Paris, ville du monde, ville d’Arabes

Paris, ville du monde, ville d’Arabes

A Paris, il y a deux peuples. Deux villes. Ceux qui vivent intra-muros et donc en France. Ceux qui vivent derrière le périph, qui ont l’illusion d’être en Europe, et qui ont, en réalité, reproduit leurs dechra. Surtout dans le 93. Ici les barbes et le foulard règnent. L’hypocrisie aussi.

Ici, ça sent la coriandre et la merde. Les regards sont méchants et les calculs cahoteux. L’économie de ce "pays" enclavé en France ressemble en tout point à celle des pays d’origine de ses habitants plus de 90 nationalités. Autant de milliers de parasites qui n’ont rien compris à l’Europe et qui passent leur temps à compter à combien de kilos de bouse de vache correspond une journée de travail.

Ils se réveillent tard, mais dès que le soleil est au zénith ils frottent leurs yeux, les ouvrent et se rappellent qu’il faut tout de suite gagner de l’argent. Ils le font. Ils blessent leurs familles et leurs amis auxquels ils posent des chausse-trappes. Ils s’en foutent. Ce qu’ils ne savent pas, c’est qu’en cheminant ils piétinent un certain nombre de principes des ancêtres. Ils marchent sur les tombes des anciens sans coups férir.

L’euro est très cher, il reste beaucoup d’instants pour se pavaner là- bas, au pays, montrer ce qu’on a construit, prendre les photos des sept garages qu’on a édifiés garder précieusement ces images de la maison en parpaing flanquée d’un pneu pour conjurer le sort, à côté de celles des enfants. C’est un peuple ça ?

Là, je les entends parler de poulaillers, d’élevage de vaches laitières subventionnées par l’Etat.

Les Kabyles, ils sont majoritaires dans l’immigration, ne pensent jamais aux poissons, aux chalutiers, aux bassins de moules ou d’huitres. Il y a quatre mille ans qu’ils ont tourné le dos à la mer. Comme, ils l’ont offert à la montagne.

C’est le Maroc qui a lancé l’huile d’argan. C’est un succès mondial. Et depuis quelque temps, les Marocains ont découvert que les cactus qui bordent les sentiers de leurs villages, les fruits de ces cactus, la figue de Barbarie, en l’occurrence, peut fournir de l’huile. Ils l’ont faite !

Aujourd’hui, c’est l’huile la plus chère du monde : 1000 euros le litre ! Les terres d’Algérie sont saturées par les figues de Barbarie. Mais alors que fait-on, en Algérie, avec les grasses du cactus ? On les coupe en deux pour aller vers le gluant de l’intérieur…

Meziane Ourad

Plus d'articles de : Le billet de Meziane

Commentaires (1) | Réagir ?

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mohand aghedu

Aprés avoir écrit : “Ils vont se nourrir, nous allons vivre”, vous n'avez pas le

droit de déconner comme vous le faites. Du jarret -à la loubia, purée, c'est

bon comme là-bas, dis !- que diable !-