Skikda : plusieurs citoyens escroqués par un ancien moudjahid

Plusieurs personnes possédant des chalets sont victimes de cet ancien compagnon de Zbiri
Plusieurs personnes possédant des chalets sont victimes de cet ancien compagnon de Zbiri

Khellaf Samy, pharmacien à Skikda, raconte l’affaire des chalets du bord de mer.

"Tout a commencé en 1989, Abdessamed Sadek, ancien moudjahid du groupe de Tahar Zbiri, est venu voir mon père pour lui proposer l’achat d’un chalet pour 66 millions de cts. Ce que mon père a accepté. Il a concrétisé l’achat par la livraison provisoire de ce même chalet et contre une promesse de vente établie par devant notaire et à mon nom personnel.

J'ai donc tout naturellement occupé ce chalet avec ma famille depuis 1989 et ce jusqu'a juillet 2012 où Abdessamed Sadek m'a expulsé par un jugement considérant que l'acte original étant au nom d’Abdessamed Sadek. La justice a jugé qu’il avait donc le droit de jouissance et de possession.

Je me suis alors rapproché auprès du procureur de Skikda puis du juge d'instruction de la même ville. Objectif ? Le poursuivre pour "escroquerie et abus de confiance". Je ne suis pas le seul dans ce cas. il faut le préciser qu’il s'agit là d'un village touristique et que tous les habitants de celui-ci sont sommés de quitter les lieux. La force publique a même été employée contre eux.

C’est dire que ce personnage bénéficie de soutiens solides à Skikda. Le wali de Skikda nous a lancé : «Vous n’êtes pas les propriétaires des lieux, de fait, vous n’avez aucune qualité pour vous plaindre.»

Je dois ajouter que ce personnage sévit dans la ville de Skikda depuis plus d'une vingtaine d'années. Il use et abuse de l'influence que lui procure son statut d'ancien de l'ALN pour s'attribuer tous les droits. A ma connaissance, il a berné plus d'une vingtaine de citoyens dont la crédulité et la naïveté ont conduit ce personnage à leur proposer des chalets qu'il a lui-même construit dans le cadre d'un projet de village touristique en bord de mer face à la plage Ben-M’hidi à Skikda (commune de Fil-Fila). Ces citoyens ont acheté ces chalets contre des sommes conséquentes avec une simple promesse de vente.

C’est dire que nous ne sommes pas les seuls à être victime des agissements de cet homme. Une partie des victimes s'est résignée à accepter un semblant d'arrangement à l'amiable. Mais nous sommes une quinzaine a avoir déposé une plainte pour escroquerie au niveau du parquet de Skikda. Il est poursuivi pour escroquerie et abus de confiance."

Khellaf Samy

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Commentaires (8) | Réagir ?

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nadia zardi

Je ne vois pas moi non plus pourquoi cet "article" ici. Si ce moudjahid était un vrai moudjahid et bien c'est tout à son honneur. Si ensuite il est devenu un escroc cela répond de la justice que celle-ci fonctionne bien ou pas. Attention à de tels amalgames et ne pas mettre tout le monde dans le même sac. On se doit de respecter ceux qui ont été aux premières lignes pour que l'Algerie deviennent souveraine. Certains sont morts et on se doit de respecter leur mémoire mais d'autres sont encore en vie et longue vie à eux.

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Mouloud FEKNOUS

Il y a eu promesse de vente devant notaire, par conséquent le notaire comme le vendeur doivent répondre devant la justice pour malversation. De plus, je ne vois pas en quoi le wali est concerné, son rôle n'est pas d’interférer dans un acte commercial entre deux personnes privées, à moins d'être partie prenante et, dans ce cas il ne s'agit plus du wali représentant de l'Etat mais d'une personne privé justiciable comme tout citoyen.

De toute façon, en Algérie les escrocs ont bonne presse et, ils opèrent en toute impunité puisque les décisions de justice ne sont pas appliquées. Dans un pays qui se targue d'être pays musulman donc de justice, toute personne qui escroque, vole si elle est condamnée par la justice, elle et sa famille doivent répondre de leurs actes et sont redevable jusqu’au remboursement total ou indemnisation totale. Une décision ne doit s'éteindre qu'après son exécution ou abandon écrit et certifié par le plaignant.

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