Syrie: une zone d'exclusion aérienne serait insuffisante

L'aviation syrienne pilonne les villes
L'aviation syrienne pilonne les villes

Le chef d'état-major de l'armée britannique sortant, David Richards estime que la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus du territoire syrien serait inefficace sans intervention militaire, dans une interview au Daily Telegraph publiée jeudi.

La Grande-Bretagne fait partie des grands pays favorables au départ du président syrien Bachar al-Assad et a promis de fournir aux insurgés des équipements afin de se protéger contre d'éventuelles attaques chimiques. Pour le général David Richards, qui part en retraite ce jeudi, une zone d'exclusion aérienne, réclamée notamment par la rébellion syrienne, devrait s'accompagner d'un intervention armée pour permettre de renverser l'actuel régime syrien.

"Si vous voulez avoir l'impact matériel sur les menées du régime syrien que certains recherchent, la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne, est en soi insuffisante", déclare le général David Richards, âgé de 61 ans. Pour David Richards, "il faut être capable, comme nous l'avons fait avec succès en Libye, de frapper des objectifs au sol et d'anéantir les défenses anti-aériennes" du régime syrien. Le chef d'état-major a souligné la nécessité d'établir "une zone de contrôle au sol" et la destruction des chars et de véhicules blindés de transports de troupes.

"Si vous voulez avoir cet impact matériel auquel les gens aspirent, il faut que vous soyez capables de frapper des objectifs au sol donc il faut entrer en guerre si c'est ce que voulez faire", a encore dit le militaire.

Il a admis en outre que le manque de consensus international et l'éclatement des forces rebelles rendait difficile la recherche d'une solution militaire. David Richards part à la retraite jeudi après une carrière militaire de plus de 40 ans.

Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a promis aux députés que son gouvernement demanderait l'approbation du parlement avant de se décider à armer les insurgés. Le Premier ministre britannique David Cameron a cependant déclaré le mois dernier que son gouvernement se réservait le droit d'intervenir en Syrie s'il sentait que l'intérêt national de la Grande-Bretagne était en jeu.

AFP

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