"Ainsi parlait Bouteflika..."

Le président Bouteflika a beaucoup parlé et promis dans ses premiers mandats.
Le président Bouteflika a beaucoup parlé et promis dans ses premiers mandats.

Tel que décliné, ce titre, va, certainement, faire réagir tous ceux qui, connaissant leurs classiques, vont penser, bien évidemment, à Friedrich Nietzsche et son œuvre intitulée "Ainsi parlait Zarathoustra".

Quant aux autres lecteurs, ils vont se poser, légitimement, la question de connaitre le pourquoi de ce rapprochement, pour le moins étrange, avec Bouteflika, président de la République. L’idée en fait consiste, dans un exercice de style, les lecteurs l’auront compris, de porter un regard furtif sur la réactivité aux événements de ces deux hommes, l’un virtuel et l’autre bien réel, et d’en relever les similitudes qui puissent exister.

Zarathoustra, tout d’abord, ce personnage imaginaire, qui après avoir longtemps médité, a voulu partager sa pensée, arrivée à maturité, avec les hommes, auxquels il destina une succession de discours il s’adressa, tantôt à la foule, tantôt à ses amis, sur des idées aussi variées que l’amitié, l’Etat, la mort, le corps, la mort de Dieu…une des pensées principales de la philosophie de Nietzsche.

Le président Bouteflika, ensuite, personnage bien vivant, Dieu merci, s’est adressé lui aussi, aux algériens, d’ici et d’ailleurs, à travers des discours et des messages, pour présenter sa politique dans son sens le plus large et exprimer sa vision du pays et du monde. Le parallèle entre les deux hommes trouve, également, son plein sens dans le mode d’expression choisi, par l’un et l’autre, pour exprimer leurs pensées : l’oralité, la harangue et le discours. Seulement, à la différence de Zarathoustra qui était loin d’être mystique, Bouteflika, dont la religiosité est connue, n’hésite pas à agrémenter ses discours de versets coraniques, pour illustrer ses propos et partant, conforter sa pensée. L’exercice que je vous propose, va consister donc, à passer en revue quelques extraits librement choisis, de discours prononcés par le président de la République, lors de son deuxième mandat, ou de messages, lus en son nom, à l’occasion de la tenue de colloques ou autres rencontres internationales (*) ces extraits, comme on pourra le voir, n’ont pas pris une ride.

Clôture de l’année « Alger, capitale de la culture arabe » (Alger, samedi 26 janvier 2008) :

« …il ne faut pas oublier que c’est par l’ouverture que lui avait assimilée les cultures du monde, que la culture arabe s’est élevée au faite de la connaissance humaine, puis à l’avant-garde de l’innovation. Et c’est aussi, de la même manière, que nous pourrons retrouver le sens du progrès que tout l’esprit du Coran exalte, et éviter de confondre le chemin du passé et du repli sur nous-mêmes avec celui de l’authenticité.

Sans renoncer à notre attachement à notre identité et à nos valeurs fondamentales, un attachement éprouvé au long de multiples résistances, nous devons cependant nous départir des attitudes défensives- que ce soit le repli frileux sur soi ou le rejet hostile de l’autre-pour accepter l’ouverture et l’échange avec des cultures différentes. Nous devrons reconnaitre qu’il existe une civilisation universelle faite des apports de toutes les cultures qui s’enrichissent, mutuellement, sans se confondre».

8ème Forum du mécanisme Africain d’Evaluation par les pairs (MAEP). (Allocution prononcée à Addis Abéba, le mercredi 30 janvier 2008) :

«…l’Afrique a pris conscience de l’importance de la nécessité d’une bonne gouvernance politique et économique, pour l’aboutissement des programmes de développement. Il est acquis, aujourd’hui, que l’insuffisance des ressources financières, matérielles et humaines peut-être compensée, ou à tout le moins, atténuée par la création d’un environnement légal, institutionnel et plus rationnel et par la modernisation et la mise à niveau des règles de gouvernance. En ce qui concerne l’articulation du Mécanisme Africain d’Evaluation par les pairs sur l’architecture institutionnelle générale de l’Union Africaine, il nous semble nécessaire de tenir compte du fait que le NEPAD a été et doit rester le programme de développement de l’Union Africaine…»

Assises nationales et internationales du Tourisme (Alger, lundi 11 février 2008)

«…l’Algérie a élaboré un Schéma Directeur d’Aménagement Touristique dont la mise en œuvre a déjà commencé et dont l’horizon est fixé pour 2023. Les atouts ont été recensés, soupesés, évalués comme potentialités interactives et les insuffisances qui ont été relevées, nous ont conduits à mettre au point les mesures de nature à y remédier. La démarche repose sur une triple dimension : prospective, programmatique et démonstrative. Le Schéma Directeur d’Aménagement Touristique, en tant qu’engagement politique à l’horizon 2025, expose et explicite la vision et les choix de l’Etat à court terme (2009), à moyen terme (2015) et à long terme (2025)…»

Conférence Nationale sur la politique sectorielle de prise en charge de la jeunesse (Alger le samedi 16 février 2008) :

«… La réunion Gouvernement-Walis a permis de dresser un constat, à la fois sincère et préoccupant, un diagnostic sans complaisance de la situation actuelle de la jeunesse algérienne. Certes, nous pouvons enregistrer avec satisfaction nos réalisations en matière d’infrastructures, d’équipements et d’encadrement. Néanmoins, beaucoup de problèmes demeurent, en particulier celui de l’accès à l’emploi, et ces problèmes donnent naissance à la délinquance, la violence et la fuite vers d’autres horizons. C’est donc pour tenter de trouver des solutions satisfaisantes à ces problèmes que nous nous sommes fixés des objectifs stratégiques à atteindre, plus particulièrement :

1) redonner à notre jeunesse sa réelle vocation qui est de croire en son avenir et en celui de son pays

2) mettre cette jeunesse à l’abri des sollicitations nuisibles et des manipulations qui prolifèrent dans le terreau du désespoir induit par le chômage, la marginalisation et l’exclusion

3) construire un environnement favorable au développement de la jeunesse et à son insertion socioprofessionnelle.

Journée mondiale de la femme (discours, Alger le samedi 8 mars 2008) : 

« …Il est révolu le temps où, pour un petit nombre de nos mères, épouses et sœurs, le travail à l’extérieur du domicile familial s’identifiait à celui de femme de ménage ou d’ouvrière, le plus souvent saisonnière. Actuellement, plus d’un million deux cent mille femmes algériennes occupent des emplois, le plus souvent qualifiés, principalement dans les secteurs de l’éducation, de la médecine, de la magistrature, de la police nationale et de l’armée nationale populaire. Mais la question principale n’est plus de mesurer la particularité des femmes en nombre d’enseignantes ou de médecins, mais en nombre d’entrepreneurs produisant de la richesse…»

11e sommet de l’Organisation de la Conférence Islamique (allocution, Dakar, Sénégal, jeudi 13 mars 2008):

« …Lors du sommet extraordinaire de Mekkah, nous avons décidé de donner à notre organisation une nouvelle impulsion, pour qu’elle puisse faire sa mue, s’adapter aux exigences d’un monde en perpétuelle mutation et participer, de manière effective à la reconfiguration des relations internationales en cours et se mettre ainsi, au diapason des nouveaux défis du 21ème siècle. Nous devrons placer notre action de réforme sous le sceau de l’ouverture d’espaces de dialogue démocratique respectueux des droits de l’homme, doublée d’une action internationale destinée à promouvoir une meilleure compréhension et interaction entre les religions et les civilisations »

4e colloque des instances nationales de protection et promotion des droits de l’Homme dans le Monde Arabe (Alger le 18 mars 2008) :

« …Il est vrai qu’en matière de développement et de la promotion des droits de l’homme, les problèmes et les approches différent d’un pays à un autre, de même pour les solutions que ces pays tentent de trouver, d’une manière individuelle ou par une action concentrée dans le cadre de mécanisme régionaux ou internationaux. Cependant, il est des défis qu’il convient de relever dans le cadre d’actions collectives et solidaires compliquant tous les pays, car ces défis-là s’imposent à nous de la même manière et avec la même intensité, il s’agit là des droits des peuples à l’autodétermination, par les voies pacifiques, dans le cadre des mécanismes adoptés par la communauté internationale »

1er colloque international sur le terrorisme : l’éradication du terrorisme, une affaire de tous (Alger, samedi 22 mars 2008) :

«…Il est, maintenant, reconnu que l’action solidaire des sociétés civiles à travers le monde est plus que jamais nécessaire pour contenir et éliminer la menace terroriste… »

Journée mondiale de l’eau (Alger le samedi 22 mars 2008) :

«…L’Algérie est en train de gagner la bataille de la disponibilité de la ressource hydraulique et elle s’engage avec la même détermination, dans celle de sa gestion, de sa protection, de sa préservation et de son recyclage…»

Journée mondiale de la liberté d’expression (Alger, le samedi 3 mai 2008) :

«… La presse nationale a pu dans sa diversité capitaliser une riche expérience, confortant ainsi sa présence dans la vie quotidienne et consolidant son adaptation aux mutations en cours. La modernisation du secteur de l’information et la communication relève du devoir des autorités publiques et de la responsabilité de tous ceux en charge de ce secteur, en ce sens que le droit à l’information va de pair avec le devoir de prestation de service public. Si la démarche de la presse algérienne s’est orientée vers la consécration de la liberté d’expression, sa mission lui dicte de tendre à acquérir davantage de professionnalisme et de respecter les normes journalistiques»

Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (discours, Alger le lundi 19 mai 2008) :

«…L’enseignement supérieur, fort des moyens dont il dispose, est en mesure de répondre aux exigences et aux attentes de la société. Le nouveau système Licence. Master. Doctorat (LMD) proposé à la faveur de la réforme, a été conçu par la communauté scientifique sous la forme de domaines de formations diverses, déclinées leur tour, en branches et spécialités pour hisser l’enseignement supérieur dans notre pays au niveau des autres systèmes similaires dans le monde et conférer aux diplômes délivrés par nos universités, une meilleure validité aux plans régional et international…»

46ème Anniversaire de l’indépendance (Discours le samedi 5 juillet 2008) :

«…La commémoration de l’histoire nationale et sa consécration comme source de fierté et d’inspiration pour nos générations futures est de nature à renforcer la foi en la patrie avec son identité arabe, amazighe et islamique, sa personnalité civilisationnelle particulière, intégrée dans l’espace arabe, islamique, africain et méditerranéen, son unité inébranlable et son génie renouvelé qui lui permettent de surmonter les épreuves et les difficultés vers un avenir proposé…»

Rencontre avec les présidents des Assemblées Populaires Communales (Discours, Alger le samedi 26 juillet 2008) :

«…En vous choisissant, chaque algérien et chaque algérienne vous ont confié une grande responsabilité. Ils attendent de vous, des réponses à leurs multiples attentes, une amélioration de l’environnement et de la qualité de vie, une prise en charge efficace du service public, mais aussi, une plus grande transparence dans les décisions qui les concernent…».

Ouverture de l’année judiciaire 2008-2009 (discours, Alger le mercredi 29 octobre 2008)

«…La justice est une revendication constante et un besoin permanent au même titre que toutes les nécessités de la vie dont on ne peut se passer. Elle se veut une mobilisation permanente et perpétuelle de tous les moyens et capacités et de tous les éléments actifs en vue de la consécration et de la concrétisation des principes d’une véritable justice, en laquelle le citoyen croit et qu’il respecte. Un respect suscité par l’intégrité et la probité des personnes en charge de la justice et leur souci d’équité et de justice dans toutes les affaires sur lesquelles elles doivent se prononcer conformément à la loi et à loi exclusivement…»

54ème Anniversaire du développement de la Révolution du 1er novembre (Alger le vendredi 31 octobre 2008) :

«…Si nous évoquons et rappelons les hauts faits de nos aïeux pour en tirer les enseignements qui s’imposent, nous nous devons de focaliser notre attention sur nos jeunes, dignes successeurs de leurs ascendants, pour les porter à assimiler les leçons, recevoir le flambeau, conserver les legs, sauvegarder les

Message adressé aux membres du Parlement (Alger mercredi 12 novembre 2008) :

«…C’est un jour de gloire pour l’Algérie, au cours duquel le Parlement, en ses deux chambres, a adopté notre initiative de révision constitutionnelle. Il est évident que les constitutions expriment la volonté du peuple et les expériences vécues; elles nous renseignent, également, sur le fait qu’elles ont besoin d’être améliorées, en termes d’objectifs et de dispositions, de manière à s’adapter aux mutations profondes de la société et de répondre aux priorités pressantes de l’Etat…»

Rencontre des compétences nationales établies à l’étranger (Alger le samedi 13 décembre 2008) :  

«…C’est une grande satisfaction, pour moi, de voir, de nouveau, des enfants de l’Algérie établis à l’étranger venir apporter leur concours au redressement de leur pays, en mettant leurs compétences à son service. Le temps presse, car l’Algérie est entrée dans une étape significative de son développement où la poursuite du profit exige un nouveau type d’engagement de tous ses enfants et particulièrement de ses élites, faisant plus que jamais appel à la connaissance, à l’expertise et au sens de l’innovation. Qu’il s’agisse de la protection dynamique de l’économie nationale, du rôle accrue de l’Algérie dans les entreprises coopératives de développement et de sécurité dans la région, nous avons besoin de nouvelles capacités et de ressources pour donner au pays, une réelle ambition Je suis convaincu que le programme de travail que vous allez élaborer, aura un effet multiplicateur, dans la récupération par tous, des efforts de chacun. Avec votre apport, l’apport de toutes les algériennes et de tous les algériens, l’espoir est permis, tous les espoirs sont permis…»

De ce qui précède, quelles lectures peut-on en faire ? Déjà, on peut dire que le président de la République, à l’entame de son mandat a beaucoup parlé il s’est exprimé urbi et orbi, si je peux me permettre cette expression pontificale. Il ne s’est pas ménagé, en la matière, d’autant plus qu’il est excellent tribun. Il a été un défenseur acharné de l’Algérie, de la cause arabe et du continent noir, tant en matière de développement que de bonne gouvernance il en a été même, le porte-voix attitré (Nepad-Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs). Indéniablement, par ses voyages, effectués surtout lors de son deuxième mandat, il a mis fin à l’isolement international dans lequel était enfermé notre pays. D’aucuns lui ont en fait grief mais, force pour eux, d’admettre qu’à ce niveau, il a rempli son contrat. Il a grandement contribué à restaurer la sécurité dans le pays. Il est évident que la sécurité et le développement sont deux notions interdépendantes. C’est pourquoi, de grands efforts ont été fournis sous sa présidence, ces dernières années, pour la réalisation d’importants et urgents programmes de développement, afin de venir à bout des effets induits par les conséquences du terrorisme.

Les efforts se sont multipliés pour parachever la modernisation des structures de l’Etat, la réalisation d’un large réseau d’infrastructures modernes, le développement du secteur tertiaire, l’amélioration de l’habitat, la santé, l’enseignement, le transport ainsi que l’approvisionnement de la population en eau et en énergie. Ce sont autant d’indicateurs socioéconomiques qui ont été consolidés et qui auraient pu l’être davantage, si ce n’est, la corruption, le manque d’engagement de certains ministres défaillants et le peu d’engouement de « l’alliance présidentielle », sensée soutenir le programme présidentiel. La corruption, beaucoup de choses ont été dites pour ne pas en rajouter.

Le nom de Chakib Khelil, un proche du cercle présidentiel, a été souvent cité on apprend, aujourd’hui, qu’un mandat d’arrêt international a été délivré à son encontre. Un autre, tout aussi proche du président, Hamid Temmar, s’est illustré, dans tous les départements où il est passé, par une gestion des plus chaotiques et des stratégies qui n’en étaient pas le secteur dont il avait la charge ne s’est plus relevé depuis. Les entreprises publiques aussi. Un seul homme, parmi ceux étiquetés «hommes du président», a pu sauver l’honneur, par une position plus que courageuse, puisqu’il a été l’un des rares, à s’opposer, vigoureusement, à la loi sur les hydrocarbures, dans sa première version, telle que proposée en conseil des ministres. Il s’est illustré aussi, au sein du Conseil National de l’Investissement, dont il était membre, par une attitude, aussi intraitable qu’intransigeante. Il fallait à mon sens le rappeler.

D’autres ministres, par contre, n’ont pas facilité la tâche du président, allant pour certains jusqu’à lui travestir les chiffres et même lui mentir. Souvenez-vous, à ce propos, de ce ministre rabroué en pleine visite d’inspection, par Bouteflika qui lui a asséné : « ce n’est pas ce que vous m’avez affirmé lors du conseil des ministres ! », ou tel autre, qui présentait des chiffres réducteurs de la courbe du chômage, à faire pâlir les experts du FMI. L’Alliance Présidentielle enfin, que j’ai invoqué supra, a constitué pour le président, candidat indépendant en 1999, faut-il le rappeler, beaucoup plus un fardeau qu’un soutien partisan.

Ne s’est-elle pas distinguée par une cacophonie incroyable, ajoutée à l’absence incroyable d’idées novatrices ? Ne s’est-elle pas caractérisée, surtout à l’orée de ce troisième mandat, par des ambitions personnelles, à ne plus en finir, ambitions présidentielles affichées par Belkhadem, Ouyahia ou encore Soltani ? Trois mandats durant, et malgré tous les avatars et les trahisons, le président Bouteflika a fait ce qu’il a pu et, faut-il l’affirmer, pour rester objectif et ne pas le dédouaner pour autant, sa responsabilité demeure entière dans le choix des hommes, à tous les niveaux, qui n’ont pas été à la hauteur de ses espérances et des défis qui s’imposaient au pays.

Souvent il n’a pas été écouté, par ceux là même chargés, paradoxalement, de mettre en œuvre et de transformer en actes positifs, ses discours et ses messages. Nous craignons, qu’en l’état, il ne soit contraint, de nouveau, d’intervenir pour rénover l’équipe gouvernementale et la remettre en ordre de marche, pour ce qu’il lui reste de mandat. Et faciliter, ainsi, le travail de Abdelmalek Sellal, le premier ministre, qui a hérité, et c’est visible à l’œil nu, d’une équipe pour le moins essoufflée, pour rester dans le politiquement correct, puisqu’il n’a de cesse, personnellement, de rappeler à certains de ses ministres, réfractaires, semble-t-il, la nécessité d’aller sur le terrain. Ça, c’est une priorité numéro une et qui va certainement, comme on le murmure, prendre l’aspect d’un remaniement ministériel, qu’on dit imminent.

La seconde priorité pour le président Bouteflika consisterait pour lui, à réunir toutes ses forces et puiser, une fois encore, dans son riche répertoire de discours. Et là, s’adressant à tous les responsables algériens de ce pays, il leur «re-dira», les yeux dans les yeux, sur un ton, péremptoire, en tapant sur la table s’il le faut, car c’est une exigence, que dis-je, c’est un ordre, dont il s’agit, ceci:

«…nous nous devons de focaliser notre attention sur nos jeunes, dignes successeurs de leurs ascendants, pour les porter à assimiler les leçons, recevoir le flambeau, conserver le legs, sauvegarder les acquis et, partant, se lancer dans la dynamique du développement…» (message adressé le vendredi 31 octobre 2008 aux participants du colloque intitulé 54ème Anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1er Novembre 1954)

«…le temps presse car l’Algérie est entrée dans une étape significative de son développement où la poursuite du progrès exige un nouveau type d’engagement de tous ses enfants, et, particulièrement, de ses élites, faisant plus que jamais appel, à la connaissance, à l’expertise et au sens de l’innovation …» (Message adressé le samedi 13 décembre 2008 aux participants de la rencontre des compétences nationales établies à l’étranger)

«…la question principale n’est plus de mesurer la participation des femmes en nombre d’enseignantes ou de médecins, mais en nombre d’entrepreneurs produisant de la richesse pour leur bien, le bien de leur familles et le bien de toute notre nation…» (discours fait le samedi 8mars 2008 à l’occasion de la Journée mondiale de la femme)

«…la justice est une revendication constante et un besoin permanent au même titre que toutes les nécessités de la vie dont on ne peut se passer et qui doivent répondre aux normes de qualité scientifiquement établies et qu’il importe de préserver de toute pollution ou corruption …» (ouverture de l’année 2008-2009 discours adressé aux participants le 29 octobre 2008)

«…Tab-Djenan-na!!! … Tab-Djenan-na!!!... Tab-Djenan-na!!!....» (Allocution prononcée le 20 mai 2013 à Sétif)

Les Algériennes et les Algériens en prendront acte (ou pas), car on est en démocratie, n’est-ce-pas ?Cchacun d’entre eux pourra dire (ou pas) à ses enfants, raconter (ou pas) à ses petits enfants, ou même narrer (ou pas) à ses arrières petits enfants: « Ainsi parlait Bouteflika », président de la République (1999-2014), qui n’a pas manqué, lors de sa magistrature, de joindre les actes à la parole.

Cherif Ali

(*) Voir les discours et messages du président de la République.

Janvier-juin 2008-Tome 1 et 2.

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Commentaires (15) | Réagir ?

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oziris dzeus

- "quelques extraits librement choisis" et l'année aussi, 2008 l'année de la rature sur la constitution 1996 bien joué.

- ".......... de joindre les actes à la parole. " en tapant sur la table, c'est les seule gestes quoi.

- "dire (ou pas), raconter (ou pas) à ses enfants et ses petits enfants. " même belkhad, abou jerr, belayat, chakibou, ghoul, ghoula, sell, zerhou, hanou, khalid, medel, balai, les dépoutés etc. etc. ne feraient pas ça.

- pour l'éradication de la violence, deux lignes. Faudra vivre avec.

- et pour l'eau deux lignes, bon choix. 2 heures/ jour/ semaines.

- pour les bla bla, cinq lignes et plus.

La Langue de bois nécessite une Table pour les doigts et la main.

Que veut-on démontré ?

L’irresponsabilité de boutef? Oui boutef est un irresponsable.

La responsabilité des autres? Oui ils sont tous responsables de leurs actes.

Les communes algériennes sont dirigées à partir de l'intérieur, comme les wilayas.

Le quotidien de l'algérien est géré à distance.

Boutef a choisit librement, son entourage, ses alliances, ses hommes et femmes, ses complices et ses actes.

En 15 années boutef a fait ce qu'il voulait et le résultat est là pour longtemps.

Comme la cigarette, boutef est nocif à son entourage.

boutef a appliqué son programme de sabotage, il en a réussit les 90% et il lui reste à détruire sonatrach pour mettre a genou les algériens, son héritier finira le boulot en cas d'intervention divine.

Boutef en toute conscience a mené l'Algérie vers l'abime.

Suite à un deal, un marché conclut de gré à gré avec qui de droit en Algérie, la France, et les émirs du golf, boutef a accepté les termes du marché et à reçus le soutien de tous les pourris de l'Algérie et de la planète.

Boutef a eu tous les pouvoirs pendant 15 ans pour rien. Après 15 ans e bail sur elmouradia, les boutef réclament le fond de commerce, ou un renouvellement du bail.

Evidement pour les 15 prochaines, il suffit de trouver celui qui redira tous ça, pas seulement en tapant sur des tables, mais en giflant et en insultant. Clair net et précis.

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Azeddine CHABANE

C'est choquant comme article;un bon papier pour la poubelle.

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