France : Georges Ibrahim Abdallah obtient sa libération mais reste en prison

Georges Ibrahim Abdellah
Georges Ibrahim Abdellah

Le tribunal d'application des peines s'est prononcé pour la libération du prisonnier politique libanais Georges Ibrahim Abdallah, incarcéré depuis 28 ans, mais le parquet a fait appel de cette décision. Il reste donc en détention à la prison de Lannemezan dans les Hautes Pyrénées.

Incarcéré depuis 28 ans pour complicité d’assassinat de deux diplomates à Paris en 1982, Georges Ibrahim Abdallah reste en prison malgré la décision du tribunal d'application des peines qui s'est prononcé ce mercredi en faveur de sa libération conditionnelle. Mais ce jugement est suspendu en raison de l'appel du parquet qui s'était opposé à la remise en liberté lors de l'audience du 23 octobre. Georges Ibrahim Abdallah aurait pu être libéré le 14 janvier prochain. Cette audience s'était tenue à huis clos devant la juridiction parisienne, seule dans le pays à statuer sur la détention dans les dossiers de terrorisme. Georges Ibrahim Abdallah et son avocat, Me Jacques Vergès, avaient été entendus par visioconférence depuis la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées) où est détenu le Libanais. "La question est de savoir si la décision du parquet de faire appel est une décision politique. Le parquet a-t-il agi sur ordre d'un gouvernement de gauche ?", a réagi Me Vergès, joint par l'AFP.

Libérable depuis 1999, le militant révolutionnaire a déjà vu sept de ses précédentes demandes rejetées. Militant du FPLP (Front populaire de Libération de la Palestine), Georges Ibrahim Abdallah, 61 ans, avait été arrêté le 24 octobre 1984 et condamné à perpétuité en 1987 pour complicité dans les assassinats en 1982 à Paris de deux diplomates, l’Américain Charles Robert Day et l’Israélien Yacov Barsimantov.

Dans un communiqué, le comité de soutien de Georges Ibrahim Abdallah a salué cette victoire, considérant que l’appel interjeté par le parquet fait du libanais, non «un simple prisonnier d’opinion, mais un otage du pouvoir politique français. Notre gouvernement refuse de le libérer tant qu’il ne renie pas ses actes de résistance, tant qu’il ne se repend pas. Le mouvement politique international croissant en faveur de sa libération ne fera qu’amplifier ses actions»

Avec L'humanité

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