporter nos stars qui seront les meilleurs ambassadeurs dans le monde. Cinquante ans après la glorieuse équipe FLN de football, pourquoi nous n'arrivons pas à jouer les phases finales de la coupe d'Afrique? Quarante six ans après l'indépendance, nous ne fabriquons pas encore un semblant de véhicule qui portera le label ALGERIE. Nous ne pouvons pas produire le lait que nous consommons chaque jour pourquoi ? Nous importons en céréales plus que notre consommation annuelle ! Où va la différence ? Nous ne fabriquons pas grand-chose pour notre armée nationale populaire nationale. Nous importons des bateaux de pêche turques pour que nos jeunes les utilisent pour brûler nos frontières et narguer l'aventure. Est-ce toujours un problème de misère sociale?? Est-ce toujours un problème de pouvoir ?? Est-ce que c'est toujours la faute à Bouteflika?? L'Algérie est un géant endormi et qui tarde à se réveiller par la faute de tous ses enfants... TOUS !