Mali : la France poursuit la traque des islamistes, des civils victimes des combats

Des renforts français arrivent au Mali pour sauver Bamako d'une attaque islamiste.
Des renforts français arrivent au Mali pour sauver Bamako d'une attaque islamiste.

La France prend seul la tête de l’offensive. Des renforts de militaires français sont arrivés samedi à Bamako en provenance des bases de Côte d'Ivoire et du Tchad.

Samedi soir, la télévision publique ORTM a montré les images de l'arrivée des militaires français, qui ont été accueillis à l'aéroport militaire de Bamako-Sénou par plusieurs autorités militaires maliennes. Beaucoup plus au nord, des affrontements, notamment à l'arme lourde, ont opposé ces derniers jours à Konna les forces gouvernementales maliennes et des djihadistes alliés à Al-Qaida, qui ont affirmé vouloir progresser du nord du pays, qu'ils occupent, vers le Sud, sous contrôle de Bamako. L'armée malienne a enregistré dans ses rangs 11 morts, une soixantaine de blessés, et un officier français a été tué lors de ces combats, selon une déclaration du président malien Dioncounda Traoré lue samedi à la télévision publique. Aucun bilan n'est communiqué pour le camp des djihadistes. Plus tôt samedi, l'armée malienne avait parlé d'une centaine d'islamistes tués, des témoins ont parlé de dizaines de corps d'islamistes vus à Konna.

Des civils sont morts lors des combats à Konna, a affirmé samedi Human Rights Watch (HRW), citant des habitants de la zone. "Des habitants de Konna m'ont rapporté que dix civils sont morts pendant les combats, y compris trois enfants qui se sont noyés en essayant de franchir le fleuve Niger en quête de sécurité", a déclaré Corinne Dufka, une responsable à HRW. "D'autres enfants, recrutés par les groupes islamistes (...), ont été blessés, et certains sont sans doute décédés au cours des combats", a ajouté Mme Dufka. Selon elle, ces enfants soldats ont été recrutés à Gao, une des régions du Nord malien contrôlées depuis fin mars-début avril 2012 par des jihadistes dont Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI). "Au cours des derniers mois", les islamistes ont enrôlé "des enfants maliens et nigériens", ils "doivent immédiatement les relâcher", a dit Mme Dufka. "La reprise active des combats pose de graves risques pour les civils. (...) En outre, les menaces de représailles contre des civils français, y compris des otages, sont totalement condamnables et [de telles représailles] constitueraient des crimes de guerre", a déclaré Corinne Dufka. AQMI détient huit otages français ainsi que trois otages algériens au Sahel et menace régulièrement leur vie ainsi que les intérêts français.

Un début d’exode des populations civiles fuyant la ville de Léra après son bombardement par l’aviation française samedi a été signalé par saharamedias. "Des dizaines d’habitants de cette ville ont commencé effectivement à fuir vers le territoire mauritanien", précise la source. Les avions français avaient accompli des raids sur une base aérienne qu’Ansar Dine utlisait dans la ville de Léra, à 70 km de la frontière avec la Mauritanie.

L.M./AFP

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Commentaires (2) | Réagir ?

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karim haddad

http://www. youtube. com/watch?v=U1wkSLd7qog&feature=player_embedded#t=108s

a ceux qui denigre l'intervention francaise au mali!!!

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Bey Mustapha BEBBOUCHE

La manipulation est de taille. Ceux qui cherchaient à régler le problème Malien par la force, (le Cédéao & la France). La France s'est décidée à manipuler un groupe pour qu'il intervienne plus profondément vers le Sud du Mali et donner ainsi l'alibi recherché pour précipiter une intervention de l'armée française.

Les Maliens du Nord, y compris leurs Touaregs, étaient délaissés par le pouvoir central du Mali qui les avaient abandonnés dans la misère et la pauvreté et ce peuple s'est donc révolté contre le pouvoir central soutenu par la France. Survint alors le coup d'Etat qui évinça le président malien ami de la France. La France accourt au secours du président malien déchu quitte à écraser la population qui s'est soulevée. Pour la France, comme pour les occidentaux, en période de crise économique, le terme "terroriste" revient à la mode pour couvrir leur colonialisme. Les nouveaux dirigeants africains cherchent-ils à se maintenir esclaves de leurs anciens (nouveaux) colonisateurs ? Leurs aïeux les ont tout au contraire combattus et chassés.