Kenya : Uhuru Kenyatta officiellement élu président

Uhuru Kenyatta donné vainqueur.
Uhuru Kenyatta donné vainqueur.

Son rival Odinga conteste le résultat du scrutin qu'il estime «faussée».

Uhuru Kenyatta, inculpé de crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale (CPI), a été officiellement déclaré élu président du Kenya, samedi par la Commission électorale indépendante (IEBC) après avoir recueilli 50,07% des votants au premier tour de la présidentielle.

Fils de Jomo Kenyatta, premier président du Kenya indépendant entre 1964 et 1978, il devient, près de 50 ans après l’accession au pouvoir de son père, le quatrième chef de l’Etat kényan. Kenyatta et son concurrent Odinga devaient s’exprimer immédiatement après cette annonce. Un des proches conseillers du Premier ministre Raila Odinga, battu de plus de 830.000 voix, a d’ores et déjà indiqué que ce dernier «ne reconnaîtrait pas le résultat de cette élection», qualifiée de «faussée», et qu’il déposerait un recours devant la Cour suprême.

Uhuru Kenyatta ne franchit que de quelque 8.400 voix la barre de 50% des votants, requise pour être élu au premier tour, selon les résultats du scrutin de lundi proclamés par le président de l’IEBC.

Kenyatta inculpé de crimes contre l’humanité

Fin 2007, l’annonce de la courte défaite d'Odinga face au président sortant Mwai Kibaki, à l’issue d’un processus de dépouillement opaque et entaché de forts soupçons, avait déclenché les pires violences politico-ethniques de l’histoire du pays avec plus de 1.000 morts et 650.000 déplacés. Kenyatta, soutien à l’époque du sortant Mwai Kibaki - qui à 81 ne se représentait pas cette année - est accusé par la CPI d’être impliqué dans l’organisation de ces violences qui avaient dégénéré en tueries ethniques. Son colistier et futur vice-président, William Ruto, qui appartenait fin 2007 au camp Odinga, est lui aussi inculpé pour son rôle dans ces violences.

Les partisans de Kenyatta, 51 ans, ont commencé à fêter, dès le milieu de la nuit, la victoire de leur champion en se fondant sur des résultats provisoires, tandis que ceux d'Odinga, sous le choc, attendaient que ce dernier s’exprime publiquement.

AFP

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