Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND a annoncé à ses collaborateurs, sa démission de la tête du parti. Elle devrait prendre effet à partir de 15 janvier prochain, annonce-t-on dans son entourage. L'homme faisait face depuis longtemps à une contestation interne qui, de toute évidence, était téléguidée par la Présidence de la République. Le clan présidentiel a lâché une torpille contre le RND et Ouyahia, en la personne de Nouria Hafsi, secrétaire générale de l'Union nationale des femmes algériennes qui dit "déclarer la guerre" au premier responsable du parti, Ahmed Ouyahia qu'elle accuse d'être un "despote" qui gère le parti comme une caserne militaire. "Tout le monde doit lui obéir sinon il sera marginalisé. C'est un dictateur qui n'accepte pas le débat au sein du parti et ne tolère pas la critique", dénonce-t-elle. Poursuivant son déballage, Mme Hafsi a indiqué qu'il n'y avait pas eu de commission de candidatures au sein du RND.

"Il a ramené des gens dont la majorité sont des analphabètes qui n'ont que l'argent comme critère", a-telle accusé. Et, bien entendu, elle se trahit en reprochant à Ouyahia d'avoir ignoré les recommandations du président de la République qu'elle implore publiquement devant les journaliste : "M. Bouteflika, protégez-nous de ce monstre haï par le peuple algérien. Si un jour il devient président, il mettra le pays à feu et à sang." Le mouvement de redressement continue son activité jusqu'à, disent-ils, évincer Ouyahia et ... Seddik Chihab, autre cible des redresseurs. Depuis, le mouvement de redressement est coordonné depuis quelques mois par l’ancien ministre de la Santé, Yahia Guidoum. Des ministres en poste, des cadres et autres parlementaires l'ont tous rallié.

Nous reviendrons sur cet évènement.

L. M.