Au secours ! Le fascisme revient

Meziane Ourad
Meziane Ourad

Habillé de vert dans les pays musulmans, de noir en Europe, le fascisme tout en se camouflant derrière des appellations ou des discours doucereux, impose, il n'y a pas à en douter, son retour sans pour cela sembler effaroucher les gouvernants de la planète.

La Tunisie est aujourd'hui en grève générale, à l'appel de son plus puissant syndicat, l'UGTT, pour protester contre l'ignoble assassinat de Mohamed Brahmi, fondateur du mouvement populaire, pionnier du combat contre la dictature de Ben Ali. Mouvement dont Brahmi, par ailleurs membre de l'Assemblée constituante tunisienne, a démissionné parce qu’affirmait-il, il était noyauté par les islamistes. Encore eux ! Une vraie gangrène ! Criblé par onze balles sur le perron de sa maison, Brahmi s'en va donc. Et comme tous ceux partis avant lui en Tunisie, en Algérie, en Libye, en Egypte ou sur d'autres terres, nous sommes en droit de nous demander à qui profite sa mort ? Que signifie-t-elle, sinon que derrière la façade de l'islam, qu'il soit politique, violent ou modéré, derrière la nouvelle façon de vivre leur religion, les musulmans que compte la terre entière rêvent, mus par leur haine de l'Occident, de revenir au temps du khalifat et des conquêtes.

Incapables de rattraper leur retard sur les pays développés, les hordes islamistes rongées par la rancœur, se sont résolues à livrer un combat désespéré, suicidaire et tout de même criminel au monde et aux idées. Rejoignant en cela le Front national, en France et la multitude de groupes d'extrême droite, qui ont déferlé en Europe ces dernières années.

Il y a des ressemblances troublantes entre les projets des un et des autres. C'est pour cela que la tolérance par les partis dits démocratiques en France à l'égard des milliers d'associations religieuses laisse sceptiques bon nombre de citoyens. D'autant que ces associations, très promptes à descendre dans la rue dès lors qu'il s'agit de défendre le port du voile ou à servir la soupe populaire pendant le ramadhan, ne se précipitent jamais pour rejoindre les combats citoyens pour les libertés et le mieux-être. On ne les voit pas plus lors des grandes manifestations syndicales. On les entend encore moins lorsque des jeunes des cités, bien musulmans, se livrent à des pillages dans un train couché sur la voie à Brétigny-sur-Orge alors que les victimes râlaient et appelaient au secours. Il y a beaucoup de lâcheté dans l'air. L'Algérie dont on a ébouillanté et décapité des dizaines de milliers d'enfants, connaît bien ça. Cela suffit !

Meziane Ourad

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khelaf hellal

" L'Algérie dont on a ébouillanté et décapité des dizaines de milliers d'enfants connait bien cela. " Elle connait bien toutes les dérobades et les silences lâches de ces tartufes , toutes les charges de haines et tous les desseins fascistes que portent ces prêcheurs du projet islamo-intégriste. Elle connait bien toutes les duplicités et toute l'hypocrisie qui se cachent derrière ces apparats de sainteté et d'innocence.