Bouteflika, du Caire, et Belkhadem ont dirigé le Congrès de l’UGTA : Le pouvoir ne se cache même plus pour piloter le syndicat fantoche !

Bouteflika, du Caire, et Belkhadem ont dirigé le Congrès de l’UGTA : Le pouvoir ne se cache même plus pour piloter le syndicat fantoche !

Rabia Sahil (Le Matindz.). C’est le président Bouteflika qui a tranché hier au Congrès de l’UGTA et c’est Belkhadem qui a réuni la direction du syndicat fantoche pour répercuter les ordres du chef de l’Etat ! Selon le Quotidien d’Oran, il a fallu en effet l'intervention du président de la République pour empêcher la désignation de Salah Djnouhet au poste de secrétaire général adjoint, nouvellement créé par l'UGTA après amendement de ses statuts par son 11e congrès dont les travaux ont été clos hier.

Le journal écrit : « Du Caire où il est en visite officielle, le président de la République avait, dit-on, appelé pour exiger de la centrale syndicale de plébisciter Sidi Saïd pour un deuxième mandat de secrétaire général et de renvoyer sine die la désignation de Djnouhet au poste de SG adjoint. » La tension était à son comble.

Le message était clair mais l'instruction venue d'en haut l'était plus. Elle était tranchante et sans appel. Djnouhet prend la parole pour dire: « Si ce poste n'apporte rien de bon à l'organisation, et bien qu'il soit supprimé !». Acclamations mais toujours sur fond de demande d'élection. « Si vous ne m'écoutez pas, je sors et je ne reviendrais plus. Je ne peux accepter d'occuper ce poste de cette manière. Ne forcez pas les choses pour le bien de l'UGTA et de l'intérêt national. Je suis au courant du petit et du grand détail. En préparant le congrès, j'avais toujours en tête que c'est Sidi Saïd qui est secrétaire général de l'UGTA et pas quelqu'un d'autre », a-t-il crié du haut de la tribune. Retour au calme, Sidi Saïd lui emboîte le pas pour appeler à la compréhension de tous lui aussi « pour le bien de l'UGTA et de l'intérêt national ».

Il a fallu une intervention du sommet de l'Etat pour mettre fin au débat entre syndicalistes. Hurlements, cris, sifflements, contestations, une foule de congressistes criait devant la tribune: « Aujourd'hui, aujourd'hui, Salah, Salah ! ». Et Belkhadem intervient ! Il réunit la direction de l’UGTA et donne les ordres ! Les chefs syndicalistes, dociles, se calment. « L’UGTA était confrontée à une situation de blocage, nous avons contribué à son dénouement », a confirmé à demi-mot à El-Watan, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh. D’ailleurs, ce n’était pas un secret, tous les congressistes étaient au courant du conclave ayant regroupé toute la matinée d’hier la direction sortante, le chef du gouvernement et le ministre du Travail. Un huis clos inédit pour régler un problème né de l’introduction de manière peu catholique d’un article dans le statut général. Et c’est Belkhadem qui a arbitré au nom des congressistes ! Du jamais vu dans les annales de l’UGTA ! Le pouvoir ne se cache même plus pour diriger le syndicat fantoche !C’est d’ailleurs le chef du gouvernement qui a prononcé le discours de cloture du congrès de l’UGTA ! Comment s’étonner ensuite que le Congrès se termine par la lecture d’une motion de soutien à un troisième mandat pour le président de la République ? A la lecture de la motion qui se lève pour applaudir ? Belkhadem, Louh et Sellal ! « Cela dénote que l’UGTA est un appareil du pouvoir », commente un participant... Ah bon ?

R.S.

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Commentaires (1) | Réagir ?

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abdelaziz kalédo

Sidi Said réélu "sans surprise"à la tête de la mafia rentière de l'UGTA ! Ce malfrat et vassal du pouvoir mène un train de vie de nabab avec l'argent des travailleurs! Il faut se rappeler les centaines de millards qu'il a reconnu avoir délapidé en renflouant les caisses de la banque Khalifa sans s'en inquiéter un seul instant!