Tunisie : la composition du nouveau gouvernement d'Ali Larayedh

Ali Larayedh et Moncef Marzouki.
Ali Larayedh et Moncef Marzouki.

Un accord sur le nouveau gouvernement tunisien a fini par être trouvé jeudi 7 mars au soir, après deux semaines de tractations.

Après deux semaines d'intenses tractations, la composition du nouveau gouvernement tunisien a été annoncée, vendredi après 16 h, en direct de Carthage, lors d’une conférence de presse. Un accord a été trouvé in extremis jeudi soir après deux semaines de tensions et de négociations, faute de quoi le président tunisien, Moncef Marzouki aurait été chargé de nommer samedi une autre personne pour composer le gouvernement. "Après des négociations marathon, nous avons abouti à un accord sur un gouvernement, sur les aspects d’un programme politique qui détermine les principes, les priorités, les politiques et les engagements de ce gouvernement", a déclaré Ali Laarayedh, le ministre de l’Intérieur sortant devenu chef du gouvernement. 

Après deux semaines de négociations "marathon", le ministre de l’Intérieur sortant a présenté son équipe, qui reconduit l’alliance entre le parti islamiste Ennahda au pouvoir et ses deux alliés laïcs, le Congrès pour la république du président Moncef Marzouki et Ettakatol, faute d’avoir réussi à l’élargir à d’autres forces politiques. "Ce gouvernement est pour une période allant au maximum jusqu’à la fin de 2013", a déclaré M. Larayedh, laissant entendre que la Constitution aurait été adoptée d’ici là et que des élections législatives et présidentielle se tiendraient avant le 3e anniversaire de la révolution en janvier 2014. Il a refusé de s’avancer sur le calendrier électoral, assurant qu’il s’agissait d’une prérogative de l’Assemblée nationale constituante (ANC), tout en évoquant les mois "d’octobre-novembre" prochains.

A en croire cette liste, les ministères de la Défense, de l’Intérieur, des Affaires étrangères et de la Justice sont confiés à des technocrates. Ennahda aura, si la liste est confirmée, tenu parole. Une fois que la composition sera présentée au président de la République, le nouveau gouvernement aura trois jours pour être investi par l’Assemblée national constituante. Ali Laarayedh a été chargé le 22 février de former un nouveau cabinet suite à la démission trois jours auparavant de Hamadi Jebali. L’ancien chef du gouvernement avait promis de démissionner s’il ne parvenait pas à former un gouvernement de technocrates. La mort de l’opposant Chokri Belaïd, intervenu le 6 février, a accéléré le remaniement ministériel.

Composition définitive du futur gouvernement tunisien :

Ali Laarayedh : Chef du Gouvernement

Abderrahmane Ladgham : Ministre de la Gouvernance et de la Réforme Administrative

Ridha Saïdi : Ministre conseiller auprès du Chef du Gouvernement

Noureddine Bhiri : Ministre conseiller auprès du Chef du Gouvernement

Rachid Sabbagh : Ministre de la Défense

Lotfi Ben Jeddou : Ministre de l’Intérieur

Saïd Mechichi : Secrétaire d’État auprès du Ministre de l’Intérieur chargé de la réforme

 Othmane Jrandi : Ministre des Affaires Étrangères

Kamel Ben Messaoud : Ministre de la Justice

Samir Dilou : Ministre des Droits de l’Homme et de la Justice Transitoire

Noureddine Khadmi : Ministre des Affaires Religieuses

Elyes Fakhfekh : Ministre des Finances

Mahdi Jemaa : Ministre de l’Industrie

Abdelwahab Maater : Ministre du Commerce

Jamel Guamra : Ministre du Tourisme

Khalil Zaouia : Ministre des Affaires Sociales

Houcine Jaziri : Secrétaire d’ État auprès du Ministre des affaires sociale chargé de l’immigration

Salem Labyedh : Ministre de l’ Éducation

Abdellatif Mekki : Ministre de la Santé

Jameleddine Gharbi : Ministre de l’Investissement et de la Coopération Internationale

Abdelkarim Harouni : Ministre des Transports

Mohamed Salmane : Ministre de l’ Équipement

Jameleddine Gharbi : Ministre du développement régional et de la Planification

Noureddine Kaabi : Secrétaire d’ État du développement régional

Mehdi Mabrouk : Ministre de la Culture

Sihem Badi : Ministre de la femme

Moncef Ben Salem : Ministre de l’enseignement supérieur

Slim Ben Hmidène : Ministre des Domaines de l’ État et des Affaires foncières

Mohamed Ben Salem : Ministre de l’Agriculture

Lamine Eddoghri : Ministre du Développement et de la Coopération internationale

Noura Laaroussi : Secrétaire d’ État de l’Environnement

R.N./agences

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Commentaires (2) | Réagir ?

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hamid djeffer

baucoup de courage pour nos frères and soeur d'arriver a une conclusion il constitue notre stabilité et un achèvement pour la cause human de vivre avec la paix et amour, la vie et tres short

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Ali Mansouri

Les tunisiens se font avoir encore par les islamistes, ces derniers ont opéré un recul stratégique pour mieux rebondir et faire porter le chapeau de leurs échecs politiques, économiques entre autres aux prétendus laïcs qui se sont joints à ce nouveau pouvoir provisoire, la stratégie d'enahda est claire : reculer pour mieux rebondir et se renforcer. Stupides cette alliance qui n'est que poudre aux yeux, aucun démocrates digne de ce nom n'aurait joué à ce jeu malsain qui n'est qu'un piège. La meilleure façon de se débarrasser de l'islamisme politique comme Enahda en Tunisie, c'est de le laisser se casser les dents tous seuls et être rejeté par la population. Comme ce fut le cas en Algérie, à cause de la violence islamiste, je penses que les algériens même conservateurs n'éliront jamais des islamistes pour avoir goûter à leur diktat sanguinaire et leur terrorisme. La meilleure façon de s'en débarrasser c'est de les laisser au pouvoir tout seul en Tunisie puisque soit disant ils ont été élus et se faire cueillir par la suite. Ganouchi et son parti enahda sont des terroristes en cravate qui ont comme bras armé les salafistes, n'oublions pas que ce sanguinaire à la solde du Qatar a soutenu les violences islamistes en Algérie. La meilleure façon c'est de les maintenir sous pression populaire comme Egypte, pour les désavouer et les faire déguerpir.