Réveillons-nous : Saadani au FLN, c'est Bouteflika pour 5 autres années !

Réveillons-nous : Saadani au FLN, c'est Bouteflika pour 5 autres années !

L’avenir, si le clan Bouteflika remporte le quatrième mandat, serait pire que le scénario égyptien.

Il y a quelques mois, nous écrivions, à propos de "l'illusion Benbitour" que la situation d’aujourd’hui rappelle tragiquement celle de décembre 1991 avec, à la place des militants du FIS, un adversaire tout aussi redoutable, tout aussi pervers, peut-être plus cruel que l’islamisme : le système Bouteflika soudé autour de la prédation, bloc uni par la forfaiture. Toute élection organisée dans les conditions actuelles, sous cet État otage des forces prédatrices, reconduirait, pour cinq autres années, corrupteurs et corrompus à la tête du pays. Les présidentielles de 2014 seraient alors les funérailles de l’Algérie. Personne ne pourra dire : "je ne savais pas" et ceux qui s'aventureraient à prendre part à cette mascarade électorale auront contribué à tenir le couteau qui égorgeait leur mère.

Il semble bien, hélas, que nous y sommes. L'imminente désignation de Saadani à la tête du FLN veut bien dire ce que nous refusons de voir en face : comme en 2004 et 2009, la décision de reconduire Bouteflika est prise par de puissants lobbys d'argent, étrangers et algériens, au mépris de toute souveraineté nationale. Il est clair que ceux que l'on appelle les "décideurs", ne sont pas, ne sont plus, ceux que l'on croit. Pour asseoir son pouvoir absolu, Bouteflika a déplacé le centre de gravité du pouvoir algérien avec l'aide de groupes de pressions arabes et occidentaux qui, de facto, gèrent l'Algérie à leur guise. Ce fut au prix de l’hécatombe nationale que s’est concrétisée, en toute conscience, la politique antinationale de ses trois derniers mandats. Et c'est pour maintenir la prédation, quitte à aggraver l'hécatombe nationale que le quatrième mandat est déjà l’affaire des forces prédatrices formées par ces milliardaires de l’informel et la pègre pétrolière internationale installés au coeur de l’État et dont Saadani est le cheval

Le drame, c’est qu’il ne reste presque plus rien à voler que les os de cette pauvre Algérie.

Au cours des trois mandats du "pouvoir civil" de Bouteflika, il a été détourné l’argent du présent et celui du futur. Les hydrocarbures ont été si outrageusement pompées qu’il ne devrait plus rien rester dans le sous-sol d’ici 2030, date à laquelle nous serions 50 millions d’Algériens, tous, théoriquement, voués à la misère et au chômage puisque Bouteflika aura épuisé les réserves pétrolières sans doter la maison Algérie d’une économie diversifiée pouvant prendre la relève du pétrole et du gaz naturel. Et cela a déjà commencé. Une information publiée hier 23 août par l’agence officielle de presse nous apprend que les exportations algériennes d’hydrocarbures ont reculé de 7% en seulement sept mois ! Résultat : l’excédent de la balance commerciale de l’Algérie a baissé de presque de moitié à 8,54 milliards de dollars durant les sept premiers mois de l’année contre 15,70 mds de dollars durant la même période en 2012. Autrement dit, même un pouvoir démocratiquement élu, n’a plus le moyen de relancer l’emploi et financer les investissements vitaux. Alors, que dire d’un pouvoir prédateur qui va grignoter les derniers morceaux de chair de cette pauvre terre…

Oui, le pire est envisageable.

L’avenir, si le clan Bouteflika remporte le quatrième mandat, serait pire que le scénario égyptien.

La responsabilité historique de sauver l’honneur et la vie de cette nation, est entre nos mains mais il est surtout entre les mains de ceux qui, en 1999, ont confié les clés de la maison au clan des putschistes de 1962 au lieu de les remettre au vrai propriétaire, le peuple algérien. Si les militaires, principaux responsables de l’hécatombe nationale actuelle, représente encore quelque chose sur l’échiquier des rapports de forces, il leur revient la tâche historique de reprendre les clés de la maison à la camarilla actuellement au pouvoir, et d’organiser, enfin, une transition vers la démocratie, ce que nous appellerons une pause démocratique au terme de laquelle sera rétablie la primauté du choix populaire, c'est-à-dire rendre enfin les clés au vrai propriétaire : le peuple algérien.

Reporter les élections de 2014, nettoyer la maison avant toute élection électorale, rétablir les libertés et les bases d’une vie démocratique réelle, reconstituer la souveraineté populaire : c’est à ces seules conditions que les chefs militaires, s’ils en ont encore l’envie et la force, récupéreraient un peu de l’honneur perdu et d’un serment trahi.

Le Matin

Plus d'articles de : Politique

Commentaires (30) | Réagir ?

avatar
Khalida targui

il sera toujours là tant que les toubibs des invalides vont le maintenir en vie because c'est lui qui paie le caviar qu'ils bouffent, ça rapporte Bouteflika pour Hollande bezaf bezaf,

avatar
laid baiid

Que se passerait il si Bouteflika mourrait subitement????

visualisation: 2 / 25