Omar Belhouchet : « La décision de m’emprisonner moi et Chawki Amari a été prise en dehors des tribunaux »

Omar Belhouchet : « La décision de m’emprisonner moi et Chawki Amari a été prise en dehors des tribunaux »

Le directeur du quotidien El Watan, Omar Belhouchet, a fait état, dans cet entretien accordé à El Khabar, du choc qu’il a reçu, après qu’il eût été condamné avec le chroniqueur du journal, Chawki Amari, à deux ans de prison, et livre son opinion.

El Khabar : Premièrement, quel commentaire faites-vous sur la décision de vous emprisonner avec le journaliste Chawki Amari, pour une durée de deux mois ?
Omar Belhouchet :
Je suis choqué et inquiet du retour aux peines d’emprisonnement à l’encontre des journalistes. Cela pose à nouveau la question du délit de presse, et nous donne raison de nous être soulevé contre les amendements au code pénal d’Ouyahia.

El Khabar : Monsieur Belhouchet, vous avez une longue expérience dans les tribunaux. Avez-vous pu comprendre ainsi les critères adoptés par les juges afin de prononcer parfois des peines de prison ferme, et parfois des peines de prison avec sursis ?
Omar Belhouchet :
Nous avons été jugés, cette fois-ci, dans un contexte politique difficile à gérer pour les autorités publiques. Il y a les grèves, la flambée des prix, des sommes faramineuses dans le Trésor public et un investissement absent… On constate également des tergiversations au niveau des institutions de l’Etat au sujet de décisions décisives, de même que le citoyen ne semble pas s’enthousiasmer pour la révision de la Constitution. Toutes ces conditions placent le gouvernement dans une situation embarrassante, lorsqu’il ouvre, chaque matin, les journaux qui lui rappellent que de grandes taches l’attendent. Le seul recours du gouvernement est de réduire la marge de liberté des journalistes. Quant à nous, notre mission est d’ouvrir le débat autour de tous ces sujets, et sur l’utilité de la révision de la Constitution…

El Khabar : Vous pensez donc que le jugement prononcé contre vous n’a pas été pris, indépendamment, par la justice ?
Omar Belhouchet :
Je ne pense pas que la justice ait agi de manière indépendante, car l’emprisonnement d’un journaliste est une grande responsabilité et une décision difficile, qui, je pense, a été prise dans d’autres centres de décision, en dehors de la justice.

El Khabar : Que comptez-vous faire pour faire face à cela ?
Omar Belhouchet :
Nous avons introduit un recours auprès de la cour, comme première étape et nous attendons. Dans tous les cas de figure, nous accepterons la décision de la justice, même si nous considérons que le pays a besoin d’autres choses que l’emprisonnement des journalistes. Le jugement prononcé contre nous et contre Echourouk, et la demande de payer une amende 4 millions de dinars sont des décisions dangereuses.

El Khabar : Qu’en est-il de la réaction de la famille de l’information. Ne voyez-vous pas qu’elle est dans une position faible, et qu’elle est incapable de défendre ses intérêts ?
Omar Belhouchet :
J’ai reçu de nombreuses lettres de solidarité de la part des collègues, et les journaux ont publié beaucoup d’articles à ce sujet. C’est vrai que nous n’avons pas aujourd’hui la même capacité de réaction qu’auparavant, mais lorsqu’il s’agit d’emprisonnement de journalistes, nous agissons comme si nous appartenions à la même famille.

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Commentaires (12) | Réagir ?

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Sam .azazga

monsieur belhouchet et chere chawki amari;j'avoue que je vous réspecte énormement;pour moi c ca un intelectuel ;un éveilleur de cansiance;sachez que c 'est j'ai a choisir entre ce pouvoire crapuleux et ce peuple eh ben je prends pas;combien d'homme d'ideé assassiné oubien orchéstré par leurs propre fréres;regardé outour de vous y'as des gens auquel vous croyez et vous trallissent chaque jours;ce pays est basé sur la traisont;et les arabou_baithistre il ne faut pas croire a l'illusion monsieur;votre conbat est digne mais ne faite pas de mal a votre famille parceque personne ne se souviendras de vous;ils dirons juste un "misquine"cet nation est collonisable parce que il n'as aucune mémoire;tout les peuples mérites leurs gouverneure;une derniére chose monsieur chawki dite nous ce que veut Ferhat mhanni vous ete tres rensigné et merci ;j'ai boucoups aimé l'homme qui déstribut des buses le connard il n'as aucune dignité ;et j'éspere bien que le monsieur Akbar zeb viedras en Algerie puiceque ils veulebt pas de prenoms berbers et bon courage.

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ferhati lekfrim

si on vous donnait à choisir entre le bon et le mauvais que choisiriez-vous?si on vous donnait à choisir entre la justice et son contraire que choisiriez-vous?aujour'hui, comme dans tous les conflits, il se présente à nous de faire un choix qui n'est pas si difficile, comme à l'époque coloniale. nous avons d'un côté les opprimés, les combattants pour des causes justes, les défenseurs des pauvres et les protécteurs de la nation, les piliers sur lesquels repose cette bonne vieille algérie, les hommes dignes et courageux et les incorruptibles, ceux qui font passer les valeurs humaines au dessus des intérêts personnels. De l'autre côté du conflit, c'est à dire le sens opposé, nous avons des mercenaires, des bourreaux sans foi ni loi, des gens au service du diable, des enèreguménes, des sujets sans âmes, des serviteurs zélés au service du mal, des prostitués qui s'offrent à des prix dérisoires, des dangereux criminels, des monstres dépourvus de consciences et de remords, des inhumains. voilà donc le choix qui s'offre à nous. ce choix définira même ce que nous sommes et ce que nous souhaitons pour l'algérie et nos enfants. un choix simple mais qui peut changer notre déstin ou l'empirer. tout compte fait c'est une continuité du combat pour notre libération, le combat qu'ont mené les abane, benmhidi, khider djaout mekbel et que continuent à mener benchicou, belhouchet, ammari, dilem, laalam et les autres contre un horde de mercenaires qui ont les mêmes pratiques que les colons français, à croire qu'ils sont leurs dignes héritiers, qui continuent à appliquer sur nous la politique d'appauvrissement et de mépris, d'emprisonnement et d'assasinats, de manipulations et d'intimidations. je crois que nous sommes dans un tournant historique et les choses ne changeront pas par elles-mêmes, comme nous l'éspérions depuis longtemps. c'est à nous que revient cette charge et je suis sur que dieu sera avec nous, comme il a toujours été du côté des bons, et il attend de nous que nous réagissions tous ensemble, pour sauver notre honneur et notre algérie. A nous de faire notre choix pour honorer nos martyrs.

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