Future ville de Hassi-Messaoud : une autre mosquée pour Bouteflika ?

Bouteflika admirant la maquette de sa grande mosquée d'Alger.
Bouteflika admirant la maquette de sa grande mosquée d'Alger.

La ville nouvelle de Hassi-Messaoud,dans le grand sud algérien, sortira de terre en 2020. Elle sera bâtie autour d'une grande mosquée similaire à celle d'Alger. Obsédé par une postérité tapageuse, Abdelaziz Bouteflika va-t-il importer des mosquées clé en mains de ses amis émiratis?

Le plan d’aménagement de la ville nouvelle de Hassi-Messaoud avec ses différentes consistances urbaine, industrielle et logistique, qui a été présenté dimanche au siège de la wilaya d’Ouargla, par les représentants du groupement algéro-coréen chargé des études du projet, figure, comme noyau central de ce site qui se veut futuriste, une grande mosquée pourvue d'une non moins grande esplanade autour de laquelle sont regroupés des bureaux d'affaires. Les informations rapportées de cette présentation ne donnent aucun détail sur cette "grande mosquée" à la différence de la Grande mosquée d'Alger dont le minaret atteint 270 mètres de haut, bâtie sur 25 étages, pourvue d'une salle de prière pouvant contenir jusqu’à 120 000 fidèles, soit le double de la population attendue de la ville futuriste qui, perdue au milieu du désert, s'annonce dans ses contours, comme une prison dorée.

Dans cette ville qui sortira de terre à l'horizon 2020 grâce aux Coréens, c'est cette grande mosquée qui régente, architecturalement, les quatre quartiers d’habitation de 20.000 habitants chacun (soit un total de 80.000 habitants) qui seront protégés par une bande verte des siroccos et des tempêtes de sables dans cette zone aride? Quelle population habitera cette zone d'ici 2020 alors que la population algérienne ne cesse de se concentrer au Nord? Le programme de logements de la ville nouvelle, indique-t-on est prévu pour un nombre de 18.400 ménages, comportera 8.400 logements collectifs, 5.000 unités semi collectives et 5.000 autres logements individuels, selon l’étude d’aménagement.

Ce modèle architectural de villes sans âme, artificiel a déjà révélé son caractère incongru par le passé. Les nombreux villages agricoles de Houari Boumedienne construits hors des agglomérations traditionnels, pourvus, tous, d'une mosquée, n'ont pas tardé à devenir des zones de transit pour les paysans bénéficieras, nomades, semi nomades ou mêmes sédentaires déracinés. La mosquée, aussi, artificielle dans ce cadre surréaliste, n'a pu en retenir les bénéficieras tant l'attachement à la terre est, de loin, plus fort, que celui à une quelconque relation. Ce nouveau site habitable de Hassi Messaoud échappera-t-il à ce phénomène? Les villages agricoles des années 1970 sont aujourd'hui devenus des résidences qui se vendent à prix d'or sans les mosquées pour leur quasi-totalité fermées, faute de fidèles.

Cette future ville est localisée dans la zone de Oued El-Maraâ, à équidistance d’environ 80 Kms entre l’actuelle Hassi-Messaoud et les villes de Touggourt et Ouargla et se veut une zone résidentielle qui, d’ici huit ans, en 2020, n’aura rien à offrir aux jeunes de ces régions qui grossiront les chiffres du chômage et aux populations qui n’ont pas été consultées pour un tel projet faramineux qui défigure leur cadre de vie sans aucun apport alors que ces mêmes populations ont dénoncé le manque d’infrastructures pour les protéger des dernières crues qui les ont isolées et fait d’énormes dégâts. Ce projet de gâchis s’ajoute au chantier de la «Mosquée- Bouteflika» ainsi qualifiée par la vox-populi. Alors que le Plan d'action de Sellal serre la ceinture et peine à démarrer, Abdelaziz Bouteflika travaille à une postérité islamique tapageuse…

R.N

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Commentaires (4) | Réagir ?

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amazigh zouvaligh

D'ici 2020, point de pétrole, point de gaz!notre mégalomane veut un califat archaïque à l'image de celui existant!il veut abrutir les algériens avec l'islam que tous les régimes arabes, archaïques utilisent pour endormir le petit peuple!

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amazigh zouvaligh

Il faut vite arrêter ce malfrat, imposteur, il faut le juger vite, car il veut donner le coup de grâce à ce pays qu'il a ruiné depuis 1999, et dont il a contribué à la faillite en 1965 avec son mentor Boukharouba ;l'ennemi et le sanguinaire de l’Algérie, et c'est lui qui était l'instigateur du malheur du pays, en 1965, en optant pour la destitution de Ben Bela pour placer pire que lui!

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