Egypte : un mort et des dizaines de blessés lors de manifestations

La tension ne retombe pas.
La tension ne retombe pas.

La tension ne retombe pas en Egypte où ont eu lieu de nouvelles manifestations anti-gouvernementales. Des manifestants ont mis le feu à un commissariat à Port Saïd samedi.

Dans la ville de Mansoura, au nord du Caire, une personne a été tuée et des dizaines d'autres ont été blessées lors d'accrochages noctures entre policiers et manifestants. Ces nouveaux incidents interviennent alors que le secrétaire d'Etat américain John Kerry arrive au Caire pour discuter avec responsables et opposants de la transition politique dans le pays en proie à la crise. Quelque 500 manifestants de la ville de Port Saïd, située au nord-est de l'Egypte, ont lancé samedi des cocktails molotov et des pierres sur le commissariat, provoquant un incendie. Puis ils ont bloqué l'accès aux pompiers.

Un peu plus tôt, au cours de la nuit de vendredi à samedi, une manifestation a également dégénéré à Mansoura. La police a tiré des gaz lacrymogènes vendredi soir sur les protestataires qui tentaient de prendre d'assaut le QG du gouvernorat à Mansoura, dans le Delta du Nil. Là, les manifestations anti-gouvernementales avaient commencé il y a une semaine. «Un manifestant a été tué et 30 autres ainsi que 10 policiers ont été blessés» a indiqué un responsable de la sécurité de Mansoura. Selon des médias locaux, le manifestant est mort écrasé par une fourgonnette de la police.

Campagne de désobéissance civile

L'Egypte, en proie à une grave crise politique, est le théâtre depuis des mois de manifestations hostiles à la politique du président islamiste Mohamed Morsi, accusé d'accaparer le pouvoir et d'avoir échoué à régler les problèmes sociaux et économiques.

Mansoura est la dernière en date des provinces du pays à lancer une campagne de désobéissance civile, après celles de Port-Saïd, Ismaïliya et Suez. Port-Saïd avait été le théâtre de heurts violents, avec 30 personnes tuées et 300 blessés, le 26 janvier, après la condamnation à mort de 21 personnes pour leur implication dans des violences ayant suivi un match de football l'an dernier.

L'opposition accuse Mohamed Morsi d'avoir failli à la révolution de 2011 qui a renversé le président Hosni Moubarak et amené au pouvoir le premier président islamiste d'Egypte en juin 2012. Les violences depuis le début janvier en Egypte ont fait des dizaines de morts et des centaines de blessés.

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