Remontés, les médecins résidents d’Oran organisent un sit-in

Des médecins résidents algériens.
Des médecins résidents algériens.

Le comité des médecins résidents d'Oran (CAMRO) organise aujourd’hui un sit-in afin de dénoncer des dépassements dont sont victimes les résidents du service de chirurgie thoracique du CHU Oran.

Déjà, la douane annonçait en février dernier que les importations de l'Algérie en produits pharmaceutiques ont atteint 126,7 millions de dollars en janvier 2013, contre 225,5 millions usd le même mois de 2012, soit une baisse de 43,8%. Pourtant dans les pharmacies, les malades ont quelque peine à trouver des médicaments pour soigner la moindre grippe. Les médecins résidents sont vent debout. Pour une autre raison. Ils tirent la sonnette d'alarme "sur ce qui se passe dans nos hôpitaux d’Oran et d’Algérie de manière générale en matière d'autoritarisme et d'abus de pouvoir". Un phénomène tellement banalisé dans le milieu hospitalier, dénoncent les médecins résidents d’Oran dans un communiqué rendu public.

"Ce qui se passe au service de chirurgie thoracique du CHU Oran n'est qu'un échantillon qui n'illustre malheureusement que trop bien l'excès de zèle et la soif d'autorité au détriment de la formation et de la qualité de soins... ", lit-on dans le communiqué. Ils pointent du doigt un maître de conférence qui, disent-ils, "fait la pluie et le beau temps et profite d’un titre qui en réalité revient de droit à un autre médecin dans le même service plus "gradé" et plus en droit d'occuper ces fonctions, étant donné qu'il est maître de conférence A". Ils se réfèrent pour argumenter leur propos au Journal officiel, dont un article sur la désignation des enseignants stipule que pour occuper un poste en qualité de chef de service par intérim, les conditions sont les suivantes : appartenir au grade le plus élevé, avoir une spécialité en adéquation avec celle couverte par le service et avoir une ancienneté dans le grade.

Le pire selon les Camristes d’Oran, c’est que "les résident(e)s affectés (e) dans ce service se verront ni plus ni moins sanctionnés d'une année étant donné que l'actuel chef de service n'a aucune prérogative pour l'exercice de la validation de leur stage". Les résidents affectés à ce service ont sollicité le doyen de la faculté de médecine d’Oran, le secrétaire général auprès du ministère de l'Enseignement supérieur…Suite à quoi, un Conseil a eu lieu, mais dont les décisions n’ont pas été appliquées.

Medjadji H.

Plus d'articles de : Actualité

Commentaires (0) | Réagir ?