Maroc : campagne pour la libération des détenus d’opinion

Une soixantaine de militants sont actuellement en prison.
Une soixantaine de militants sont actuellement en prison.

Une campagne nationale pour la libération des prisonniers politiques particulièrement ceux du Mouvement du 20 février, qui milite pour de profonds changements au Maroc, a été lancée par des organisations marocaines de défense des droits de l’homme.

Placée sous le mot d’ordre "Tous ensemble pour la libération des prisonniers du Mouvement du 20 février et de tous les détenus politiques", cette campagne est menée par une coalition marocaine regroupant 18 associations de défense des droits de l’homme dont le Conseil national d’appui au mouvement du 20 février (Cnam-20). Cette campagne consiste en plusieurs activités dont l’organisation de sit-in pour revendiquer leur libération, la saisie des instances internationales pour faire pression sur les autorités marocaines en vue de leur libération, le rappel au gouvernement de ses engagements internationaux et la tenue de rassemblements de solidarité en présence des familles de prisonniers.

Selon l’Association marocaine des droits humains (AMDH), plus de 58 personnes sont actuellement en prison suite à des procès caractérisés par diverses violations du droit des accusés et n’ayant pas obéi aux normes d’une justice équitable. Par ailleurs, la coalition a indiqué dans un rapport, rapporté vendredi par la presse, que la répression des militants du mouvement par les forces de l’ordre avait entraîné la mort de 10 d’entre eux à El Hoceima, Safi, Beni Bouayach, et Taza.

Pour rappel, cinq des militants du mouvement avaient trouvé la mort au premier jour des manifestations, le 20 février 2011. Leurs corps avaient été retrouvés calcinés dans une agence bancaire à Al-Hoceima (nord). Le rapport a indiqué également que plusieurs membres du mouvement sont détenus à Casablanca (9), El Hoceima (14) Imedhar (6), Sidi Ifni (6), Fès (5), Agadir (4) Taza (5) Kelaa Sraghna (3) ainsi que trois autres à Errachidia, Nador et Rabat.

Le mouvement du 20 février tire son appellation de la date des premières grandes marches en 2011 pour revendiquer des changements profonds au Maroc notamment l’instauration d’une monarchie parlementaire, l’adoption d’une constitution démocratique et la justice sociale.

APS

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