Les otages français contre l'impunité pour Iyad Ag Ghaly

Iyad Ag Ghaly est inscrit sur la liste noire américaine.
Iyad Ag Ghaly est inscrit sur la liste noire américaine.

Une source touareg affirme qu'Iyad Ag Ghaly, le leader d'Ansar Dine, aurait obtenu de la France qu'il n'y ait pas de poursuites engagées contre lui. Pourtant, on sait qu'il est inscrit sur la liste noire américaine.

C'est l'un des prix que la France a payé pour récupérer quatre de ses citoyens otages d'Aqmi. L'impunité a été garantie au chef du groupe islamiste armé Ansar Dine (Défenseurs de l'islam) en échange de la libération des quatre otages français du Sahel, a affirmé mercredi à l'AFP une source touareg proche du dossier. "Ce qui a fondamentalement pesé, c'est le sort politique ou disons le sort tout court d'Iyad Ag Ghaly, qui veut qu'on le laisse tranquille, qu'il n'y ait pas de poursuites judiciaires contre lui et plusieurs autres de ses proches", a affirmé cette source touareg.

Fin manoeuvrier, ancien rebelle touareg des années 1990 au Mali devenu islamiste, Iyad Ag Ghaly, leader d'Ansar Dine, l'un des mouvements armés ayant occupé le nord du Mali en 2012 avec Aqmi et le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), n'a plus été vu au Mali depuis le début, en janvier, de l'intervention française dans ce pays contre les islamistes. "Je crois que cette assurance lui a été donnée", a déclaré la source proche du dossier.

Une rançon de 20 à 25 millions d'euros

Pour cette source bien informée, une compensation de "quelque 20 millions d'euros" a également été versée, "mais ce n'est pas l'argent" qui a "vraiment pesé dans les négociations". Ses dires recoupent ceux d'une source proche des négociateurs, qui évaluait le montant de la rançon à "entre 20 et 25 millions d'euros". Les modalités de la libération des quatre Français, enlevés sur un site minier du géant nucléaire français Areva à Arlit (Niger) le 16 septembre 2010, ne sont pas connues.

Les autorités françaises ont démenti à plusieurs reprises depuis mardi tout paiement de rançon, une doctrine affichée depuis l'arrivée au pouvoir de François Hollande en 2012. "Notre politique est constante en la matière. Nous n'avons pas changé de politique à l'égard des rançons", a affirmé la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem, tandis que l'Élysée réaffirmait que "la France ne verse pas de rançon".

Avec AFP

Plus d'articles de : L'actu en Algérie et ailleurs

Commentaires (3) | Réagir ?

avatar
Sherman Sherman

Ils ont une chance de dingue ces islamistes djihadistes sanguinaires. Ils ont l'art de se faire pardonner leurs horribles crimes par tous les moyens... soit par la réconciliation nationale comme en Algérie, soit par les grâces présidentielles, soit la complaisance des juges, soit par la négociation par rançons interposées etc... etc... etc...).

Moi j'ai volé un jour une pomme, personne ne m’a jamais pardonnée ce crime. Heureusement que je n'ai pas tué quelqu'un, sinon j'aurai été déjà décapité et je ne serai plus de ce monde ! Je finis par croire que DIEU est de leur côté en toutes circonstances !

Quels veinards que vous êtes ya les barbus sanguinaires ! Ya bouguelb !

avatar
nek

Iyad Ag Ghaly est un élément clé entre les mains de la France et de leurs vassaux (Mali, Niger, Algérie) pour torpiller toute veleité indépedantiste touareg.

Ce personnage a été utilisé pendant des années par l'Algérie pour la même besogne, il est aujourd'hui directement au service du donneur d'ordre... le France.

visualisation: 2 / 3