A couteaux tirés au BP du FLN

Il n'y a plus d'huile dans les rouages du FLN.
Il n'y a plus d'huile dans les rouages du FLN.

Le Bureau politique du Front de libération nationale (FLN) qui s’est réuni jeudi après-midi à Alger a levé la séance après un échange très tendu entre ses membres.

Que se passe-t-il donc au sein de ce parti peu habitué aux coups d’éclats ? Certains y voient une lutte sans merci entre le président Bouteflika et le DRS, avec en toile de fond l'élection présidentielle de 2014, d'autres une course effrénée entre militants zélés pour servir la candidature de Bouteflika pour un quatrième mandat.

Mais voilà au FLN, la rumeur n'arrive pas souvent à la cheville de la vérité. Et les mauvaises langues glisseront, malicieusement, que des roses, il ne reste que les épines.

Courroie de transmission idéologique et politique du pouvoir depuis l’indépendance et majoritaire dans presque la majorité des instances exécutives et législatives, le FLN est en proie à une paralysie politique sans précédent. Concrètement, il n'y a plus d'huile dans les rouages compliqués et vieillis de ce parti-pouvoir. En effet, depuis la dernière session du comité central, l’ex-parti unique est entré de plain-pied dans une crise avec un fait aggravant : l’absence d’un chef. "Redresseurs" et partisans de l’ancien SG s’affrontent à couteaux tirés. Un climat de veillée d’armes règne au sein des deux factions avec un lobbying agressif en coulisse. 

Plusieurs questions d’ordre organique dont la tenue de la session extraordinaire du comité central pour l’élection d’un nouveau secrétaire général devaient être débattues lors de la réunion du Bureau politique jeudi. En vain, puisque, selon les rares informations ayant filtré la polémique et la confusion ont prévalu sur le débat.

Dans un communiqué laconique signé par Abderrahmane Belayat, nous apprenons que "les membres du BP ont convenu de poursuivre les consultations et rencontres en vue de la prochaine réunion comité central". Décodé : rien n’est encore réglé au FLN. Les différents courants ne se sont pas encore entendus sur le candidat consensuel qui sera plébiscité SG pour remplacer Abdelaziz Belkhadem. Le même communiqué appelle les militants du parti à éviter tout travail fractionnel. Fin de citation. La minceur du communiqué renseigne sur la profondeur de la crise qui secoue le parti et l’apprêté des débats au sein du BP. Fin mot à retenir cependant : les membres du BP n'ont pas pu s'entendre sur une date du prochain comité central extraordinaire.

"La session aurait dû rester ouverte mais une levée des travaux a été décidée du fait de la situation tendue qui y régnait, et ce pour entreprendre des consultations et dégager un consensus autour de l’homme à qui sera confié le poste de secrétaire général", a indiqué une source proche de la direction du FLN à l’APS. La situation actuelle au sein du parti, précise la même source, traduit un "dysfonctionnement clair" dès lors que la vacance du poste de secrétaire général du parti est intervenue lors d’une session ordinaire qui "devait par conséquent rester ouverte".

Manifestement le règlement intérieur du parti n’a pas tout prévu. Ainsi, l’article 9 du règlement intérieur du CC ne traite la vacance qu’en cas de décès ou de démission sans prévoir le retrait de confiance comme c’est le cas actuellement explique cette source anonyme à l’agence officielle. 

L’article en question stipule qu’en cas de vacance, le comité central du parti FLN se réunit obligatoirement en session extraordinaire sous la présidence des plus âgé et plus jeune des membres du bureau politique. Une commission de candidatures a bien été installée lors du dernier CC. Elle a recueilli huit candidatures au poste de SG. Seulement ladite commission n’a pas l’heur de plaire aux redresseurs. Pire encore, les huit candidats ne semblent convaincre aucun militant ou cadre. Au BP, on continue à manœuvrer comme s’il n’y avait aucun candidat.

En attendant la fameuse session extraordinaire du CC qui devrait élire le SG, Abderrahmane Belayat, membre le plus âgé du bureau politique et surtout soutien indéfectible de l’ex-SG, est chargé de gérer les affaires courantes. Eu égard à la profondeur de la crise, il est fort à croire que Belayat sera encore là pour longtemps.

Yacine K.

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Commentaires (5) | Réagir ?

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amazigh zouvaligh

Le FLN de la mangeoire, il faut juger tous ceux qui étaient à sa tête depuis 1962!c'est ce FLN de la mangeoire qui a bousillé notre pays!

Gloire au FLN 1954-1962, celui de Krim, Amirouche, Boudiaf, Ben M hidi et leurs semblables!

Amen!

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Khalida targui

au secours le FLN toujours le FLN que le FLN quand l'Algerie va se debarasser de ce microbe qui la deshonore les vrais moudjahidines sont morts reveillez vous

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