Michelin-Algérie : le droit de préemption de l'Etat affirmé

Le foncier de l'entreprise au centre de calculs
Le foncier de l'entreprise au centre de calculs

Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a affirmé dimanche que l’Etat algérien fera valoir son droit de préemption sur la société de fabrication de pneumatiques Michelin-Algérie, acquise récemment par le groupe Cevital. L'enjeu ? Le foncier de cette entreprise.

En marge des réponses des ministres aux interventions des députés, lors des débats du projet de loi de finances 2014 à l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Djoudi a souligné que l’Etat a décidé de faire valoir son droit de préemption sur l’entreprise Michelin-Algérie, fermée par la société mère en France. Après la décision du groupe Michelin de fermer ses autres usines en Colombie et en France, l’usine qui a cessé ses activités et licencié près de 460 travailleurs, a fermé ses portes.

"L’enjeu concerne l’immobilier, car nous allons pratiquer le droit de préemption pour récupérer les terrains, en vue d’y effectuer nombre d’investissements", a déclaré le ministre. Il faut rappeler ici que le groupe Cévital avait proposé de reprendre l’entreprise pour lui redonner un second souffle. Le ministre n’a pas dévoilé l’offre présentée par le gouvernement pour pratiquer ce droit, affirmant que les concertations avec la partie française sont toujours en cours.

"Il est fort possible que des fabricants de pneumatiques s’intéressent au marché algérien. Nous leur accorderons toutes les facilités nécessaires à l’investissement", a-t-il ajouté. Le ministre du Développement industriel et de la promotion de l’investissement, Amara Benyounes, a justifié que l’Etat a le droit de préemption vu le coût très bas de la transaction entre le groupe Cevital et la société Michelin.

Les deux parties ont fixé le montant de la transaction concernant le terrain qui a abrité l’usine Michelin-Algérie à Bachdjarrah (Alger) dont la superficie est de près de 15 hectares, à 1,7 milliard DA, selon M. Benyounes qui estime que ce prix "est bien loin de la réalité du marché".

Avec APS

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