Abdelakrim Abada : le prochain SG du FLN "doit être intègre"

Belkhadem et Abada.
Belkhadem et Abada.

Depuis qu'Abdelaziz Belkhadem a été débarqué, le FLN demeure sans chef, plongeant les deux courants qui le traversent dans une lutte sourde.

L’éviction d’Abdelaziz Belkhadem du poste de secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) est "la première phase pour redonner au parti sa réputation" sur la scène nationale, a indiqué samedi à Alger, le coordinateur du "mouvement de redressement et d’authenticité", M. Abdelkrim Abada.

"L’éviction de M. Belkhadem de son poste est la première phase pour redonner au parti sa réputation et sa place sur la scène nationale", a déclaré M. Abada, lors d’une réunion d’évaluation. Pour ce "redresseur" le parti doit revenir aux "vrais militants", qui jouissent de "valeurs morales" et "de conviction politiques sincères" pour mettre en pratique les "objectifs sociaux, organisationnels et politiques" du parti. Abada suggère-t-il par là que le désormais ex-SG du FLN n'avait pas de "valeurs morales" ?

Abada qui ferraille depuis plus d'un an avec d'autres dinosaures du parti contre Belkhadem a ajouté que le prochain leader du FLN devrait être une personne "intègre", "responsable", jouissant de toutes "les compétences nécessaires à ce poste et capable d’occuper ce poste éminemment politique".

"Le prochain SG du FLN devrait être une personne intègre, propre, capable de convaincre à travers ses discours et un homme de consensus. Il doit être également disponible et présent sur le terrain pour régler les affaires pesantes du parti, en évitant le régionalisme", a-t-il glissé encore. 

De son côté, Rachid Boukerzaza, membre du Comité central (CC) du parti et membre du "mouvement du redressement" a indiqué que la priorité actuelle était de reconstruire le parti sur des bases démocratiques, fondées sur la transparence. "La restructuration du parti doit être faite sur des bases démocratiques et fondées sur la transparence. Les anciennes pratiques doivent disparaître complètement, notamment l’exclusion et la marginalisation de vrais militants", a-t-il observé.

Des membres du CC avaient retiré le 31 janvier dernier leur confiance à Belkhadem en tant que secrétaire général du parti, 160 ont voté en faveur de ce retrait contre 156 pour son maintien à la tête du parti. Mais Belkhadem, selon certaines sources serait prêt à se représenter comme candidat. En face de lui, il risque de trouver un de ses deux ennemis intimes et néanmoins dinosaures de l'ex-parti unique : Bouhara et Goudjil. Même si rien ne filtre sur les candidatures de "consensus", il est fort probable que l'un de ces deux membres du mouvement de redressement se présentera à l'élection du SG. Tout l'enjeu de ce poste est tendu vers la présidentielle de 2014.

La 6ème session du CC du FLN s’est achevée, en outre, dans la confusion et la cacophonie en raison de la rivalité entre les proches et les adversaires de M. Belkhadem pour s’approprier le parti. Abderrahmane Belayat, partisan de M. Belkhadem, annonçait samedi dernier la fin des travaux de la 6ème session du CC et appelé à la tenue ultérieurement d’une session extraordinaire, tandis ce que M. Abada a fait état d’une levée de séance, déclarant "ouverte" l’actuelle session du CC.

Yacine K./APS

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Commentaires (10) | Réagir ?

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ali chemlal

Mr Abada, vous étes des indus occupant, le F L N ne vous appartient pas, si vous étes tellement intégres, propres, sur de vos capacités, formez voyre propre parti et laissez les martyrs, qui se sont sacrifiés pour ce pays, dormir tranquille. Vous n'étes plus représentatifs du peuple algerien, en 1989, date de l' ouverture politique aux autres formations, vous avez hérité d' un trésor, composé des subventions de l' Etat et nos des cotisations de vos militants, avec un parc automobile impressionnant, un bien immobilier et mobilier, un personnel rénuméré par l' Etat. En fin de compte, si l'on évalue votre bilan, politique, tout est négatif. La seule chose que vous avez inventé, c'est le terme de "redresseur" qui n' éxiste nul part au monde. Alors, relevez le défi, créer un parti pour votre mouvement, un autre pour l' ex SG et en verra bien a quel niveau de popularité se situera votre formation.

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maissinissa ougaroudj

quand on voit des gens comme cela ça donne envie de vomir

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