Halim Feddal répond à Farouk Ksentini

Fatrouk Ksentini, président de l'imprononçable CNNPDH
Fatrouk Ksentini, président de l'imprononçable CNNPDH

Halim Feddal, SG adjoint de l’Association nationale de lutte contre la corruption (ANLC) répond à Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de Protection Des Droits de l'Homme (CNNPDH).

Un produit de la corruption peut-il combattre la corruption ? Une institution étatique, produit de la corruption politique, ne peut en aucun cas en effet parler de la lutte contre la corruption, et pourquoi en parle-t-on en ce moment précis ? La déclaration présente plusieurs sophismes, à commencer par incriminer le pouvoir judiciaire, sans discerner les raisons.

Militant des droits de l'homme, vous ne l'êtes pas

Bien que la justice algérienne soit parmi les plus corrompues au monde, néanmoins, c’est la Constitution algérienne qui la fragilise. Elle garantie son indépendance en vertu de l’article 138 d’une part, mais d’un autre côté, le Conseil supérieur de la magistrature est présidé par le Président de la République. Ceci est un non sens juridique et est contraire au fondement des principes démocratiques et de la constitution, notamment la séparation des pouvoirs. Le président de la République "produit électoral" qui devient après élection le responsable du pouvoir exécutif, est à la fois responsable de deux organes sensés être séparés l’un de l’autre.

En plus des enquêtes d’habilitation humiliantes des magistrats effectuées par les services de sécurité, il est donc clair M. Ksentini qu’au lieu d’incriminer la justice, il faut militer en tant que défenseur des droits de l’homme, ce que vous n’êtes pas, pour l’indépendance de la justice et lui donner les moyens de combattre la corruption. Il faut militer pour une démocratisation du pays, qui garantit la séparation des pouvoirs et garantir les libertés.

Les produits de la corruption

La loi 06-01 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption est une loi permissive voir laxiste, mais vous avez omis de dire qui l’a élaboré, voté et validé.

La loi a été élaborée par l’organe exécutif centraliste, voté par un parlement produit de la corruption politique et validé par un Conseil constitutionnel dépendant de l’organe exécutif qui a ratifié des lois dénudées de tout fondement constitutionnel.

La déclaration dénote la guerre qui se livrent les clans du pouvoir. L’un essaye de fragiliser l’autre pour des acquis permettant la prise de pouvoir et les richesses du pays, et montre le degré de pourrissement de la situation en Algérie en matière de lutte contre la corruption et non pas une prise de conscience de la menace du fléau par cette commission consultative crée par l’organe exécutif ; instrumentalisée par celui-ci et qui n’a pas dit un mot sur le refus de l’agrément de l’ANLC, ni condamner le harcèlement et la persécutions des dénonciateurs.

Halim Feddal

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Commentaires (12) | Réagir ?

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Brahim Arbat

Président d'une commission nationale consultative, alors que les Conseils constitutionnel (l'organe suprême de la magistrature) et de la Nation (le Sénat), eux mêmes ne consultent pas, ne consultent rien, ils obéissent aux ordres donnés par la véritable Ligue des droits de l'hommes, la Ligue de ceux qui commandent de la vie et de la mort dans le pays, de la richesse et de la pauvreté, de l'honneur et de l'indignité, et ce larron-ci obéit à ces gens-là

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elvez Elbaz

Ce constantinois est juste un "harki" du systéme. Mais l'un des plus démoniaques. Larbin qui fait le grand écart entre le dsr et les bouteflika, fraterie de prédateurs qui gérent en sous traitants des généraux par la corruption et l'état de déliquescence les pauvres peuples défaitistes d'algérie.

La liste des prédateurs de ce pauvre pays qu'est l'algérie, retenu en "captivité"depuis 50ans par un systéme militaroflnopanarabiste destructeur, est longue, trés longue.

Tant que les peuples d'algérie n'auront de pensées que comment se remplir la panse, des bouteflika, des ksentini, des ghouls, des ouyahia, des khalida, des louisa, des belhaj, des madani, des zairi,, des amar tfouh, des sellal, des benbouzids, des bougara, celui qui a changé son nom en aboujerra pour faire plus arabe et moins algériealgérienne et amazigh,, des benyounes, des said bouteflika, des belkhadem, des benbella, des chadli, des boumédienne resteront toujours leurs maîtres autoproclamés.

Des peuples défaitistes méritent ils autre chose que des bouteflika, des khelil et des ksentini?

Il est temps de sévir pour arrêter la descente aux enfers de l'algérie et de ses peuples yek mon général?

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