Ansar Eddine confirme sa filiation avec Al Qaïda au Maghreb

La tête d'Ansar Eddine, Iyad Ag Ghali.
La tête d'Ansar Eddine, Iyad Ag Ghali.

Selon une déclaration rapportée ce samedi par TSA, Ansar Eddine exclut toute démarcation avec Al Qaïda au Maghreb islamique contrairement à ce qu'affirment les autorités algériennes.

Ansar Eddine confirme sa filiation à Al Qaïda au Maghreb islamique. C'est, à n'en pas douter, une gifle que vient de donner le groupe terroriste armé, Ansar Eddine, au chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, en confirmant, fermement, ce samedi 3 novembre, sa filiation à Al Qaïda au Maghreb islamique. Loin de renier les "émirs" algériens de l'ex-GSPC, il a fait savoir dans une déclaration au lendemain de l'arrivée d'une de ses délégations à Alger, qu'il n'a jamais été question d'une démarcation avec Al Qaïda au Maghreb islamique et qu'il n'a jamais envisagé de prendre ses distances avec la cellule-mère des groupes terroristes islamistes qui occupent le Nord-Mali. Dans cette déclaration rapportée par le journal électronique TSA, un responsable d'Ansar Eddine, Sanda Ould Boumama, porte?parole du mouvement, a en effet déclaré: "Si Iyad Ag Ghaly avait décidé de faire une déclaration pour se démarquer d’Aqmi, j’aurais normalement été mis au courant".

Ces propos viennent infirmer ceux d'un haut responsable algérien qui avait affirmé dans les colonnes d'El Watan ce jeudi que le chef d'Ansar Eddine allait faire une déclaration dans les "tout prochains jours" et donc de dernière minute; déclaration opportuniste faite la veille de l'arrivée des émissaires du groupe terroriste armé à Alger et qui vient s'ajouter à celles, nombreuses,  du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci et du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel selon lesquelles Ansar Eddine serait un groupe dissident d'Aqmi et que son chef targui Iyad Ag Ghali est une "personnalité incontournable" dans la recherche d'une "solution politique négociée".

En essayant en vain de semer la discorde par des tractations secrètes puis avérées, officielles, dans les groupes terroristes, en isolant Ansar Eddine du Mujao et d'Ami, pour sa composante Touareg et ne comprenant pas d'"éléments" algériens, le pouvoir de Bouteflika se trouve ainsi piégé et  le dialogue entamé à El Mouradia depuis hier, ne signifie pas autre chose qu'une reddition pure et simple à Al Qaïda au Maghreb islamique qui, a insisté le porte-parole des amis négociateurs d'Abdelaziz Bouteflika, "ne constitue pas un problème ni pour Ansar Dine ni pour les autorités algériennes". Cet aveu éclaire ainsi les intentions inavouées de la démarche dialoguiste d'Alger. En affirmant qu'Al Qaïda au Maghreb islamique ne présente pas un problème pour les autoités d'Alger, cela signifierait-il qu'Ansar Eddine négocie en ce moment pour l'ensemble des groupes terroristes d'Al Qaïda et qu'il n'est pas dans son intention de s'individualiser en tant que groupe armé avec des gages de velléités de s'en démarquer.

Pour le porte-parole, ces tentatives de diversion sont le fait des occidentaux qui défendent leurs  intérêts dans la région.  Par ailleurs, le même porte parole confirme le déroulement du dialogue entre les émissaires d'Ansar Eddine et les autorités d'Alger et ce, dans l'attente, selon lui, de communiqués sur les négociations. Cette déclaration d'Ansar Eddine faite au moment où se tient le dialogue révèle encore une fois toutes les inconséquences désastreuses de la politique de la concorde civile d'Abdelaziz Bouteflika qui a eu recours aux mêmes manoeuvres politiciennes et électoralistes pour des opérations de charme en direction des groupes armés de l'ex-GSPC et aujourd'hui d'Al Qaïda au Maghreb islamique.

R.N./ TSA/El Watan

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khelaf hellal

Ce sont ces energumènes-là qui implorent le droit et la protection conformément la convention universelle des droits de l'homme mais qui tiennent à imposer des préceptes moyens-ageux et des interdits religieux (la chariaa) aux populations qu'ils dominent et qu'ils prennent en otage par la violence et la terreur, la chariaa est ainsi appliquée comme une anti-dote , une juridiction islamiste qui porte atteinte et qui contrevient à l'esprit et à la lettre de la déclaration universelle des droits de l'homme. "Faites ce que je prêche mais ne faites pas ce qui m'offre mes droits, ma protection et ma liberté " telle est leur devise pour aliéner et faire soumettre leurs populations locales.