Deux détenus de Guantanamo seront rapatriés vers l’Algérie

De nouvelles libérations, dont deux Algériens, de Guantanamo.
De nouvelles libérations, dont deux Algériens, de Guantanamo.

Dans le cadre de la politique visant à fermer la prison militaire de Guantanamo, la Maison blanche s’est déclarée vendredi 26 juillet favorable pour le rapatriement de deux détenus algériens vers leur pays d’origine. Pour cela, il faudrait que le Congrès américain valide ce plan.

Même si à Alger on feint d'ignorer la question, ’information sur de nouvelles libérations résonne comme un début de victoire pour les détenus de Guantanamo en grève de la faim depuis cinq mois. Le plan des libérations sera présenté au Congrès américain par le Président Barack Obama. La Maison blanche espère que les législateurs vont assouplir les règles de transfert, selon un porte-parole de la Présidence. Les Etats-Unis comptent rapatrier en Algérie deux prisonniers du centre pénitentiaire de Guantanamo. Les noms des nouveaux affranchis n'ont pas encore été rendus publics. Ce protocole, voulu par la Maison blanche, entre dans le cadre de la promesse faite en 2009 par le Président Obama de fermer cette prison installée sur une base militaire à Cuba. "Nous prenons cette mesure en consultation avec le Congrès, et d’une façon responsable qui protège notre sécurité nationale (…) Nous continuons à demander au Congrès de soutenir avec nous ces démarches, en levant les restrictions actuelles qui limitent de façon importante notre capacité à transférer des détenus hors de Guantanamo, y compris ceux dont le déplacement a été approuvé", a déclaré Jay Carnet, porte-parole de la Maison blanche. Dans le même temps, les prisonniers de l’établissement cubain continuent leur grève de la faim pour protester contre les conditions de détention illimitée.

Douze Algériens déjà rapatriés

Sept Algériens sont détenus, depuis plusieurs années, dans la prison américaine de Guantanamo. Me Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNCPPDH) a estimé dimanche dans un entretien à l’APS, qu’ils "n’ont commis aucun crime". Me Ksentini a rappelé que ces prisonniers algériens "ont été incarcérés sans jugement dans cette prison par les forces américaines", considérant cette détention "étrange" et "arbitraire". 

Au moins douze Algériens, anciens détenus de Guantanamo, ont déjà obtenu cette faveur d’être transférés dans une prison algérienne. Pour l’instant, l’administration américaine n’a pas souhaité communiqué les noms des détenus concernés. Le porte-parole du Pentagone, George Little, a relevé que "ces derniers mois, une équipe de très hauts responsables a examiné de très près cette question", avant que le secrétaire à la Défense, Chuck Hagel, ne donne son feu-vert. Et tout semble être favorable pour leur transfert. Etant donné que lors des précédents rapatriements tout s’est bien passé. Des 166 prisonniers, 86 sont "transférables" de Guantanamo, dont ces deux Algériens. Me Ksentini a indiqué, pour sa part, que la CNCPPDH "ne détient aucune information" concernant le transfert de deux prisonniers algériens de Guantanamo vers l’Algérie, comme cela a été rapporté par des médias.

Ces transferts s’ils venaient à être concrétisés seraient les premiers depuis un an, quand le Canadien Omar Khadr avait été renvoyé dans son pays d’origine. Un autre porte-parole du département de la Défense a expliqué que "le transfèrement aura lieu lorsque toutes les conditions nécessaires auront été réunies (…) Nous ne parlerons pas des accords diplomatiques sensibles liés au transfèrement", a indiqué Todd Breasseale.

Des transferts sur fond diplomatique ?

L’annonce faite vendredi 26 juillet intervient alors que Barack Obama doit discuter jeudi prochain de Guantanamo avec son homologue yéménite, Abd Rabbo Mansour Hadi, à la Maison Blanche. Les Yéménites restent les plus touchés par le fléau Guantanamo – soit 56 Yéménites sur les 86 désignés transférables. Obama a récemment renouvelé les appels au Congrès, pour fermer la prison dénoncée par de nombreuses instances internationales, pour emprisonnement sans inculpation ni procès, faute de preuves. Le Congrès n’est pas de cet avis, jugeant trop dangereux de libérer ces individus. De son côté, la Maison blanche a déclaré qu’il s’agit d’une décision "mûrement réfléchie".

Opposition du Congrès

"Les Etats-Unis restent déterminés à fermer le centre de détention de Guantanamo", persiste Jay Carney, dans un communiqué. Le Président Barack Obama s’est dit, le mois dernier, toujours déterminé à fermer la prison, mais il a ajouté que cet objectif s’était révélé plus difficile à atteindre qu’il ne l’espérait, en raison de l’opposition manifestée par le Congrès. Pendant ce temps, la Présidence américaine continue de mener l’étude pour le transfert de ces prisonniers et éventuellement la fermeture définitive de Guantanamo. Les prisonniers, continuent la grève de la faim la plus longue dans l’histoire de la prison militaire, entamée en février dernier. Au moins 100 prisonniers se sont joints à la grève.

R.N./Afrik.com

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Commentaires (5) | Réagir ?

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Khalida targui

pour qu'ils ne recommencent pas il fallait leur donner la nationalté americaine c'est mieux qu'un commerce ou un poste au bled, en tous les cas les barbus ne vont pas manquer de renfort en cas où il faut zigouiller encore de l'algerien

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Quelqun EncoreQuelqun

Votre pays vous souhaite la bienvenue et vous promet des postes de maires, de députés ou des indemnisations vous permettant de vous ré-insérer dans la vie! Yak h'na gâ3 khawa!

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