Messieurs de la presse locale, basta !

On assiste à une grave compromission de la presse locale avec les tenants du pouvoir local.
On assiste à une grave compromission de la presse locale avec les tenants du pouvoir local.

"Le premier, Allah créa la plume. Et Allah lui parla ainsi: écris ! Depuis ce jour, elle fait diligence et rapporte tout ce qui arrive." (Ibn Quoteiba)

Il fût un temps ou le credo fétiche du journal Le Chroniqueur, l'hebdomadaire locale était: "Notre métier n'est ni de plaire, ni de blâmer mais celui de porter le couteau dans la plaie..."

Un temps du reste très mouvementé par les événements douloureux qu'a connu notre pays, mais ceci n'empêchait pas pour autant, journalistes, correspondants et pigistes d'être au front et à la hauteur de leurs tâches, et de contribuer d'une façon comme d'une autre à l'essor de développement du pays et à l'instauration de l'Etat de droit. Que de titres provocateurs, des "unes" dénonciatrices de l'incurie, de l'empirisme, de la gabegie, de la forfaiture, et, du largage à-vau-l ‘eau de la vie communautaire, de l'économie nationale et de la déculturation galopante. Ne cédant à aucune menace, ni intimidation et encore moins à l'appel des sirènes des autorités locales de l'époque, de braver le danger et dire, par leurs écrits, ce que beaucoup de gens pensaient tout bas, tout était nickel ! Personne n'osait transgresser la Loi, de peur d'être démasqué et renvoyé.

Autres temps, autres mœurs, depuis que la corporation journalistique locale, et là, nous ne généralisons point, donne libre cours à la médiocrité, au compte-rendu "cocotte-minute”, aux formules creuses , aux expressions stéréotypées et, s'est habituée aux salons feutrés, aux cadeaux, au thé au miel et les petits fours, le brossage dans le sens du poil se fait violence sur le lecteur, le citoyen, la cité et le pays. A force d'être versatile et affichant un mépris à l'opinion publique, leurs "écrits" ont poussé bon nombre de citoyens de ne leur accorder aucun crédit. Le devoir d'informer implique une probité intellectuelle, et un engagement au service du peuple pour mieux défendre ses ambitions légitimes, et de surtout s'abstenir de falsifier le cours de l'histoire, de ne point se formaliser des comportements des tenants du sérail local.

Censée être un moment de communion avec l’exécutif de la wilaya, la Journée nationale de la Presse à Médéa s’est limitée à des salamalecs sans intérêts, l’association locale des correspondants de presse semble voguer à vue d’œil, aucune activité notable à son actif, et forcément qui fait l’âne, ne doit s’étonner de voir les autres lui monter dessus.

Par votre silence complice vous avez trahis les sans-voix, les sans-logis, les sans-le sou, les pauvres et tous les opprimés, des à-coups, des ratés, des défaillances de plus en plus nombreux rythmaient la vie de la ville et la wilaya-sinistrée de Médéa, au point d'être poussées au bord de l’abîme. Le "cache-moi donc ce sein que je ne saurai voir" semble être de mise, Tartuffe n’a qu’à bien se tenir !

Le pays, les citoyens aspirent à une presse crédible, honnête et éducative qui n'a pas besoin de faire la courbette ou le baisemain pour s'attirer la sympathie de quelques-uns au détriment de tous les autres, que dis-je, au détriment de l'éthique et de la déontologie. Le propos, ici, est loin de faire le moralisateur mais de dire basta à ces pratiques de veulerie d’une si noble profession. Vœu pieu... Sera-t-il écouté ?

Brahim Ferhat

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Commentaires (4) | Réagir ?

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khelaf hellal

Le journalisme c'est avant tout, pour moi, "le devoir d'rrespect " de Julien Claude du monde diplomatique ou encore "le devoir d'impertinence " selon Bachir Rezzoug ou encore " le devoir de vérité " du journal Le Matin. C'est dans ce cas seulement que l'on peut honorer le journaliste du titre de diseur de vérité, d'éveilleur de conscience, d'intellectuel engagé et patriote. Et les grands savants n'ont pas attendu qu'Allah leur parle pour se mettre à l'écriture et diffuser la lumiére et le savoir à travers le monde. L'écriture au sens large est aussi un support pour la science et la technologie comme le design, la représentation graphique, le dessin industriel et architectural etc.. C'est tout ce qui fait que les autres sont sortis de l'étroitesse d'esprit et nous dépassent en tout.

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Bachir ARIOUAT

Monsieur, si j'étais à votre place, je n'aurai pas écrit cet article, pour une bonne et simple raison, la liberté commence là ou s'arrête celles des autres.

Vous commencez votre article en vous appuyant sur un homme voyageur écrivains célèbre, bien que vous avez écorché son nom, je suppose que vous faisiez référence à IBN BATTUTA, d'origine Marocaine.

Quand à la plume inventé par allah, je puis vous assurez qu'il n'a rien inventé, elle est bel et bien inventé par l'homme et probablement par un païen Egyptien, à l'époque de pharaon, puisque à ce q'u'il paraît les pharaons était de païens.

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brahim ferhat

Chèr Mr Ariouet, "Quand le sage, du doigt, montre la lune, le sot regarde le doigt. " disait Conficius!

Et partant, érudit comme vous etes, je vous remercie de me rappeler que la liberté s'arrete là où commence celle des autres, en tout cas, la mienne s'arrete là ou commence cette liberté de compromission que vous semblez défendre, et que vous me suggérez de ne pas oser dénoncer par le biais de cet article. J'ai le droit d'écrire, et je vous reconnais parfaitement le droit de me répondre. Pour la citation en préambule de mon papier, je persiste et signe, elle émane bien du général musulman, l'Irakien d'origine Ibn Qutaiba et non d'Ibn battuta que je n'ai pas écorché. Quant à la plume, d'un poids très insignifiant, Allah a bien crée cet homme paien dont vous asumez en etre l'inventeur... et par ricochet ???

Amicalement votre!

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brahim ferhat

Cher Mr Ariouet.

'Quand le sage, du doigt montre la lune, le sot regarde le doigt' Un peu de Chinois pour vous. Et partant, erudit comme vous etes, merci de me rappeler que la liberte s'arrete la ou commence celle des autres. Toutefois, la mienne s'arrete justement la ou commence cette liberte de compromission que vous semblez defendre, puisque vous me suugerez, si vous etiez a ma place etc etc...

Monsieur, J'ai le droit d'ecrire, et vous avez parfaitement le droit de repondre.

Quant a la citation, je persiste et signe qu'elle emane d'Ibn qutaiba, un general musulman, Irakien d'origine et non d'Ibn Battuta que j'ai ecorche... Quant a la creation de la plume, d'un poids tres insignifiant, Allah a bien cree l'Homme paien dont vous dites qu'il en est le createur.

Je vous renvoie a la sourat; Al kalam.

Amicalement votre!