Algérie: les réserves de change estimées à plus de 190 milliards de dollars

La Banque d'Algérie
La Banque d'Algérie

Les réserves de change de l'Algérie, or non compris, se sont établies à 190 milliards de dollars fin 2012, alors que les crédits à l'économie progressaient de 17%, a affirmé lundi à Alger le gouverneur de la Banque d'Algérie (BA), Mohamed Laksaci.

"Le ratio réserves de change/PIB et la progression des crédits à l'économie constituent les points forts de l'année", a résumé M. Laksaci, cité par l'agence APS. Avec 190 milliards de dollars de réserves de change, soit 39 mois d'importations, l'Algérie "récolte le fruit de sa gestion macroéconomique prudente des surcroîts de ressources financières", a-t-il ajouté en assurant que la performance n'est pas due tant aux recettes d'hydrocarbures qu'à leur gestion.

Les exportations d'hydrocarbures, soutenues par une appréciation du dollar par rapport à l'euro, ont d'ailleurs reculé à 70 milliards de dollars en 2012 comparé à 2011, soit 12% de moins qu'en 2011. Les exportations hors hydrocarbures se sont stabilisées à 1,2 milliard de dollars en 2012. Les importations de biens ont augmenté de 7,5% en 2012 à 48 milliards de dollars, et par conséquent, l'excédent du compte courant extérieur a reculé à 15,5 milliards de dollars, contre 19,8 milliards en 2011, selon la même source.

L'encours de la dette extérieure à moyen et long terme a baissé à 2,48 milliards de dollars fin 2012 contre 3,26 milliards de dollars fin 2011, selon le gouverneur. La dette extérieure à court terme s'est de son côté stabilisée à un milliard de dollars à la même période. Les entrées nettes d'investissements directs étrangers ont reculé à 1,7 milliard de dollars contre 3 milliards en 2011, a signalé le gouverneur sans plus d'explications sur les raisons de ce recul.

Selon la BA, les crédits à l'économie ont augmenté de 15,3% en 2012 contre 14% en 2011, une croissance qui atteindrait même 17% en y intégrant les rachats effectués par le Trésor. La part relative des crédits à moyen et long termes, donc destinés à financer l'investissement, a augmenté à 68,6% en 2012 alors qu'elle était de 63,4% en 2011, selon la même source.

Avec AFP

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