Les candidats aux prochaines élections locales, toutes obédiences confondues, sont-ils déclarés persona non grata en Kabylie? En plus du total désintérêt qu’affiche la population à leurs meetings et sorties, certains prétendants aux mairies et aux APW se voient contraints d'annuler leurs meetings sous la huée des populations villageoises. Diamnche, un des candidats du FLN a été prié de quitter les lieux par les villageois de Tizi N’Bouali, dans la commune de Mizrana, 25 km au nord de Tizi Ouzou, où, disent-ils "nous luttons dans l'isolement et l'abandon le plus total de la part de l'Etat, contre les groupes terroristes depuis plus de 20 ans."

Le journal Tamurt rapporte que les candidats "surtout ceux du FLN et du RND" qui tentent d'insister pour tenir leurs meetings dans des villages reculés ne doivent leur salut qu'à l'intervention des sages. "Certes, les partis de l’opposition, le RCD et le FFS, sont eux aussi des opportunistes, mais ils ne sont pas au moins au pouvoir et se sont des gens respectables et ils ont quelques fidèles au sein de la population de notre village, mais ceux du RND et du FLN sont des flibustiers !", rapporte le journal d' un villageois de Tizi N’Bouali.

Pour rappel, au deuxième jour du début officiel de la campagne électorale, les candidats du RND ont été aussi empêchés de tenir leur meeting au village Lazaïve à Tigzirt. Plusieurs autres incidents et affrontements ont émaillé la campagne électorale en Kabylie. Des affrontements ont même lieu entre candidats et citoyens.

Dans le même contexte, l'on signale que les services de sécurité mènent, ces derniers jours, à travers plusieurs villes de la Kabylie, une traque sans relâche contre les insoumis du service militaire.

Avec Tamurt