Christine Lagarde, la directrice du FMI, en visite à Alger

La Française Christine Lagarde.
La Française Christine Lagarde.

La directrice générale du FMI Christine Lagarde se rend à Alger aujourd’hui. Pendant trois jours, elle rencontrera les principaux acteurs économiques et décideurs algériens, dont le président Abdelaziz Bouteflika, pour y évoquer la collaboration entre Alger et le Fonds monétaire.

Les rapports entre l’Algérie et le Fonds monétaire international (FMI) ont bien changé. En 1993, le pays était étranglé par une lourde dette et confronté à une rébellion terroriste sans précédent. L’organisation mondiale demandait à Alger de rééchelonner sa dette et de libéraliser son économie, à grand renfort de réformes qui ont appauvri la population. Des centaines d'entreprises ont été fermées et des dizaines de milliers de travailleurs se sont retrouvés sur le carreau.

Vingt ans plus tard, Christine Lagarde, la directrice du FMI, est là pour consulter les autorités algériennes et connaitre leurs objectifs économiques. Pas de réformes imposées, Alger vient de prêter cinq milliards de dollars au FMI. Et sa réserve de change est l’une des plus importantes d’Afrique. Avec un produit intérieur brut (PIB) de 197 milliards de dollars, le pays profite de l'embellie pétrolière, sans pour autant avoir pu relancer l'économie ou diversifié ses exportations. La rente pétrolière demeure, malgré les promesses et les projections du gouvernement, la seule pompe à fric. 

Pourtant, les experts économiques pourraient mettre en garde l’Algérie. En 2011 et 2012, les dépenses se sont multipliées avec les augmentations massives de salaires. Face à la contestation sociale, les autorités ont accordé des hausses de salaires, mais Alger a surtout subventionné de nombreux produits alimentaires pour maintenir les prix bas pour les consommateurs. La conséquence est qu’aujourd’hui l’inflation atteint près de 8%, le plus mauvais résultat que l’Algérie a connu depuis 10 ans. Pire les experts tirent la sonnette d'alarme sur les réserves pétrolières qui risquent de tarir dans les trois prochaines décennies.

R.N./RFI

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Commentaires (8) | Réagir ?

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Bey Mustapha BEBBOUCHE

La directrice du FMI, madame Christine Lagarde, était ministre des finances sous Sarkozy.

Et ses performances sont les suivants :

Chiffres alarmants sur le chômage en France :

Par Emilie Lévêque - publié le 13/03/2013 à 16:26

99. 500 emplois nets détruits en 2012. Crise de 2008 :190. 000 emplois détruits. Crise de 2009 : 260. 000 emplois détruits.

Elle vient en Algérie pour nous prodiguer ses conseils alors qu’elle a été incapable de mener à bon port l’économie de son pays la France.

Sous Sarkozy, la France a été étranglée par sa politique ultra-libérale qui a mis au rouge tous les indicateurs de l’économie de son pays.

Que cette cigale ne vienne pas nous chanter ses refrains !

Nous connaissons les résultats de ses refrains ! Cependant, en Algérie il éxiste une bande de bons-à-rien qui lui est toutes ouïes.

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Atala Atlale

Mme la Lagarde devrait éviter d'insulter l'intelligence des Algériens, ces derniers ne sont, en majorité, ni des cancres ni des débiles, au point d'ignorer ce que recèle réellement notre pays en matières de ressources humaines, elle devrait également savoir que le pays fonctionne grâce aux ressources pétrolières, nous importons tout Madame, à hauteur de 98 %. Essayez plutôt de conseiller à nos décideurs de reconstruire le tissus industriel, réaliser enfin, le projet d'indépendance alimentaire et autres, d'éviter de compter tout le temps sur la politique monétaire pour gérer. Les économistes, nous en avons de sérieux, pas des crétins, peuvent la gaver de vérités crues sur nos dépenses de prestige, qui sont en inadéquation avec les besoins réels du pays. Maintenant si c'est pour venir en aide à l'industrie européenne qui bat de l'aile, autant acheter leurs usines et faire du fric en devises.

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