Ould Kablia et les cambistes clandestins : la vérité est ailleurs

Ould Kablia le ministre de l'Intérieur.
Ould Kablia le ministre de l'Intérieur.

On se rappelle tous de la sortie du ministre de l'Intérieur, Daho Ould Kablia concernant les revendeurs de devises qui font leur beurre depuis des années en échangeant l'argent sur la place publique. Le ministre a suggéré une espèce de légalisation de ces trabendistes riches aux as. Pourquoi une telle déclaration ? se demande-t-on.

Extraordinaire Algérie ! Les dernières déclarations du ministre de l’Intérieur pour légaliser le change clandestin et illégal de devises sur le marché informel ont été interprétées par beaucoup d’observateurs comme un message de haute politique économique oubliant tous d’où vient ce ministre et quelles compétences il possède ! La réponse est plus terre à terre. Elle se chuchote malicieusement aujourd’hui à Oran. De bouche à oreille. Et tous ceux qui l’entendent s’esclaffent ! Dans tous les journaux locaux oranais, se multiplient actuellement les annonces émanant d’agences immobilières espagnoles. Mais pas seulement, même dans la capitale, voire plus à l'est encore, il se murmure de bien lucratives informations sur l'argent de ces "nantis" trop bien introduits en haut lieu qui s'en mettent plein les poches de la manne nationale.

En fait, l’argent algérien file à l’étranger. A flot. Il  faut dire que le pays est une passoire. Et les appartements, hôtels et villas s’achètent par centaines en Espagne avec l’argent de la corruption. Et la plupart de ces corrompus en poste à l’ouest du pays sont des associés, des proches et des amis du couple infernal Zerhouni-Ould Kablia et de l'inamovible Abdelaziz Bouteflika qui les ont tous placés là où ils sont. Et c’est sur la pression ou la menace de ces corrompus, sans scrupules, - ils sont des milliers à avoir des difficultés pour faire ce change au noir, - que cet inénarrable ministre s’est fendu de ces déclarations.

Alors les associations de lutte contre la corruption et compagnie dont nous gave ce gouvernement, allez aux vestiaires ! Ce n’est pas le moment de venir nous mettre des bâtons dans les roues !

Abdelkader Benarbia

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Commentaires (1) | Réagir ?

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rabah Benali

Bonjour

Comme je l'ai déjà écrit sur le présent forum, il n'est guerre nécessaire d'être expert "Douctour" en économie ou virtuose en gestion financière, pour comprendre la diabolique mécanique du siphonnage des richesses du pays, mis en place par les Malghacho / Tlemceniens depuis des décénnies.

Mécanique polyhybride dans laquelle les cambistes "officiellement clandestins" objet du présent article, ne représentent qu'un élément secondaire du puzzle.

Pour bien comprendre l'imposture, il est nécessaire de se mettre à l'évidence que le système économique Malghacho / Tlemcenien, basé sur la destruction de l'outil productif, la promotion à outrance de l'import / import et le partage de la rente hydrocarbures, est formaté pour générer en continu de la "Tchippa clean devises lourdes". Activité réservée aux seuls membres de la famille mafieuse.

Donc le système repose sur des mécanismes complexes et simplistes à la fois.

Ces mécanismes sont surtout très complémentaires entre eux. Ils former un ensemble mécanique de rapine très harmonieux et extrèmement efficace.

En premier lieu, le gros de la "Tchippa" est généré par les contrats de réalisations à l'international. Ces contrats sont payables principalement en devises avec partie minime dinars. Donc le paiement de la "Tchippa en devises clean" est un jeu d'enfants.

Le choix des opérateurs étrangers se fait sur la base du fameux "Baosem". Système obsolète en apparence étanche qui en réalité, permet aux initiés avertis, l'accés aus possibilités "Tchippa". C'est du "H'na fi H'na" discret. Domaine non ouvert au grand public.

En seconde position, c'est les contrats locaux qui sont aussi générateurs de "Tchippa". Par contre ces "Tchippa" payables 100 % en dinars, posent problème. Elles doivent être lavées avant d'être siphonnées vers l'étranger pour recyclage. C'est le troisième pilier de la mécanique mafieuse qui apporte la solution.

Ce troisième pilier est le fameux système import / import tout azimuts.

Système poly - hybride reposant sur un ensemble de règles qui lui assurent une efficacité à toutes épreuves.

La répartition des activités à l'import / import est organisée en monopoles claniques rigoureux. Chaque clan de la bande mafieuse opère dans son périmètre délimité. Gare aux intrus. !! Les administrations (Port, police, douanes, justice etc.. en sont informées).

Les paiements sont assurés tout risques (Lettres de crédits irrévocable payable 100% à vue). Il faut surtout éviter toute forme de litige éventuel succeptible de géner les manoeuvres

Les opérateurs étrangers (fournisseurs, banques, transporteurs etc…) se régalent et se réjouissent. Ils opèrent en toute quiétude et sécurité et ce quelque soit la situation réelle physique des livraions. Ils en sont très reconnaissant..

De part sa conception, formelle dans sa partie étrangère à l'achat, et informelle dans sa partie locale à la vente, ce système poly - hybride import / import, produit non seulement de la "Tchippa", mais sert aussi de machine à laver et de ré-injection de dinars sales.

Dinars provenant des "Tchippa" des contrats locaux, du trafic d'influence et surtout de la revente informelle en l'état des biens et marchandises importés. Donc la boucle est bouclée

Afin de parfaire compléter le système dans son ensemble et permettre aussi aux "Mini Chouakers" arrivistes auxiliaires de seconde zone, Khobzistes suiveurs, n'ayant pas accés aux modes de siphonnages légaux décrits ci-dessus, de prendre eux aussi part au festin, les "cambistes officiellement clandestins" sont officiellement "dé-clandistinisés". Ils fermeront la marche de l'imposture. Ainsi la boucle sera effectivement bouclée et tout le monde sera content.

Ainsi les petites "Tchippas" pourront elles aussi être lavées et valorisées. Elle pourront être siphonner et expatriées pour investissement ou achat de trousseaux de mariage pour les rejetons. Elles serviront, à payer la OO3mra N° 22 ou la Hedja N° 10. Elles paieront des soins éventuels dans les hopitaux de madame la france. Ou elle paieront tout simplement des vacances en Tunisie ou en Turquie.

N'est elle pas belle la vie au pays de P'ti mario" ?

Fellag nous dira certainement : "Ils sont fooooooooRts ces Malghacho / Tlemceniens

Rabah Benali