Oran : ras-le-bol des douars Hassasna, Djeffafla, Medabra et Houaoua

Siège de l'APC de Mers El Hadjadj
Siège de l'APC de Mers El Hadjadj

Le wali d’Oran est sollicité pour constater de visu l’état des lieux.

La pose du bitumage des routes et ruelles des douars sans l’assainissement, ni raccordement au gaz de ville. Détournement de 18 milliards de centimes ? Les motifs de colère sont nombreux. Dans le cadre du plan quinquennal 2009/2014 et du plan de développement de la wilaya d’Oran, l'Etat a attribué plusieurs milliards de centimes pour la réalisation et l'entretien des routes et voies de communication. La relance de plusieurs projets simultanés par le nouveau DUC a été une aubaine pour des indélicats promoteurs du secteur privé d'escroquer et de tricher sur les normes requises. Le quartier Medabra au centre-ville du chef-lieu de Mers El-Hadjadj en est une parfaite illustration d'un travail bâclé et éphémère. Devant cet état des faits, les habitants des douars Hassasna, Djeffafla, Medabra et Houaoua relevant de la circonscription communale de Mers El Hadjadj, wilaya d’Oran, sollicitent le chef de l’exécutif de la wilaya pour une visite d’inspection afin de s’enquérir de l’état des lieux. Les conditions de vie sont déplorables et empirent de plus en plus jusqu’à devenir insupportables dans ces villages qui comptent plus de 4500 âmes. Parmi les problèmes que vivent les citoyens de ces localités, citons entre autres la pose du bitumage des routes et ruelles de ces quatre douars sans les travaux d’assainissement nécessaire, ni encore moins le raccordement en gaz de ville.

Tricherie dans la réalisation de routes et voies de communication

Selon la déclaration des villageois, la relance de plusieurs projets simultanés initiés par l’actuel STP (subdivisionnaire des travaux public de la daira de Bethioua en complicité avec l’actuel P/APC de Mers El Hadjadj, (ces derniers ont jugé en septembre dernier, tout juste avant les élections locales, afin de mener une belle campagne qui d’ailleurs a donné ses fruits par l’apport de 8 sièges remportés par la formation du RND sur les 15 que compte cette municipalité, avec comme tête de liste l’actuel P/APC M. Fghoul), a été une aubaine pour des indélicats promoteurs du secteur privé d'escroquer et de tricher sur les normes requises.

Les douars de Hassasna, Djeffafla, Houaoua et Medabra en sont une parfaite illustration d'un travail bâclé. L’entreprise privée chargée du projet de rénovation des routes et voies de communication, a, pour l'opération de décapage et de décaissement, décapé uniquement la croûte de bitume (5 à 6 cm), alors que les normes techniques requises sont de 25 à 30 cm, pour poser par la suite du gravat concassé (GC) contaminé avec l'argile sur une épaisseur de 7 cm, alors que le critère de référence est de 20 cm minimum pour un sol résistant et une route conforme, et ce sans les travaux d’assainissement, ni encore moins le raccordement en gaz de ville qui tarde à venir. Tout le monde parle du massacre commis par le STP de la daïra de Bethioua, M. Boumediène. 

Ce dernier de connivence avec l’actuel maire de Mers El Hadjadj et bien sûr les pouvoirs publics qui ont fermé l’œil sur ce détournement de plus de 18 milliards de centimes prélevaient du budget de l’autofinancement de cette importante municipalité à triple vocation agricole, touristique et industrielle. Ainsi les habitants de ces douars que nous avions sollicités pour constater de visu le vice de forme de ce détournement du denier public est en fait réel du fait par le constat qui enregistre plusieurs anomalies à l’image de celui de la non-existence d'un bureau d'études de l'aménagement urbain et des routes et d'un bureau d'études incorruptible spécialisé dans le suivi des réalisations des routes et voies de communication a laissé le champ libre aux autres bureaux d'études de cautionner cette tricherie et escroquerie , sachant que le suivi est assuré par un architecte non spécialisé dans le suivi des travaux routiers.

Certaines entreprises se sont vu attribuer trois à quatre projets simultanément à des coûts alléchants (des centaines de milliards) et établissent des contrats de location avec d'autres promoteurs à moyens plus adéquats, ce qui d'ailleurs est incompatible avec la réglementation en vigueur. Et c'est alors l'engourdissement du premier projet non finalisé et l'opiniâtreté dans la tricherie et l'escroquerie pour les autres projets.

Aussi, il y a lieu de citer, le travail effectué par une entreprise privée sélectionnée par les membres de la commission du marché de l’APC de Mers El Hadjadj, une entreprise étatique qui n’a jamais réalisé de routes conformes. Nonobstant le caractère sélectif dans l'attribution des marchés, en violation flagrante des dispositifs de l'article 125 du code des marchés, les maîtres d'ouvrages la DTP et l’APC sont loin d’ignorer les magouilles opérées. A l'exemple de la route d'El Hassasna à l'entrée de la ville, un projet qui a été finalisé et réceptionné il y a 10 mois environ pour la pose du gravats concassé (GC)....! Les routes sont un cauchemar persistant qui hante quotidiennement les citoyens, et actuellement tous ces douars sont des chantiers assourdissant à ciel ouvert pour un travail bâclé où la tricherie et l'escroquerie prédominent avec la dilapidation de centaines de milliards. 

A noter que le chef-lieu est sans évitement, tous les engins et les poids lourds transitent par les quartiers et le centre-ville.....et beaucoup de promoteurs qualifiés et avec un matériel très sophistiqué demeurent sans plan de charge depuis des années. Parmi les projets des trois entreprises privées qui activent au niveau de la daïra de Bethioua et dont l’enveloppe octroyée dépasse largement les 150 milliards de centimes, on peut citer celui de l’incinération des déchets ménagères de la décharge publique du chef-lieu de Bethioua et qui vient d’être octroyé à l’une de ces trois entreprises pour un montant de 35 milliards de cts. Pire encore, les camps Sonatrach 07, 11, 04 s relevant de la daira de Bethioua sont dépourvus de toutes les commodités, à savoir le non raccordement en gaz de ville et de l’essence, d’AEP ni encore moins téléphone, ont fait l’objet des travaux d’aménagement et d’embellissement initiés par la DLEP notamment la pose du pavé des bordures des trottoirs du long du chemin de l’autoroute de l’entrée principale de la commune de Ain El Bia, plus précisément à partir du camps Sonatrach 7 et qui s’étend jusqu’à l’entrée du chef-lieu de la commune de Bethioua. 

Ce projet attribué par la DLEP à une des trois entreprises privées pour un montant de 11 milliards de centimes alors que les travaux d’AOP et AEP sont à l’arrêt depuis plus de 04 mois. Qu’importe ! La vie continue du moment où l’on nous indique que ces trois entreprises bénéficiaires des projets luxueux de base avec des enveloppes budgétaires en conséquence sont recommandées par de très haut responsable de la wilaya d’Oran. Qui sont ces personnages ? La question reste posait aux pouvoirs publics censés gérer et protéger les biens de l’Etat.

Absence de structures de santé

Le secteur de la santé de proximité se résume en une salle de soins délabrée et abandonnée à son sort. L’absence d’un médecin pour encadrer le personnel médical ne gêne aucun responsable. Malgré la programmation de sa présence prévue une fois par semaine, ce dernier affiche son absence sur les lieux. Le motif étant d’une part, le manque de desserte des douars Hassasna, Djeffafla, Houaoua par les transporteurs publics et privés et d’autre part le manque de moyens, entre autres les produits médicaux indispensables au bon fonctionnement de la structure de soins.

A travers ce tableau de bord non exhaustif, l’on se demande ce qui est advenu de l’article 54 de la Constitution garantissant le droit aux soins pour tous ? Une autre préoccupation : l’alimentation en eau potable. Considérée par les habitants comme problème majeur, l’AEP par son déficit s’ajoute au lot de souffrances quotidiennes des gens de Meddabra, malgré l’abondance en eau au niveau du puits réservé à cet effet.

Les pannes sont fréquentes au niveau du réseau de distribution. L’alimentation en eau potable de la localité ne se fait qu’une seule fois tous les 4 ou 5 jours et ne dépasse jamais la durée de deux heures. Quant à l’alimentation en gaz de ville de ces villages prévue depuis 2009, tous les espoirs des citoyens se volatilisent. Malgré le passage à proximité des canalisations principales en gaz de ville, les revendications de droit des habitants de ces villages sont restées vaines au moment où le coût d’une bouteille de gaz butane ramenée du chef lieu de la commune de Mers El Hadjadj, avoisine les 600 DA.

Les citoyens réclament aussi leur droit à un programme dans le cadre de l’amélioration de l’environnement du milieu rural avec une prise en charge du problème de l’absence d’une assiette foncière pour la réalisation des 50 logements dans le cadre du programme de construction de l’habitat rural. Aussi, la réfection des anciennes canalisations d’évacuation des eaux usées nécessite de grands efforts pour leur rétablissement. L’eau des égouts ruisselle à ciel ouvert, dégageant des odeurs nauséabondes rendant la vie des citoyens insupportable.

Une véritable prise en charge des points évoqués précédemment par les citoyens de ces quatre villages, à savoir : la santé, l’AEP et l’amélioration du cadre de vie, peut influer positivement sur le quotidien des habitants de ces localités et leur faire sortir quelque peu de leur son sous-développement et de leur isolement.

Medjadji H.

Plus d'articles de : Actualité

Commentaires (2) | Réagir ?

avatar
salam benzzedine

Changer les noms des villages et vous aurez à quelque chose prés la situation de tous les douars, des villages et des villes algériennes. C'est cela l'oeuvre de la izza et la karama.

avatar
R A M E S S E S II

C'est ce genre d'imposteurs et de voleurs que Monsieur Mebtoul, nous présente comme la relève du secteur privé Algérien, "L'ENTREPRENARIAT ALGERIENNE",

Je ne sais pas où il a eu son diplôme! je deviens méchant hein, je me calme sinon!

C'est le moment de vérité, l'hymne à la Chorba! Vous avez l'autorisation de manger, au fait à l'époque du prophète, il n avait pas de montres, donc l'astuce, c'était un fil blanc pour le Shour et un Fil noir pour la Ftour, pas mal pour Koraïchite!

RMII