François Hollande : "Le voyage en Algérie est attendu"

François Hollande : "l'histoire doit servir à bâtir l'avenir, non à l'empêcher"
François Hollande : "l'histoire doit servir à bâtir l'avenir, non à l'empêcher"

Lors de sa conférence de presse mardi sur le semestre de sa gouvernance, François Hollande s'est exprimé sur sa prochaine visite en Algérie à laquelle il entend apporter un grand soin : "ce voyage est attendu" a-t-il déclaré.

Lors de sa conférence de presse, ce mardi 13 novembre, dans la salle des fêtes de l’Elysée, le président français a, dans le cadre de ses six premiers mois de gouvernance, répondu aux questions relatives à sa prochaine visite en Algérie, réitéré l’engagement de la France dans le soutien logistique d’une intervention au Nord-Mali, s’est adressé directement aux ravisseurs des quatre ressortissants français détenus en otages au Sahel et a reconnu officiellement la coalition de l’opposition syrienne en tant que gouvernement de transition.

Sur sa prochaine visite en Algérie, François Hollande a souhaité que celle-ci contribue à ce que les deux pays puissent “surpasser tout ce qui est lié à (leur) histoire” pour “se tourner vers l’avenir”. Il a insisté sur le fait que “ce voyage est attendu, il est espéré", estimant que “l’histoire doit servir à bâtir l’avenir et non pas à l’empêcher”. Sans rappeler les mesures d’apaisement liées à la reconnaissance des massacres du 17 octobre 1961 perpétrés sur son sol, ni évoqué la loi faisant du 19 mars 1962 érigée en date officielle de commémoration de la fin de la guerre d’Algérie, il a souhaité que la France et l’Algérie parviennent “enfin à dépasser, surpasser, tout ce qui est lié à l’histoire”, reconnaissant que celle-ci reste “douloureuse” dans les mémoires encore "vives", de façon, a-t-il dit, “que nous puissions nous tourner vers l’avenir”

A la question de savoir si la France soutenant l’intervention au Nord-Mali a également prévu la protection des pays frontaliers dans le cas où les groupes terroristes d’Al Qaïda au Maghreb islamique chercheraient à y trouver refuge, le locataire de l’Elysée a réitéré le soutien logistique de la France et de l’Europe à l'intervention au Nord-Mali, saluant la décision de la Cedeao prise à Abuja (Nigéria) quant à la concrétisation de cette intervention appuyée, a-t-il précisé, par l’Algérie. Quant à la protection des pays frontaliers qui seraient ainsi menacés par cette guerre contre Al Qaïda au Maghreb islamique et les groupes terroristes qui lui sont affiliés, le président français a dit ne ménager aucun effort pour soutenir cette décision africaine par un soutien logistique, en armements, surveillance, informations et formation.

A propos du Sahel, il a saisi l’occasion de cette conférence de presse qui s’est voulue une "reconquête" de sa stature présidentielle malmenée par les sondages et la presse d’opinion, pour s'adresser directement aux ravisseurs des quatre ressortissants français. Les six otages français retenus au Sahel depuis deux ans restent une priorité pour François Hollande. Le président a affirmé qu'il faisait tout pour que leurs ravisseurs "comprennent que c'est le moment de les libérer". Au cours de sa conférence de presse à l'Elysée, François Hollande a réitéré la volonté de la France "de tout faire pour obtenir la liberté de ses ressortissants": "Tous les contacts sont pris, toutes les recherches sont engagées, même si, nous le savons, c'est très difficile".

Se prononçant sur la crise syrienne, le président français a réservé la primeur aux journalistes en déclarant : "J'annonce ici que la France reconnaît la coalition nationale syrienne comme la seule représentante du peuple syrien et donc comme le futur gouvernement de la Syrie démocratique permettant d'en terminer avec le régime de Bachar al Assad".

François Hollande n’a fait aucune concession sur l’intervention appuyée au Nord-Mali, la situation des quatre français retenus en otage au Sahel et sur la reconnaissance officielle de la coalition de l’opposition syrienne qui pourrait ainsi bénéficier, sous l’égide du conseil de sécurité de l’Onu, de la protection des zones conquises et d’une prochaine livraison d’armes.

Le président Abdelaziz Bouteflika qui, jusque-là, n’a fait aucune déclaration sur les mêmes sujets qui l’intéresse de premier chef, pourra-t-il se retrancher derrière un contentieux historique en oubliant les otages algériens au Nord-Mali et en soutenant le principe de non-ingérence en Syrie ?

R.N

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Commentaires (3) | Réagir ?

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Khalida targui

Il viendra le gentil Hollande le président responsable, il a besoin pour être sauvé de 35 milliards d'euros, saha fih vaut mieux qu'il les bouffe lui, il va se repentir et le tour est joué, moi l'argent la repentance c'est pas mon souci, je préfère le visa

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Ramon Abdeutsch

Il y a beaucoup de choses que j'ignorais... mais...

Wait and see... on verra bien / C'est vrai que Mr Valls est assez franc et semble etre pour la première fois "un véritable ami" de l'Algérie.... ce qui peut etre le signe avant coureur... et les prémisses... d'une véritable nouvelle relation entre l'Algérie et la France.... aprés 50 ans...

l'Algérie a beaucoup de bon sens et Mr Hollande semble en avoir également.... Nous éspèrons qu'il en sera Ainsi... On verra bien/.

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