Seuls 32 pays dans le monde ont un Internet libre

Seuls 32 pays dans le monde ont un Internet libre

D'après la société Renesys, les autres États courent à l'inverse un risque de se voir coupés du Web par leurs dirigeants. Dans la plupart des pays vivant sous le joug d'un régime autoritaire, la coupure d'internet s'avère un jeu d'enfant pour le pouvoir.

Alors que la Syrie a été privée d'Internet le 29 novembre dernier par Bachar Al-Assad, que l'Égypte, notamment, l'avait été lors du Printemps arabe, la société américaine de veille du trafic Renesys dresse une carte des pays susceptibles d'être plus ou moins facilement coupés, les classant en trois catégories : risque "grave", risque "important", "résistant". Renesys répertorie 61 pays appartenant à cette catégorie "Risque grave". Parmi eux, on trouve évidemment des grandes terres de démocraties telles que la Syrie, la Corée du Nord ou encore la Birmanie. 

Verdict, seuls 32 pays dans le monde - des démocraties développées - se classent dans la catégorie des pays "résistants". La France en fait naturellement partie. Dans les autres pays, lourdement centralisés, "il peut n'y avoir qu'une ou deux entreprises qui sont autorisées à apporter le flux d'Internet vers ou en provenance du reste de monde. Dans ces circonstances, c'est presque un jeu d'enfant pour un gouvernement d'ordonner la fermeture d'Internet", précise la société de veille. Ainsi, l'immense majorité des 196 pays du monde vivent avec un "risque grave" ou "important" d'être complètement coupés d'Internet.

Risque grave

Parmi ces États, 61 courent un "risque grave". Parmi eux, on trouve la Corée du Nord, la Birmanie ou... le Groenland, la centralisation des données étant ici d'origine géographique. "Le Groenland souhaiterait probablement avoir plus de diversité, mais le coût d'acheminement de la connectivité fait qu'il est limité à un très petit nombre de fournisseurs", explique Renesys.

Résistance

Des solutions existent face à cet état de fait. En Syrie notamment, le Washington Post assure que le gouvernement américain fournit depuis des mois des "kits de communication" aux rebelles - ordinateur portable, récepteur satellite, câble. Et certains activistes sont désormais capables de monter des réseaux décentralisés et hors d'atteinte des coupures gouvernementales, et ce pour "moins de 150 dollars".

Sipa

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