L'association des victimes du Printemps noir déclare

126 jeunes Kabyles ont été tués par des éléments de la Gendarmerie. Des dizaines d'autres ont été blessés par balles en 2001/2002
126 jeunes Kabyles ont été tués par des éléments de la Gendarmerie. Des dizaines d'autres ont été blessés par balles en 2001/2002

L'Association des victimes du printemps noir nous a fait parvenir le communiqué suivant.

La Kabylie vit, ces derniers jours, au rythme des manifestations de commémorations du Printemps berbère et du printemps noir de 2001 ce dernier a laissé des séquelles béantes dans la région. Si, plus de 12 longues années sont passées depuis ces tragiques événements qui ont ensanglanté la Kabylie et endeuillé sa population, la douleur et la tristesse ne semblent pas avoir diminué leur emprise, notamment sur les victimes du printemps noir et leur proches, il semble que le sang de ces martyrs n’est pas encore asséché ni d’ailleurs les larmes des mères qui ont perdu leur enfants assassinés pour voir essayé de défendre leur honneur.

L’assassinat du jeune Guermah Massinissa, la veille de la commémoration du Printemps berbère par des éléments de la Gendarmerie Nationale qui dépend de l’institution militaire algérienne a ouvert un nouvel épisode du conflit entre l’Etat Algérien et la Kabylie devenue Le théâtre d’événements sanglants qui ont duré plus de trois années consécutives avec les conséquences plus que catastrophique que l’on connait.

Cent vingt-six personnes ont été massacrées dans des actes criminels avec préméditation, dans le contexte des articles 255, 256,257 du code pénal des milliers des blessés continuent encore aujourd’hui de vivre, en silence et dans le la solitude les souffrances physiques et morales de leur blessures. Ces blessures qui témoignent, on ne peu plus claire, de la sauvagerie des actes perpétrés à leur en contres et de la lourdeur de l’artillerie mobilisée contre de jeunes citoyens désarmés.

Aujourd’hui, les tenants de la décision et les responsables politiques doivent s’exprimer clairement et annoncer publiquement leur intention de prendre en charge le dossier des victimes du Printemps noir qui est resté en suspens depuis 12 ans. Nous leurs demandons de relancer les enquêtes judiciaires et retrouver les responsables qui ont donné les ordres d’utiliser des balles réelles pour tirer sur les manifestants et aussi démasquer les responsable qui n’ont pas cessé le feu et faire arrêter les massacres de civils en les introduisant devant une cour de justice civile qui n’obéira à aucune autorité sauf celle de la loi.

Bien que les tenants de décisions dans ce pays n’ont pas exprimé leur intention de clore ce dossier définitivement et le renvoyer définitivement aux calendes grecques, cependant, leur silence en dit long sur leur volonté de museler et de faire taire toute voix qui se soulève pour exiger que les auteurs de ces horribles crimes envers les manifestants du Printemps noir soient jugés.

Nous sommes plus que jamais décidés à poursuivre notre lutte et saisir les cours de justice pour faire triompher la justice et la vérité.

Gloires à nos martyrs

Association des victimes du Printemps noir

Plus d'articles de : Communiqués

Commentaires (2) | Réagir ?

avatar
Khalida targui

la Kabylie c'est comme tout le bled ses printemps seront toujours noirs depuis qu'elle a perdu ses hommes

avatar
uchan lakhla

Ils peuvent tué tant de personnes, ils peuvent brûlé nos mythiques oliviers qui résistent à des hivers rudes et des été torrides, ils peuvent brûlé nos maisons, ils peuvent faire de nous ce que leurs cervelles de moineau leurs dictent, mais nous allons resté debout, nous allons vaincre, quelque soit le temps quelque soit la pente rude. Hans Litten un avocat Juif qui a osé affronter Hitler au début de la décennie 30, arrêté puis torturé jusqu’à ce que mort s'en suivent à écrit le poème les pensées sont libres :

Elles sont libres, les pensées

Personne ne peut les arrêter

Car elles peuvent s’envoler

Comme une ombre dans l’obscurité

Personne ne peut les deviner

Personne ne peut les traquer

Rien ne peut les tuer :

Elles sont libres, les pensées

Je pense ce que je veux

Et ce qui me rend heureux

Mais tout ça en silence

A ma convenance.

Mon désir, ma volonté

Personne ne peut les réfuter

C’est ma réalité :

Elles sont libres, les pensées

Et si l’on me jetait

Dans un cachot profond,

Aucun mur épais

Ne sera jamais mon horizon.

Car toutes mes pensées

Abattent les murs, elles sont les clés

De ma réalité :

Elles sont libres, les pensées.

A la mémoire de ceux qui sont mort pour la liberté de vivre, pour la liberté de pensé, vous restez dans nos mémoires, Da El Mouloud athe yarham rabi disait : lvath ulach yela, wayeth yela ulachit.