Oran : des espaces verts éphémères aménagés à coup de milliards

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On ne peut dire que l'intérêt public soit la préoccupation première des édiles d'Oran. La capitale de l’Ouest est la proie de gaspillages énormes en matière d’argent public.

Au fil du temps, les Oranais commencent à s’intéresser de plus en plus à la verdure. Face à cet engouement, les responsables locaux ont initié une série d’opérations adossées à des actions de sensibilisation visant à la culture écologique chez les citoyens. Dans cette optique, un programme spécial est en phase d’accomplissement.

Le jardin public, la Promenade de l'Etang à Sidi El Houari et le jardin El Izdihar à Es-Seddikia et tout dernièrement le jardin de Sidi M’hamed, sont les principales «cibles» de ce programme vert. Ledit programme est, en outre, appuyé par les services de sécurité qui ont mis en place un dispositif visant à assurer la quiétude des visiteurs de ces espaces de loisirs et de détente. Par ailleurs, une opération de réhabilitation sera bientôt entreprise au niveau du jardin la Roseraie, sise à la rue Mohamed Khémisti. Ce petit havre de paix, datant de l’ère coloniale, est depuis des années, laissé à l’abandon. Selon des sources de l’hôtel de ville, des arbres seront remplacés car ceux déjà en place ne sont pas conformes avec les jardins citadins. Concernant les futurs projets de l’environnement à Oran, les mêmes sources font part de la volonté de commune d’acquérir 3 hectares du cimetière chrétien dans le quartier d’El Hamri, dans le but d’aménager un institut botanique.

246 espaces verts, un chiffre insignifiant pour une "métropole"

Il est à rappeler que la commune d’Oran s’est dotée de 246 espaces verts et aires de jeux, mais ce chiffre reste dérisoire, car n’étant pas conforme avec les normes internationales qui sont de 10 m² par habitants. Dans le même cadre, 34 jardins publics et espaces verts dans divers quartiers de la ville d’Oran sont concernés par cette vaste opération à travers laquelle Oran veut se mettre au vert, le tout, pour une somme de plus de 34 milliards de centimes. Une politique digne d’une ville méditerranéenne, qui se concrétise sur le terrain, après des années sans un réel intérêt pour la verdure. Ce volet ne figurait même pas sur le calepin des responsables qui se sont succédé à la tête de la commune d’Oran. A l’instar du jardin Sidi M’hamed qui s’étend sur 6 hectares de la frange maritime de la ville, et qui vient d’être réhabilité et ouvert aux familles Oranaises, après qu’il ait été transformé en repaire de malfaiteurs et d’ivrognes. Ce projet qui a nécessité 32 milliards de centimes est l’un des plus importants pour la promotion des espaces verts à El Bahia. Il est prévu également la création d’une cinquantaine d’espaces verts d’une surface de 2.000 m² chacun.

Afin de préserver cette dynamique et instaurer une culture de la verdure aux nouvelles générations, les responsables de la wilaya ont opté pour les clubs verts au sein des établissements scolaires.

Les clubs verts, des outils de promotion de la culture écologique

À ce jour, plus de 400 clubs verts ont été enregistrés, en attendant la généralisation de l’opération au niveau de tous les établissements durant cette année scolaire. Lancée au début de l’année 2007, l’installation de ces clubs se poursuivra pour toucher l’ensemble des 650 établissements que compte la wilaya. Une commission mixte, composée de représentants des directions de l’Environnement et de l’Education nationale, a été installée auparavant dans le but de relancer le rôle des clubs verts au niveau des écoles. L’installation de cette commission entre dans le cadre de la concrétisation de la convention paraphée en 2002, entre les ministères de l’Environnement et de l’Aménagement du territoire et l’Education nationale. La direction de l’Education assure le volet pédagogique du projet alors que l’appui technique et l’encadrement sont assurés par direction de l’Environnement. Des programmes sur papier qui doivent garantir pour El Bahia une place avenacée en terme d’espaces urbains verts à l’instar des grandes métropoles, toutefois, le manque de suivi, l’incompétence d’une bonne partie des agents d’entretien des espaces verts, rendent, cette tâche difficile. Des dizaines d’espaces verts en effet, ont été créées à coût de milliards, donnant une dimension spectaculaire à plusieurs lieux de la wilaya, malheureusement ces lieux ont fané au bout de quelques semaines. «Car nos agents affectés pour cette tâche ne savent plus comment et quant arroser du gazon», dira un citoyen.

Medjadji H.

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Commentaires (5) | Réagir ?

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Khalida targui

ces derniers temps, ils ont fait chaoui des efforts ils ont amenagé des espaces verts mais ouverts qu'en eté aprés ils les ferment, oui c'est come le couffin du ramandan on bouffe un mois et on respire l'oxygene 3 mois aprés ijib rabi, les jardins, les cinés tout à la poubelle interdit de vivre dans ce bled et quand ils font un truc c'est pour la camera et le pote entrepreneur

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Bachir ARIOUAT

C'est normal, l'argent coule à flot dans cette région, l'Algérie c'est la région du président actuel et de ses ministres mafieux, lié avec ses amis.

L'Algérie est peut-être depuis le découpage du Soudan par les occidentaux, le pays le plus grand de l'Afrique voir du monde en superficie, mais pour le président et ses amis, l'Algérie c'est son coin perdu à la frontière de notre ennemi de toujours avec qui ils ont lié alliance dans les années 1800.

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