Où est passé l’argent détourné par les potentats ?

Ben Ali, Saleh, Kadhafi et Moubarak.
Ben Ali, Saleh, Kadhafi et Moubarak.

La question a été posée dernièrement par une journaliste : "L’argent détourné, peut-il revenir, un jour, en Algérie "» Sa réponse a été celle-ci : «Il n’y a, quasiment, aucun espoir que l’argent détourné par des élites algériennes, corrompues, puisse un jour, revenir profiter au peupl ». Et à la journaliste de donner l’exemple «des milliards détournés par Abdelmoumen Khalifa, qui dorment à l’étranger, impunément»

Cette question sans réponse probante, de prime abord, n’en reste pas moins intéressante, dès lors qu’elle restitue le sentiment partagé par la majorité des Algériens : "il faut mettre une croix sur l’argent volé". Autorisons-nous alors une autre question, peut-être moins ardue, qui consisterait à demander où est passé l’argent détourné ? Une de mes connaissances, géographe de formation qui a souvent réponse à tout, répondra tout de go : "ça, c’est un débat d’experts", manière de dire, "laisse tomber, c’est pas un débat à ouvrir" ou, "circulez il n’y a rien à voir".

Tentons le coup, quand même, et commençons par ce hit-parade*des fortunes des dictateurs arabes déchus :

  • Mouamar Kadhafi : 150 milliards de dollars
  • Hosni Moubarak : 70 milliards de dollars
  • Abdallah Salah : 32 milliards de dollars
  • Zine El Abidine Ben Ali : 07 milliards de dollars
  • Leila Trabelsi : 1,5 tonne d’or volé.

Pour le seul Kadhafi, il y a lieu d’ajouter également les résidences et les immeubles achetés, notamment à Londres, par ses fils. Le parquet de Paris a lancé une enquête pour localiser d’éventuels avoirs placés en France. La fortune totale des Kadhafi, s’élèverait, en fait, à 120 milliards de dollars accumulés en trente ans ; ce chiffre correspondrait au tiers des 450 milliards de dollars de revenus issus du pétrole et du gaz exportés par la Libye, entre les années 1980 et aujourd’hui ; un tiers qui disparait mystérieusement des comptes de l’Etat. La grande question que tout le monde se pose concernant la Lybie de Kadhafi, c’est celle de connaitre «la frontière entre l’argent privé et l’argent public ?" C’est la théorie des vases communicants en fait.

Même les sociétés bénéficiant des placements du fonds souverain Libyen, ne savent pas s’il s’agit d’investissements de la part de Tripoli ou de Kadhafi. Ce fonds, convient il de le rappeler, gère plus de 20 milliards de liquidités. Poursuivons ce florilège*, avec l’affaire des «biens mal acquis» qui concerne le patrimoine en France de trois chefs d’Etat africains, qui sont le président équato-guinéen Téodoro Obiang Nguema, le congolais Denis Sassou Nguesso et le gabonais Omar Bongo (décédé en juin 2009). Il est reproché aux trois chefs d’Etat les conditions d’acquisition d’un impressionnant patrimoine immobilier acquis avec de l’argent public détourné, évalué, présentement, à 160 millions d’euros. Dans le détail, cela représente 39 propriétés, 70 comptes bancaires et de nombreuses limousines de luxe.

A la base des enquêtes, des ONG comme Transparency International ainsi que plusieurs organisations non gouvernementales, ont recensé tous ces biens que, décemment, des chefs d’Etat africains n’auraient pu s’offrir au vu de leurs émoluments officiels. Sinon, comment expliquer qu’un homme qui gagne 20 000 euros par mois, peut être en mesure de payer, rubis sur ongle, une des plus belles villas de la côte d’Azur, évaluée à près de 240 millions d’euros, soit l’équivalent de 2000 ans de salaire annuel de président ? Comment aussi tel autre, peut faire un chèque de 392 000 euros pour payer à sa compagne, son énième coupé sport de l’année ? Voilà donc, où va majoritairement, l’argent détourné il est abrité entre autres, dans les paradis fiscaux, lieux idoines "pour planquer l’argent sale", mais aussi investi dans une variété d’activités légitimes qui assurent à ses détenteurs, non seulement une couverture pour le blanchiment de l’argent, mais un moyen sûr d’accumuler du capital, en dehors des activités prohibées. Il sert aussi à acquérir des villas et des appartements en Espagne et en Grèce où en plus de la bulle immobilière, sévit la crise.

Chez nous, il faut faire un tour du côté de Sidi Yahia, pour voir les fils de et les fi-filles à papa s’échanger leurs impressions autour des Porshe-Cayenne et autres Ranger Rover qu’ils acquièrent sans coup férir, grâce "à l’argent facile" accumulé par leurs ascendants. Cet argent, peut-il revenir un jour ? Oui, à en croire le combat des Transparency International, Sherpa, Survie ou encore l’Association tunisienne pour la Transparence financière (ATTF) composée de médecins, avocats et universitaires ; il faut agir dans ce sens, auprès des Etats concernés et des banques internationales et mettre la pression, en permanence et ne pas baisser les bras même si : le secret bancaire suisse à encore de belles années devant lui avant d’être levé. Une votation organisée dernièrement dans ce pays a été favorable à son maintien. Les Etats ne récupèrent que des miettes, comme l’Irak qui n’a pu rapatrier que 2 milliards de dollars, au prix, quand même, d’interminables batailles juridico-diplomatiques. Les détenteurs des comptes frauduleux numérotés, bien connus des banques, restent dans l’anonymat, mais leurs biens immobiliers, de par le monde, sont connus et peuvent être saisis, s’il s’avère qu’ils ont été acquis avec "l’argent détourné des peuples".

De ce qui précède, nous avons un petit aperçu, un tout petit aperçu de l’argent détourné et de ses lieux de chute de prédilection. La liste est malheureusement plus longue à telle enseigne que le journal entier ne suffirait pas à abriter les noms des corrompus de notre seul continent et de «leur argent» planqué en Suisse, en France, ou encore aux Bahamas dans les fameux comptes off-shore. Revenons, maintenant, si vous le voulez bien à cette question de notre journaliste, désespérée de voir un jour l’argent spolié revenir dans les caisses de l’Etat. Pourtant, quelques exemples de l’étranger peuvent être donnés et entretenir quelques espoirs, quant à la possibilité de sa restitution aux Etats :

1- Nous commencerons tout d’abord par l’exemple de Susane Thabet qui n’est autre que la femme du président déchu Hosni Moubarak. Pour éviter toutes poursuites, elle a remis une partie de sa fortune en autorisant le chef de «l’Autorité des gains illicites» du Caire, à retirer l’argent de ses comptes et de vendre une villa lui appartenant. Ses avoirs ont été remis à l’Etat. Cette femme de 70 ans a été accusée de s’être, illégalement, enrichie en abusant de la position de son mari président.

2- Autre exemple, les banques suisses ont délivré au gouvernement Nigérien, un chèque d’un milliard de dollars, au terme d’un épilogue amiable d’une bataille judiciaire ente ces autorités et la Suisse, suite au décès de Sami Abacha, l’homme qui a dirigé le pays d’une main de fer pendant cinq ans et qui a délesté le trésor public, d’au moins, 2,2 milliards de dollars.

3- L’exemple aussi de Moussa Traoré : après six ans d’instruction, les cantons suisses de Vaud, Zurich, Genève et Neufchâtel, concernés par les dépôts contestés, se décident à reverser au gouvernement de Bamako 2,4 milliards de dollars, saisis sur divers comptes.

4- La même course de fond attend les autorités de la République Démocratique du Congo qui espèrent récupérer les 3,4 milliards de dollars identifiés en Suisse, comme appartenant à l’ex président Mobutu Sese Seko.

5- Un audit des comptes de Konan Bédié autre président africain déchu, a révélé l’existence de 3 à 4 millions de dollars.

Ces affaires et d’autres, ont ouvert des brèches dans l’hermétique système bancaire suisse. Des hommes politiques et des ONG comme celles citées plus haut, élèvent la voix pour dénoncer la collision entre banques et dirigeants véreux, d’Afrique et d’ailleurs. Sur les 820 milliards de francs d’avoirs étrangers en Suisse par exemple, 250 milliards proviennent des pays d’Asie, d’Amérique latine et d’Afrique, dénonçait Jean Ziegler. Dans 90% des cas, il s’agit d’argent volé aux peuples, les plus pauvres de la terre. Peut-on, pour autant, parler de début de moralisation ? Peut-être bien au regard des exemples qui ont été cités.

Désormais, même l’ONU s’en mêle, car rappelez-vous, le conflit libyen n’était qu’à ses débuts, lorsque le conseil de sécurité a décidé à l’unanimité, le gel des avoirs de Kadhafi et de son immense fortune, tirée des ressources pétrolières. Ou encore, l’exemple de Laurent Gbagbo, le président Ivoirien transféré au TPI depuis, dont la fortune est estimée à 5 milliards d’euros (3,35 milliards pour lui et 2,749 milliards pour sa femme Simone). Même le FMI, réagit au motif que "les détournements renchérissent en moyenne de 10% à 20% les projets de développement des Etats où sévit la corruption".

Ceci étant dit, reconnaissons à notre journaliste le mérite d’avoir posé cette question : l’argent détourné, peut-il revenir un jour, en Algérie ? Restons tout de même, prudents pour dir, peut-être bien que oui, peut-être bien que non car l’affaire Khalifa et le déroulement du procès du même nom, ne laisse entrevoir, pour l’instant, une quelconque possibilité de voir toutes les masses d’argent transférés en Europe, prendre le chemin du retour.

L’Algérie d’ailleurs, comme tous les pays demandeurs n’obtiendra, probablement pas, ou du moins en intégralité, le retour des sommes illégalement exportées, détournées, non déclarées etc., à moins de persévérer dans les procédures et de multiplier les actions judiciaires contre les banques et les paradis fiscaux, mais, ce qu’il faut retenir, dès à présent, c’est que les transferts illégaux deviennent de plus en plus difficiles, en raison des procédures de surveillance de l’argent sale et du blanchiment, mises en place en Europe et aux Etats unis.

Quelle est, dans tout ça, la capacité d’action du pouvoir politique ?

En Algérie, la mise en place de l’observatoire de la corruption et la déclaration obligatoire du patrimoine des responsables, sont des instruments qui peuvent donner quelques résultats, au-delà du maigre sentiment de consolation qui émane de leur existence même. Il y a aussi et c’est une première, cette proposition émanant des députés des 26 partis pour l’ouverture d’un débat, sur la corruption, en plénière à l’APN, dès lors qu’ils ont estimé que le ministre de l’énergie et des mines n’a pas été convaincant, jeudi dernier, lors de son audition, à propos "des affaires" concernant son secteur, se contentant de dire : "il faut attendre les résultats des enquêteurs et des décisions de justice, pour prendre, en toute responsabilité, les décisions nécessaires".

N’oublions pas aussi, la volonté maintes fois réitérée et affichée par le Président de la République, farouchement opposé à la corruption, contre laquelle, a-t-il dit, «il faut être sans pitié».

A tout cela, vient s’ajouter l’introduction de masses financières d’origine mafieuse, dans l’économie légale. Ceci va créer des zones communes, de plus en plus grandes, entre les marchés criminels et les marchés légaux et ainsi, des pans entiers de l’économie vont en devenir indépendants. Des millions de travailleurs auront leur sort lié à ces marchés, par devers eux. Avec la crise financière mondiale, certains analystes affirment que "ce ne sont plus les mafias qui cherchent les banques, mais c’est les banques qui cherchent l’argent des mafias". Un marché criminogène, prenant sa source du vol, du racket, de l’informel. Il se met en place, partout dans le monde encourageant le blanchiment d’argent, la corruption et l’évasion fiscale.

Tout cet argent navigue comme un poisson dans les eaux de la finance dérégulée et la politique peu regardante. Rappelez-vous ce qui s’est passé en Algérie lors des dernières législatives, pendant la campagne et après, avec toutes ces histoires de "chkara" et d’achat de position de "têtes de liste", qui ont placé peut-être leurs représentants à l’APN, j’allais écrire «têtes de pont» malgré les cris d’orfraies de certains présidents de partis. En définitive peut-on dire que notre amie journaliste a raison et qu’il est difficile de faire revenir l’argent détourné des difficultés qui tiennent :

Du secret bancaire des banques dont on a parlé supra ? De l’absence d’une volonté politique ? Des difficultés procédurales à engager ? Du fait qu’une association de lutte conte la corruption, ONG ou organisation internationale, soit-elle, ne peuvent engager des poursuites en matière de corruption, car c’est un domaine réservé au parquet ? Parce que les preuves présentées aux banques, aux parquets étrangers ne sont pas probantes ? Pourtant, il existe bel et bien un appui juridique international consistant en «un dispositif consacré dans la convention des nations-unies qui met en œuvre le droit à la restitution» oui mais, il n’a jamais été mis en œuvre par l’ONU, «ce vieux machin», pour paraphraser qui vous savez.

Alors et ça peut faire encore l’objet d’un autre questionnement, faut-il agir ou baisser les bras et partant, encourager davantage la corruption et faciliter la fuite des capitaux ? Personnellement, je n’ai pas la prétention de développer le moindre «discours de la méthode», laissant le soin aux institutions publiques d’engager les mesures et autres mécanismes utiles. Et puis le géographe dont je vous ai entretenu au début de l’article, va trouver à redire. Comme à la lecture d’un article que j’ai signé précédemment et que j’ai intitulé «FMI, es-tu là ?» dans lequel je disais, en substance «le FMI, on ne s’en débarrasse pas facilement même en s’acquittant de sa dette. Il suffit de faire preuve de négligence dans la gestion ou, si à Dieu ne plaise, qu’il se produise une chute soudaine du prix du baril de pétrole, pour retomber «dans ses fourches caudines». Ce même géographe ayant à peine parcourue l’article en question, a estimé que le FMI était un sujet réservé aux experts et qu’on ne pouvait l’aborder qu’a travers des chiffres et des calculs savants».

Cette digression étant faite, revenons à notre sujet. Outre mer, on commence à réfléchir sur d’autres propositions. On va vers d’autres pistes, plus gaillardes, comme ces propositions qui sortent des sentiers battus, et c’est le moins que l’on puisse dire : Avec tout d’abord cette idée d’amnistie fiscale, qui fait son brin de chemin en France ; cela concernerait quelques 5000 évadés fiscaux, identifiés, qui veulent négocier et éventuellement rapatrier leurs fonds. Ce qui profiterait au fisc et au pays. Ou encore en Russie où selon ce qui été annoncé par une chaine française (LCI), le président Poutine "aurait affirmé qu’il ne s’opposerait pas à un projet de loi amnistiant les crimes économiques".

Ainsi la boucle sera bouclée avec l’argent sale, l’argent de la corruption et l’argent de l’informel qui auront infiltré la politique, pour mieux accéder à l’économie, les maffieux qui se sont alliés aux politiques, pour éviter toutes sortes de problèmes qu’ils pourraient rencontrer dans leurs affaires, et pourquoi pas, confectionner leurs propres lois qu’ils dicteront à notre société. C’est de la politique fiction, peut-être. Je prends tous les arguments développés supra pour ce qu’ils traduisent : réticence des banques étrangères à dévoiler les comptes, intransigeance des parquets étrangers à ouvrir des enquêtes, blanchiment et amnistie "en perspective", tout cela ne présage guère d’une issue à l’avantage des peuples spoliés. Peu importe, car la journaliste à peut-être raison : l’argent ne reviendra pas, ou n’en verra ni la couleur et n’en sentirait même pas l’odeur, car l’argent n’en a pas.

En conclusion, c’est bien beau d’enrichir la sémantique avec le verbe "chakibiser" qui fait rire, mais son rire à lui, de son Texas d’adoption, est plus assourdissant à entendre.

Cherif Ali

*Sources Wikipedia

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Commentaires (3) | Réagir ?

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laid baiid

Je vois ben chakib ricaner comme un Hyène.

Pourquoi es ce que notre sécurité ne met pas une balle dans la tête de ces voleurs???

On a bien exécuter les patriotes....

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uchan lakhla

Si on additionne les sommes que vous citez, on est aux alentours de 260 milliards de $, moi je dis que c'est la limite inférieure, que les sommes volées dépassent de très loin les chiffres que vous avancez, quand on compte les déboires de Sa3d le fils de Kadhafi, pour qui papa à investit une fortune dans un club en Italie pour qu'il soit recruté, les déboires de son autre fils Hannibal, les immeubles Haussmannien acheté dans le chic et luxueux 8 ième arrondissement, qu'il loué à la FNAC, sans compter les opérations immobilières en Italie, aux USA, 150 milliards paraissent dérisoires, le journal El Watan à révélé l'année passé que juste les surfacturations, l'Algérie a perdue en 10 ans quelque 18 milliards $, alors imaginez les sommes détournées dans la filiale de Sonatrach dans les iles vierges, et ailleurs, rien que Farid Bejaoui, un jeune de 40 ans à pu prendre 2. 5 milliards de $, imaginez ceux qui sont juste devant le robinet de la rente, à présent imaginez une seconde que vous soulagez la trésorerie de la City Of London ou les banques Suisses, ou celles d'un autre pays Européen de 300 voir 400 milliards de $ d'un seul coup, vous imaginez le trou que cela fera, le nombre de personne qui vont se retrouver au chômage, la crise économique qu'elle va engendrée, le défaut de payement, les contrats qui ne seront plus honorés, les salaires non payés, la trésorerie des entreprises qui va s'évaporée, une vraie bombe sociale, qui est le gouvernement assez cinglé pour se laisser faire de cette façon, eux ils sont comme ça, l'argent n'a pas d'odeur, ils parlent de corruption quand les affaires touchent leurs intérêts directes, sinon ils ne vont jamais se soucié de notre tronche, il y a deux coupable, les peuples qui se sont laissé faire, plus les dirigeants criminels, d'ailleurs rappelons nous du savoir faire Français dans le maintien de l'ordre pour Ben Ali, souvenons nous de la position du Quai d'Orsay et du président Hollande sur la maladie de Bouteflika, il y a de cela deux mois, j'ai vu un reportage sur les fortunes qui arrivent en Angleterre pour échappé à l'impôt, les pays concernés sont en premier des gens qui arrivent d'Algérie et la Russie, le monsieur raconte l'opulence dans laquelle ils vivent, alors pour quoi rendre aux peuples l'argent qui va permettre à leurs peuples de vivre correctement, le renard est entré dans la bergerie car le fermier a laissé l'enclos ouvert, nous sommes les seuls coupable, Angela Merkel à menacée la Suisse de représailles si les dirigeants helvétiques refusent de donné le fichiers des exilés fiscaux allemands, alors la Suisse pour réglé le contentieux à proposé à l'Allemagne de versé un impôt annuel forfaitaire de l'ordre de quelques milliards d'euros à condition de laissé l'argent des allemands en Suisse, c'est dire la complicité et la connivence des états face à l'argent, imaginez à présent nos voleurs aller réclamé de l'argent volé en Suisse, or eux mêmes possèdent des comptes là bas.

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